Dubai Telegraph - Grèce: sept mois après les inondations meutrières, "tout est sous l'eau"

EUR -
AED 3.826681
AFN 70.961758
ALL 98.138602
AMD 405.652886
ANG 1.877182
AOA 951.190259
ARS 1045.720247
AUD 1.602814
AWG 1.877897
AZN 1.775245
BAM 1.955573
BBD 2.102956
BDT 124.465544
BGN 1.955294
BHD 0.392554
BIF 3076.642669
BMD 1.041829
BND 1.403837
BOB 7.197164
BRL 6.043693
BSD 1.041579
BTN 87.914489
BWP 14.229347
BYN 3.408604
BYR 20419.848375
BZD 2.099456
CAD 1.456529
CDF 2991.091432
CHF 0.930957
CLF 0.036923
CLP 1018.83097
CNY 7.54601
CNH 7.562783
COP 4573.368835
CRC 530.538382
CUC 1.041829
CUP 27.608468
CVE 110.252195
CZK 25.343745
DJF 185.478458
DKK 7.457729
DOP 62.772709
DZD 139.835759
EGP 51.726992
ERN 15.627435
ETB 127.508391
FJD 2.371151
FKP 0.822333
GBP 0.831435
GEL 2.855018
GGP 0.822333
GHS 16.456089
GIP 0.822333
GMD 73.970229
GNF 8977.957272
GTQ 8.040066
GYD 217.904692
HKD 8.110066
HNL 26.320943
HRK 7.431636
HTG 136.72412
HUF 411.522823
IDR 16610.452733
ILS 3.856892
IMP 0.822333
INR 87.968134
IQD 1364.44153
IRR 43834.955489
ISK 145.523076
JEP 0.822333
JMD 165.930728
JOD 0.738765
JPY 161.244275
KES 134.884334
KGS 90.122166
KHR 4193.512952
KMF 492.268155
KPW 937.645704
KRW 1463.259646
KWD 0.320727
KYD 0.867999
KZT 520.059599
LAK 22878.342838
LBP 93271.167197
LKR 303.144792
LRD 187.998165
LSL 18.795317
LTL 3.076251
LVL 0.630192
LYD 5.086409
MAD 10.478083
MDL 18.997794
MGA 4861.435378
MKD 61.522855
MMK 3383.819949
MNT 3540.134882
MOP 8.35093
MRU 41.443187
MUR 48.810083
MVR 16.10707
MWK 1806.090235
MXN 21.283008
MYR 4.654932
MZN 66.583684
NAD 18.795317
NGN 1767.675143
NIO 38.325549
NOK 11.53576
NPR 140.663663
NZD 1.785942
OMR 0.400943
PAB 1.041579
PEN 3.949541
PGK 4.193513
PHP 61.404399
PKR 289.239507
PLN 4.337676
PYG 8131.055634
QAR 3.798559
RON 4.978071
RSD 116.991412
RUB 108.671879
RWF 1421.834864
SAR 3.911473
SBD 8.734231
SCR 14.272055
SDG 626.663972
SEK 11.497837
SGD 1.402931
SHP 0.822333
SLE 23.68116
SLL 21846.638123
SOS 595.230868
SRD 36.978718
STD 21563.75683
SVC 9.113941
SYP 2617.626467
SZL 18.788818
THB 35.922648
TJS 11.092512
TMT 3.646401
TND 3.309016
TOP 2.440072
TRY 35.9978
TTD 7.074178
TWD 33.946439
TZS 2770.578216
UAH 43.089995
UGX 3848.553017
USD 1.041829
UYU 44.294855
UZS 13362.448044
VES 48.506662
VND 26482.251319
VUV 123.688032
WST 2.90836
XAF 655.880824
XAG 0.033274
XAU 0.000384
XCD 2.815595
XDR 0.792308
XOF 655.880824
XPF 119.331742
YER 260.379151
ZAR 18.915093
ZMK 9377.71492
ZMW 28.772658
ZWL 335.468513
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

Grèce: sept mois après les inondations meutrières, "tout est sous l'eau"
Grèce: sept mois après les inondations meutrières, "tout est sous l'eau" / Photo: Angelos TZORTZINIS - AFP

Grèce: sept mois après les inondations meutrières, "tout est sous l'eau"

S'élevant gracieusement au-dessus du coassement des grenouilles, un pélican survole au coucher du soleil le lac Karla, en Grèce, qui a triplé de taille après les inondations meurtrières de l'an dernier, au grand dam des agriculteurs locaux.

Taille du texte:

"Une grande prairie se trouvait ici", se désole à bord de son bateau Yiannis Tsiantos, l'un des rares habitants du village lacustre de Kanalia à posséder encore une embarcation.

"Nous avions l'habitude de venir ici en tracteur pour ramasser des amandes", explique l'homme de 57 ans en dirigeant son bateau le long d'enclos pour animaux et de bosquets en partie détruits, en compagnie d'une équipe de l'AFP. "Maintenant tout est sous l’eau".

Asséché en 1962 pour lutter contre le paludisme avant d'être reconverti en zone humide en 2018 pour parer à la sécheresse, le lac Karla, dans la plaine fertile de Thessalie (centre), est l'un des plus importants réservoirs d'eau en Grèce.

A côté de Yiannis Tsiantos, son ami Apostolos Polymerou, éleveur de moutons, se souvient du "pâturage pour environ 5.000 têtes de bétail" sur ces lieux ravagés par le cyclone méditerranéen Daniel, en septembre dernier.

En quelques heures, l'équivalent de plusieurs mois de pluie s'est abattu sur cette région agricole de première importance.

Ce sont les "pires inondations" de l'histoire de la Grèce, selon le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Elles faisaient suite à des incendies dévastateurs qui ont ravagé le pays durant l'été 2023.

Dix-sept personnes sont mortes dans la catastrophe, imputée par les autorités au dérèglement climatique. Des dizaines de milliers d'animaux de ferme ont été noyés, des routes et des ponts ont été détruits.

Les moutons d'Apostolos Polymerou, encore marqués par leur quasi-noyade, souffrent aujourd'hui de stress. Pendant six mois, ils sont restés enfermés dans les bergeries.

"Ils développent des malformations dans leurs poumons et leur foie. Si nous avions su comment cela finirait, il aurait mieux valu les laisser périr", lâche-t-il.

- "Désastre total" -

La tempête Daniel a été suivie d'une seconde, Elias, quelques semaines plus tard, qui a tourné au désastre: les fermiers ont vu leur terres ravagées et leurs troupeaux décimés.

Le village de Sotirio, autrefois bordé de champs de maïs et de coton, se trouve aujourd'hui au bord d'un marais fétide: des champs recouverts d'eaux verdâtres bourdonnantes d'insectes.

Et là où l'eau s'est retirée, il ne reste que de la terre et des tiges flétries.

La famille d'Angelos Yamalis, un agriculteur de 25 ans, a perdu 50 hectares de coton, 30 hectares de blé et 15 hectares de pistachiers.

"Même après le retrait des eaux, nous ne savons pas si ces champs seront productifs", explique-t-il. Et "les nouveaux arbres ne porteront leurs fruits qu'après sept ans".

Le rétablissement de la situation est devenu un casse-tête pour les autorités et les spécialistes de l'environnement et les avis diffèrent sur les mesures à prendre.

- Risque d'épuiser l'aquifère -

Les autorités locales suggèrent le creusement d'un grand canal pour permettre à l'eau de se déverser dans la mer Égée.

Mais une société néerlandaise, HVA, spécialisée dans la gestion de l'eau, a proposé au gouvernement grec de construire des dizaines de petits barrages pour retenir l'eau de pluie.

Pour Miltiadis Gkouzouris, dirigeant de HVA, la Thessalie devrait abandonner la production de coton pendant qu'il est encore temps afin de conserver ce qui reste de ses réserves d'eau souterraines.

"Si nous continuons à pomper l'eau des 30.000 forages de la région, l'aquifère sera épuisé à un niveau tel que l'eau de mer risque d'y pénétrer et il ne sera plus possible d'irriguer quoi que ce soit", estime-t-il.

De son côté, le gouverneur de Thessalie, Dimitris Kouretas, est fermement opposé à l'abandon du coton, une industrie lucrative pour les habitants de la région, selon lui.

"Pour ceux qui croient qu'il faut abandonner le coton en Thessalie, ce sera la guerre", a-t-il récemment averti sur sa page Facebook.

Professeur de biochimie formé à Harvard et élu à son poste en octobre dernier, M. Kouretas rappelle que le coton rapporte 210 millions d'euros à 15.000 familles en Thessalie et représente un produit d'exportation essentiel.

La Grèce est le principal producteur de coton de l'UE (80%), suivie de l'Espagne.

H.El-Qemzy--DT