Dubai Telegraph - Trois mois après le cyclone Chido, l'économie de Mayotte peine à se relancer

EUR -
AED 4.011414
AFN 76.92928
ALL 99.449069
AMD 426.596006
ANG 1.963882
AOA 996.122474
ARS 1161.991322
AUD 1.727252
AWG 1.966032
AZN 1.827987
BAM 1.955782
BBD 2.200179
BDT 132.398761
BGN 1.955782
BHD 0.410796
BIF 3228.769774
BMD 1.09224
BND 1.454386
BOB 7.52993
BRL 6.275568
BSD 1.08969
BTN 94.716113
BWP 14.845861
BYN 3.566067
BYR 21407.89959
BZD 2.18878
CAD 1.570554
CDF 3141.281993
CHF 0.964175
CLF 0.026459
CLP 1015.360495
CNY 7.905467
CNH 7.907272
COP 4495.05792
CRC 544.394904
CUC 1.09224
CUP 28.944354
CVE 110.263968
CZK 25.120259
DJF 194.038184
DKK 7.491019
DOP 68.519359
DZD 145.393639
EGP 55.123484
ERN 16.383597
ETB 143.12426
FJD 2.502273
FKP 0.844401
GBP 0.843917
GEL 3.031033
GGP 0.844401
GHS 16.889842
GIP 0.844401
GMD 78.641434
GNF 9422.911788
GTQ 8.400921
GYD 227.977866
HKD 8.489843
HNL 27.867739
HRK 7.564633
HTG 142.908662
HUF 401.004744
IDR 17834.091047
ILS 3.983338
IMP 0.844401
INR 94.966428
IQD 1427.486637
IRR 45983.294283
ISK 146.862815
JEP 0.844401
JMD 170.648402
JOD 0.774375
JPY 162.345073
KES 141.108679
KGS 95.516154
KHR 4365.959128
KMF 493.528761
KPW 983.025912
KRW 1584.894378
KWD 0.336487
KYD 0.908091
KZT 546.114888
LAK 23604.779024
LBP 97633.986002
LKR 322.976976
LRD 217.92796
LSL 19.826014
LTL 3.2251
LVL 0.660685
LYD 5.245951
MAD 10.546001
MDL 19.390818
MGA 5080.952435
MKD 61.529424
MMK 2293.439558
MNT 3793.544348
MOP 8.723218
MRU 43.302595
MUR 49.314824
MVR 16.831781
MWK 1889.482312
MXN 21.779197
MYR 4.856641
MZN 69.795696
NAD 19.826014
NGN 1697.088912
NIO 40.099625
NOK 11.645013
NPR 151.545581
NZD 1.908899
OMR 0.419016
PAB 1.08969
PEN 3.997263
PGK 4.478958
PHP 62.609348
PKR 305.242342
PLN 4.194987
PYG 8651.919005
QAR 3.971563
RON 5.000503
RSD 117.208903
RUB 92.999129
RWF 1530.685671
SAR 4.09634
SBD 9.186991
SCR 15.703112
SDG 656.436161
SEK 11.076611
SGD 1.456503
SHP 0.858329
SLE 24.93575
SLL 22903.723145
SOS 622.79417
SRD 39.669081
STD 22607.15812
SVC 9.534911
SYP 14201.143378
SZL 19.832814
THB 36.724348
TJS 11.877389
TMT 3.833762
TND 3.366568
TOP 2.558133
TRY 40.022369
TTD 7.398931
TWD 35.979474
TZS 2898.472866
UAH 45.201977
UGX 3993.962611
USD 1.09224
UYU 46.439565
UZS 14114.867864
VES 70.019651
VND 27868.49786
VUV 134.299542
WST 3.078472
XAF 655.950859
XAG 0.03233
XAU 0.000366
XCD 2.951833
XDR 0.815792
XOF 655.950859
XPF 119.331742
YER 269.510062
ZAR 19.863746
ZMK 9831.464229
ZMW 31.191708
ZWL 351.700762
  • AEX

    7.6300

    905.63

    +0.85%

  • BEL20

    45.8300

    4410.12

    +1.05%

  • PX1

    89.7100

    8028.28

    +1.13%

  • ISEQ

    180.6700

    10934.67

    +1.68%

  • OSEBX

    11.2000

    1504.51

    +0.75%

  • PSI20

    49.0700

    6771.09

    +0.73%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    71.9400

    2786.66

    +2.65%

  • N150

    56.9000

    3484.74

    +1.66%

Trois mois après le cyclone Chido, l'économie de Mayotte peine à se relancer
Trois mois après le cyclone Chido, l'économie de Mayotte peine à se relancer / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP/Archives

Trois mois après le cyclone Chido, l'économie de Mayotte peine à se relancer

Depuis la plage de Hamjago, dans le nord de Mayotte, Halifa Massoundi regarde une bouée jaune qui flotte à la surface du lagon. C'est là que le prestataire nautique avait l'habitude de jeter l'ancre de son semi-rigide. Mais le cyclone Chido a fait sombrer son outil de travail.

Taille du texte:

"Tous les bateaux qu'on voit ici se sont retournés. Il n'y en a plus que trois qui fonctionnent", décrit-il, en désignant la vingtaine d'embarcations à moteur amarrées.

Privé de son bateau, il craint pour l'avenir de sa société, Rand O Palma, qui a cessé les sorties en mer depuis le passage le 14 décembre du cyclone, qui a fait au moins 40 morts dans cet archipel français de l'océan Indien.

"J'espère qu'on pourra repartir d'ici fin avril", explique l'auto-entrepreneur, qui a lancé une cagnotte pour financer les 10.500 euros de réparation, son assurance ne prenant pas en charge les dégâts.

A Mayotte, 101e département français, le cyclone Chido est venu abîmer un tissu économique déjà fragilisé par les pertes dues au Covid-19, à la sécheresse et aux barrages routiers érigés, début 2024, pour protester contre l'insécurité et l'immigration.

Cette "accumulation des crises" freine la reprise de l'activité dans tous les secteurs, a indiqué à l'AFP Bibi Chanfi, conseillère départementale chargée du développement économique.

– "On va dans le mur" –

"De nombreuses entreprises à l'heure actuelle sont en grosse difficulté en termes de trésorerie. L'activité reprend plus lentement que ce qu'on aurait imaginé", souligne la vice-présidente de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Mayotte, Nadine Haffidou, précisant que 80% des entreprises mahoraises sont sinistrées. En cause notamment, la perte des outils de production, qui tardent à être remplacés faute de recettes.

Bibi Chanfi met aussi en avant les problèmes d'approvisionnement. Le port de Longoni, sur la côte nord de la Grande-Terre, par lequel transitent le matériel de réparation et les marchandises, a été touché par le cyclone. "L'activité portuaire est complètement ralentie", explique la conseillère départementale.

Une situation que subit le magasin de meubles dans lequel travaille Nadjida, rue du Commerce, à Mamoudzou. "En janvier, la marchandise était bloquée", raconte la vendeuse. Au-dessus d'elle, le plafond porte encore les stigmates de l'eau qui s'est infiltrée pendant Chido.

Si la plupart des devantures voisines de la rue commerçante ont repris des couleurs, plusieurs toits sont toujours éventrés, comme celui de l'agence de communication Inadcom.

Ordinateurs, caméras, mobilier, studio d'enregistrement... L'entreprise a tout perdu dans la tempête, conduisant ses 17 salariés au chômage technique.

Déjà en difficulté avant Chido à cause de retards de paiement de la part de clients, Zamir Saïd Ali, le cofondateur, "ne voit pas le bout". S'il a évalué les dégâts à 120.000 euros, son assurance n'en propose que 30.000 de dédommagement. Avec cinq mois de travaux estimés pour relancer pleinement l'activité, il s'inquiète pour l'avenir de son agence: "On va dans le mur (...). On a de quoi encore tourner peut-être un mois."

– Les aides tardent à arriver –

Plusieurs mesures de soutien ont été mises en place par l'État, dont une aide financière exceptionnelle équivalent à 20% du chiffre d'affaire mensuel de 2022, ou encore le chômage partiel.

Mais pour l'"activité partielle, la quasi-totalité des entreprises n'a pas été remboursée jusqu'à maintenant", affirme Nadine Haffidou. L'aide financière exceptionnelle non plus n'a pas encore été reçue entièrement.

Inadcom étant inéligible à cette dernière faute d'être à jour dans le paiement de ses cotisations, Zamir Saïd Ali juge "les dispositifs pas à la hauteur" pour sauver les entreprises et le chômage partiel "insuffisant". De son côté, Rand O Palma a "reçu seulement 1.500 euros", note Halifa Massoundi.

Pour relancer l'économie, le département a revu en hausse l'aide à l'investissement qu'il octroie annuellement via un appel à projets. Si l'enveloppe habituelle est de 3 millions d'euros, Bibi Chanfi précise que ce sont 10 millions d'euros qui seront distribués cette année, car "il faut investir au plus vite pour reprendre le travail".

H.El-Qemzy--DT