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La vague de chaleur accablante qui s'abat cette semaine sur l'ouest du bassin méditerranéen va faire monter les températures à 40°C mardi en Provence, en Corse et en Occitanie, avec sept départements en vigilance orange pour canicule, a annoncé Météo-France.
Outre les Alpes-Maritimes, à ce niveau depuis le 9 juillet, six autres départements vont passer en vigilance orange mardi, a annoncé l'institut météorologique dans son bulletin de 16h00: la Haute-Corse et la Corse-du-Sud, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales.
L'intérieur de la Provence et la Corse sont susceptibles d'atteindre les 40°C, ainsi que les Pyrénées-Orientales et "probablement" le Tarn et l'Isère, prévient Météo-France, qui évoque un "épisode caniculaire non exceptionnel, mais dont la persistance nécessite une vigilance particulière".
"On ne va pas forcément battre beaucoup de records en France, mais c'est le fait que ça va rester très élevé plusieurs jours de suite, jour et nuit, qui va avoir beaucoup d'impact sur les populations ", a expliqué François Gourand, prévisionniste de Météo-France, .
Hors de France, cette barre des 40°C devrait être largement dépassée dans plusieurs zones en Italie et en Espagne dans les prochains jours, des niveaux de chaleur qui augmentent la mortalité en épuisant les organismes.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, devait réunir lundi à 16h00 les préfets des départements concernés par des vigilances canicule jaune ou orange pour faire le point sur l'application du plan de prévention des risques liées aux fortes chaleurs, présenté début juin.
Le dôme de chaleur qui s'est installé sur l'ouest du bassin méditerranéen devrait se décaler à l'Est mercredi, et seul quelques départements du Sud-Est devraient rester concernés par les fortes chaleurs.
"Des vents marins du Sud vont apporter de l'humidité sur les côtes et dans les terres, ce qui rend les chaleur beaucoup plus difficile à supporter", en limitant l'efficacité de la transpiration, ce qui "empêche la température de baisser la nuit", a souligné François Gourand.
L'an dernier, la France en était à ce stade de l'été à sa deuxième vague de chaleur nationale. Mais l'été 2023 est marqué, en France comme dans le reste du monde, par des températures anormalement élevées, très au-dessus des normales de saison, un des signes les plus directs du changement climatique, selon les scientifiques.
Depuis 2000, les canicules ont été en France cinq fois plus fréquentes qu'avant 1989 et elles seront encore deux fois plus nombreuses d'ici à 30 ans.
Juin 2023 a été le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1900, derrière juin 2003.
L'été dernier, les canicules, et notamment une vague de chaleur à la même période en juillet, avaient causé plus de 60.000 décès en Europe, selon une étude de l'Institut national français de la santé (Inserm) et de l'Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal) parue le 10 juillet dans Nature Medicine.
B.Krishnan--DT