Dubai Telegraph - COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde

EUR -
AED 4.010259
AFN 73.151181
ALL 98.05088
AMD 422.792545
ANG 1.968205
AOA 996.278002
ARS 1083.880218
AUD 1.646153
AWG 1.957071
AZN 1.861135
BAM 1.959606
BBD 2.204963
BDT 130.503486
BGN 1.954505
BHD 0.411432
BIF 3163.521502
BMD 1.091811
BND 1.437479
BOB 7.546589
BRL 6.26524
BSD 1.092111
BTN 91.855576
BWP 14.522074
BYN 3.573909
BYR 21399.489713
BZD 2.201255
CAD 1.511257
CDF 3105.109477
CHF 0.942566
CLF 0.03785
CLP 1044.404335
CNY 7.744758
CNH 7.772922
COP 4821.981955
CRC 558.379465
CUC 1.091811
CUP 28.932984
CVE 110.599207
CZK 25.320151
DJF 194.036486
DKK 7.458077
DOP 66.027256
DZD 145.250579
EGP 53.661079
ERN 16.37716
ETB 132.05456
FJD 2.445929
FKP 0.83542
GBP 0.838145
GEL 2.964269
GGP 0.83542
GHS 17.90391
GIP 0.83542
GMD 78.071536
GNF 9422.326674
GTQ 8.428371
GYD 228.471684
HKD 8.485695
HNL 27.382601
HRK 7.521517
HTG 143.707817
HUF 408.626497
IDR 17160.534672
ILS 4.0906
IMP 0.83542
INR 91.837493
IQD 1430.272017
IRR 45957.04169
ISK 148.890536
JEP 0.83542
JMD 172.66538
JOD 0.774203
JPY 165.472607
KES 140.84297
KGS 94.083947
KHR 4449.128775
KMF 491.915592
KPW 982.629383
KRW 1505.500138
KWD 0.334368
KYD 0.910059
KZT 535.445128
LAK 23953.235074
LBP 97771.648777
LKR 320.028683
LRD 208.508573
LSL 18.975604
LTL 3.223833
LVL 0.660426
LYD 5.278886
MAD 10.688733
MDL 19.504707
MGA 5038.706659
MKD 61.511236
MMK 3546.158563
MNT 3709.972788
MOP 8.741299
MRU 43.569895
MUR 50.255732
MVR 16.824621
MWK 1894.835179
MXN 22.026733
MYR 4.737367
MZN 69.739456
NAD 18.96466
NGN 1814.283977
NIO 40.162193
NOK 11.966465
NPR 146.969122
NZD 1.81608
OMR 0.420386
PAB 1.092011
PEN 4.119943
PGK 4.378708
PHP 63.740459
PKR 303.411903
PLN 4.355603
PYG 8539.587032
QAR 3.974737
RON 4.974724
RSD 117.003876
RUB 106.775692
RWF 1490.321605
SAR 4.101523
SBD 9.061294
SCR 15.04077
SDG 656.726889
SEK 11.695094
SGD 1.435529
SHP 0.83542
SLE 24.838655
SLL 22894.720974
SOS 623.423828
SRD 38.109686
STD 22598.277126
SVC 9.55556
SYP 2743.20743
SZL 18.96484
THB 36.651542
TJS 11.630484
TMT 3.821337
TND 3.372063
TOP 2.557134
TRY 37.444195
TTD 7.40732
TWD 34.759433
TZS 2940.653434
UAH 45.293677
UGX 4009.751693
USD 1.091811
UYU 45.438258
UZS 13969.717586
VEF 3955141.617124
VES 47.387499
VND 27671.942183
VUV 129.621992
WST 3.058363
XAF 657.227559
XAG 0.032367
XAU 0.000401
XCD 2.950673
XDR 0.818182
XOF 657.816981
XPF 119.331742
YER 272.761598
ZAR 19.019119
ZMK 9827.6055
ZMW 29.457948
ZWL 351.5626
  • AEX

    3.2500

    882.76

    +0.37%

  • BEL20

    30.0800

    4267.16

    +0.71%

  • PX1

    35.3800

    7407.15

    +0.48%

  • ISEQ

    129.4800

    9938.57

    +1.32%

  • OSEBX

    5.9900

    1432.66

    +0.42%

  • PSI20

    -36.2200

    6548.59

    -0.55%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    16.4400

    2850.93

    +0.58%

  • N150

    19.3600

    3301.01

    +0.59%

COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde
COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde / Photo: JEAN-PIERRE MULLER - AFP/Archives

COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde

Le constat des experts est sans appel: les terres, les mers et les être vivants qu'elles abritent sont menacés par les destructions de l'humanité, qui doit faire la "paix avec la nature" pour éviter une facture désastreuse.

Taille du texte:

Mais sur quelles données s'appuie ce diagnostic qui a conduit le monde à adopter l'accord de Kunming-Montréal et sa liste de 23 objectifs pour stopper l'hémorragie d'ici 2030 ? Revue de quelques chiffres clés au cœur des négociations de la COP16 biodiversité à Cali en Colombie.

- Trois quarts des terres altérées par l'humanité -

Environ 75% de la surface terrestre a été dégradée de manière significative par l'humanité - un chiffre qui inclut les forêts défrichées et les écosystèmes convertis en terres cultivées ou en espaces urbains. Les zones humides, les plus touchées, ont disparu à 87% depuis trois siècles.

C'est le constat dressé par la principale autorité scientifique invoquée dans les COP de la Convention sur la diversité biologique, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), l'équivalent des experts du climat mandatés par l'ONU (Giec).

Les conséquences sont multiples: perte d'habitat pour les animaux sauvages, infertilité de terres épuisées, réduction de l'absorption de CO2, baisse de la qualité de l'air, risque de zoonoses, menaces sur l'eau potable,...

"La dégradation des sols due aux activités humaines compromet le bien-être d'au moins 3,2 milliards de personnes", estimait l'Ipbes en 2018. Et "la population des zones arides passera de 2,7 milliards d'habitants en 2010 à 4 milliards d'ici 2050".

Mais tout n'est pas perdu, et "les bienfaits de la restauration sont dix fois plus élevés que son coût", selon cette autorité. L'un des 23 objectifs du "Cadre mondial pour la nature" prévoit que les pays restaurent 30% des terres dégradées d'ici 2030.

-Un million d'espèces menacées -

Sur les quelque 8 millions d'espèces animales et végétales estimées sur la planète, un million sont menacées d'extinction, selon l'Ipbes. Pour parvenir à ce chiffre, la plateforme scientifique a retenu une estimation "prudente" de 10% des espèces d'insectes menacées de disparition, soit quelque 600.000.

Le total est vingt fois supérieur à celui de la liste rouge de l'UICN, référence mondiale qui recense 46.000 espèces menacées. Mais l'inventaire de l'UICN se limite lui aux quelque 166.000 espèces pour lesquelles de solides données scientifiques existent, la majeure partie restant méconnues.

Les pollinisateurs, indispensables à la reproduction des plantes et de trois-quarts des cultures qui nourrissent l'humanité, sont en première ligne.

Les coraux, dont dépendent l'alimentation et le travail d'environ 850 millions de personnes, sont un autre exemple flagrant: ces animaux, dont les récifs abritent une faune immense et protègent les littoraux en servant de brise-lames, subissent des épisodes record de blanchiment à cause de l'acidification et du réchauffement des océans. Dans un monde 1,5°C plus chaud qu'à l'ère préindustrielle, 70 à 90% disparaîtraient (99% à +2°C).

-Les "cinq cavaliers de l'Apocalypse"

Pour l'ONU, la crise de la biodiversité a cinq facteurs, tous d'origine humaine, surnommés les "cinq cavaliers de l'Apocalypse". Par ordre décroissant: la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, les changements climatiques, la pollution et les espèces envahissantes.

A elle seule, la destruction des habitats a provoqué une perte de 2 à 11% de la biodiversité mondiale au cours du XXe siècle, selon une vaste étude publiée dans Science en avril. Mais c'est le réchauffement climatique qui pourrait devenir la première cause de destruction de la nature d'ici 2050, selon les auteurs.

-La moitié du PIB mondial dépend de la nature

Plus de la moitié (55%) du produit intérieur brut mondial, soit 58.000 milliards de dollars, dépend "fortement ou modérément" de la nature et de ses services, a calculé le géant de l'audit PwC.

L'agriculture, la sylviculture, la pêche et l'aquaculture, ainsi que l'industrie de l'agroalimentaire et des boissons ou encore le secteur de la construction, sont les plus exposés. Que serait l'économie mondiale sans les céréales, le bois, les poissons, le café, le cuir ou le caoutchouc?

La pollinisation, la qualité de l'eau et le contrôle des maladies sont aussi décomptés dans la valeur de ces "services rendus par la nature", concept omniprésent dans les textes des COP biodiversité mais accusé par des écologistes de "financiariser" et "asservir" la nature.

-Des milliards de dollars de "subventions néfastes"

Non seulement la nature rend des services inestimables à l'humanité, mais l'argent public encourage des activités qui l'abîment: extraction d'énergies fossiles, surpêche, agriculture intensive, etc.

Pour quels montants ? C'est un des objectifs de l'accord de Kunming-Montréal que de chiffrer les subventions ou avantages fiscaux "néfastes" d'ici 2025 et de les réduire "d'au moins 500 milliards de dollars par an" d'ici 2030.

Très débattu, le montant des "subventions néfastes pour l'environnement" a été estimé jusqu'à 2.600 milliards de dollars par an, soit 2,5% du PIB mondial, par l'organisation Earth Track.

S.Mohideen--DT