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Il ne reste qu'un seul jour d'oxygène: la course contre la montre pour retrouver vivants les cinq occupants du submersible parti explorer l'épave du Titanic s'accélère mercredi dans l'Atlantique Nord, où des bruits captés suscitent de l'espoir pour l'armada de sauveteurs dépêchés sur place.
Les réserves d'air respirable devraient s'épuiser jeudi à bord du Titan, petit explorateur en eaux profondes de l'entreprise privée OceanGate.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les autorités américaines ont confirmé une première avancée importante dans les recherches depuis que l'alarme a été déclenchée dimanche soir.
Selon la presse américaine, ils ont été entendus "toutes les 30 minutes".
"Nous ne connaissons pas la source de ce bruit", a expliqué le contre-amiral John Mauger des garde-côtes américains sur CBS mercredi matin.
- "Extrêmement complexe" -
Deux robots et un navire doté d'un sonar ont été déployés dans la zone où ces bruits ont été détectés "pour voir si nous pouvons localiser la source de ces bruits et localiser les personnes dans le submersible", a ajouté le chef des gardes-côtes pour le nord-est.
Un navire de recherche français de l'Ifremer avec son robot capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic, qui gît par près 4.000 mètres de fonds, doit également être déployé.
Tôt mercredi, les gardes-côtes américains ont annoncé l'arrivée de trois nouveaux navires sur place.
"Nous sommes sur un site extrêmement complexe" avec l'épave du Titanic, a rappelé le contre-amiral Mauger. "Il y a beaucoup de métal et différents objets dans l'eau à cet endroit", donc des experts de la marine ont été mobilisés "pour comprendre la science derrière ce bruit", a-t-il ajouté.
"En attendant, c'est une cible", confirme-t-il. "Tant qu'il y a une possibilité de survie, nous allons poursuivre le travail", a-t-il ajouté.
- Plainte sur la sûreté -
Un Américain, un Français, un Britannique et deux Pakistano-Britanniques ont plongé dimanche vers les abysses à bord du Titan, submersible conçu pour cinq personnes et long d'environ 6,5 mètres.
Le contact avec l'engin a été perdu moins de deux heures après son départ. Mardi midi, les garde-côtes américains avaient prévenu qu'il restait "environ 40 heures d'air respirable" à bord.
Depuis dimanche et le début des recherches, des détails mettant en cause OceanGate émergent, l'entreprise étant pointée du doigt pour de potentielles négligences dans la sûreté de son appareil de tourisme sous-marin.
Une plainte de 2018 consultée par l'AFP indique qu'un ex-dirigeant de l'entreprise OceanGate Expeditions, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.
Selon cet ancien directeur des opérations marines, un hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1.300 m de profondeur, et non à 4.000 m.
Le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, est à bord de son Titan.
Il a plongé aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding (58 ans), du spécialiste français du Titanic Paul-Henri Nargeolet (77 ans) et du magnat pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et de son fils Suleman (19 ans), qui ont tous deux également la nationalité britannique.
Pour 250.000 dollars, ils se sont engagés dans une exploration à la recherche des restes de ce qui fut l'une des plus grandes catastrophes maritimes du 20e siècle.
Le Titanic a fait naufrage lors de son voyage inaugural en 1912, après avoir percuté un iceberg, provoquant la mort de près de 1500 passagers et membres d'équipage.
Depuis la découverte de l'épave en 1985, chercheurs de trésors et touristes lui rendent visite, entretenant ainsi le mythe.
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I.Mansoor--DT