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L'épisode de chaleur exceptionnel pour un mois d'octobre s'est poursuivi lundi avec des températures nettement supérieures aux 30 degrés dans plusieurs régions de France.
Au cours du "pic d'intensité" de lundi, "journée la plus chaude de la séquence", Météo-France a enregistré 35,7 degrés à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), un chiffre encore provisoire mais qui constituerait un record national pour le mois d'octobre.
Météo-France a aussi enregistré des valeurs inédites pour octobre à Biscarrosse (Landes), avec 34,5 degrés, Clermont-Ferrand (32,8 degrés), Châteauroux (31,8 degrés), ou Poitiers (32 degrés).
"Mardi marquera la fin de cet épisode de chaleur exceptionnellement tardif, avant une remontée des températures dans les jours qui suivent", a dit à l'AFP Tristan Amm, prévisionniste de Météo-France.
Dans les Hautes-Pyrénées, le sanctuaire de Lourdes, lieu de pèlerinage qui accueille de nombreux malades et personnes à la santé fragile, a organisé des célébrations en intérieur. "Quand il fait chaud on redouble de vigilance. Le plan canicule est appliqué, par précaution, car les visiteurs que nous recevons sont vulnérables et sensibles à la chaleur", indique à l’AFP David Torchala, directeur de la communication du sanctuaire.
Dans le même département, le vice-président de la chambre d'agriculture Christian Fourcade espère, lui, un épisode de froid à court terme pour stopper la prolifération de la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui touche des bovins des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
"Tant qu'on aura ces températures élevées, les moustiques ou moucherons qui inoculent la MHE se reproduisent, et la maladie va se développer. La MHE c'est la grippe aviaire du bovin", alerte-t-il.
Le point positif pour l'agriculture, ajoute-t-il, c'est que la chaleur réduit le taux d'humidité, à l'heure des récoltes de maïs et de soja, ce qui permet aux cultivateurs de faire des économies en frais de séchage.
- Seniors perturbés -
A Tarbes, où Météo-France a relevé 32,8 degrés, Marie, une octogénaire, participe à un quiz dans une salle climatisée de la résidence pour seniors la Cité des Roses. "Sur mon balcon, j'avais 32 ce midi. Il me tarde que ce soit terminé. On ne peut pas profiter de ces belles journées de début d'automne", regrette-t-elle.
"Pour nous, les personnes âgées, c’est dur. Je n'avais jamais vu ça. C'est inquiétant. En plus, il ne pleut pas. Mais bon, on s'y fait. On peut pas accuser le gouvernement, pour une fois. Il fait mauvais, il fait mauvais", réagit Daniel, un retraité de 81 ans vivant à Castres.
Sur les quais de la Garonne à Toulouse, des étudiants se prélassaient au soleil, parfois en maillot de bain.
"Ce genre d’épisode, c'est révélateur d'un climat qui se réchauffe, en tout cas dans la lignée du réchauffement climatique. De tels épisodes seront de plus en plus probables dans les années à venir, qu'ils soient tardifs en automne ou précoces au printemps", précise le prévisionniste de Météo-France.
D'après le météorologue, ce lundi 2 octobre pourrait être "la journée la plus chaude jamais enregistrée au cours d'un mois d'octobre à l'échelle nationale", place actuellement occupée par le 3 octobre 1985.
Mardi, une perturbation devrait amener des précipitations dans le nord-est, et des nuages dans la plupart des autres régions, ce qui se traduira par endroits par une baisse des maximales de 10 degrés, plus proches des températures de saison.
A partir de mercredi, un nouvel épisode de chaleur est attendu et "on pourrait aboutir à un weekend tout aussi impressionnant que celui qu'on vient de vivre", ajoute Tristan Amm.
Ces températures exceptionnelles interviennent dans le sillage d'un mois de septembre record, le plus chaud jamais enregistré, poursuivant une série de presque deux ans au-dessus des normales de saison.
J.Chacko--DT