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La compagnie ferroviaire publique autrichienne ÖBB a dévoilé samedi la dernière génération de trains de nuit en Europe, alors que ce mode de transport plus lent mais beaucoup moins polluant que l'avion connaît un tout début de retour en grâce.
Comparé aux anciens trains, et leurs couchettes "si sombres", là "c'est le grand luxe. C'est fou", a confié à l'AFP Rosemarie, une retraitée de 69 ans qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
Ces nouveaux trains de nuit ont été présentés à Vienne à l'occasion des commémorations des 100 ans de la compagnie autrichienne.
"Chaque kilomètre en train est un kilomètre pour la protection du climat" et "une contribution à un futur meilleur", a déclaré à l'AFP la ministre écologiste autrichienne de l'Environnement Leonore Gewessler.
Ces nouveaux trains proposent aux voyageurs davantage de confort que les précédents, incluant des douches.
Les premiers d'entre eux doivent entrer en service le 10 décembre sur les lignes Vienne-Hambourg et Innsbruck-Hambourg.
Ces trains qui peuvent atteindre la vitesse de 230 km/h seront mis en service petit à petit en Autriche, Allemagne, Suisse, Italie et aux Pays-Bas.
Pour la France, un feu vert doit encore être donnée par l'autorité ferroviaire nationale, selon ÖBB.
"Malheureusement, nous ne sommes pas encore une Europe unifiée dans le secteur ferroviaire", a déclaré à l'AFP le PDG de ÖBB Andreas Matthae.
Ces trains avaient été commandés au constructeur allemand Siemens en 2018.
ÖBB a investi 720 millions d'euros dans une flotte de 33 trains de nuits qui doivent être livrés progressivement d'ici à 2028.
ÖBB revendique la première flotte de trains de nuit incluant des wagons-lits en Europe, empruntée par 1,5 million de passagers.
La compagnie autrichienne entend doubler le nombre de passagers en trains de nuit d'ici à 2030.
Début septembre ÖBB avait annoncé la remise en service le 11 décembre des trains de nuit Berlin-Paris, neuf ans après leur suppression.
Cahin-caha, de nombreuses compagnies européennes participent à la renaissance des trains de nuit, qui ont failli disparaître dans la décennie 2010.
Mais cette volonté se heurte au prix du matériel nécessaire pour remplacer des voitures souvent vieilles de plusieurs décennies, aux nombreux travaux de nuit sur le réseau qui perturbent les circulations nocturnes et à la très faible rentabilité de ce type de liaisons.
J.Chacko--DT