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Le pôle environnement du parquet de Brest va ouvrir une enquête sur la pollution aux microbilles plastiques retrouvées en grandes quantités sur des plages de la façade Atlantique, a annoncé le procureur vendredi.
"Des plaintes ont été reçues dans d'autres parquets. Nous attendons qu'elles nous arrivent mais le principe du dessaisissement (au profit du parquet de Brest, ndlr) est acquis", a déclaré à l'AFP Camille Miansoni, procureur de Brest, en marge de l'audience solennelle de rentrée du tribunal.
C'est la gendarmerie maritime de l'Atlantique qui devrait être chargée de l'enquête.
Utilisés comme matière première par l'industrie du plastique, ces granulés, qui entrent dans la fabrication de la plupart des objets en plastique, ont été retrouvés en grandes quantités sur des plages allant du Finistère à la Vendée, depuis fin novembre.
L’État et plusieurs collectivités locales ont d'ores et déjà porté plainte contre X. La région Bretagne et le département du Finistère ont également annoncé leur intention de porter plainte vendredi dans des communiqués de presse.
Pôle régional en matière d'atteintes à l'environnement, le tribunal de Brest est compétent pour tout le ressort de la cour d'appel de Rennes, qui comprend les cinq départements de la Bretagne historique (Loire-Atlantique comprise), depuis octobre 2021.
"Nous avons besoin de moyens pour asseoir ces nouvelles compétences", a déclaré le procureur dans son discours de rentrée, en soulignant que le contentieux de l'environnement prenait une place de plus en plus importante.
"Notre tribunal connaît des difficultés structurelles anciennes. Des postes restent vacants très longtemps, sans qu'il y ait de candidats pour les remplacer", a ajouté M. Miansoni.
"Ça craque de partout (...) Cette situation n'est pas tenable", a-t-il lancé en précisant que le tribunal de Brest comptait 1,6 magistrat du parquet pour 100.000 habitants sur son ressort, contre 3 pour 100.000 habitants en moyenne en France et 11 pour 100.000 habitants en Europe.
G.Mukherjee--DT