Dubai Telegraph - Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts

EUR -
AED 3.847595
AFN 70.955217
ALL 98.129555
AMD 407.873345
ANG 1.877009
AOA 956.396496
ARS 1052.049047
AUD 1.610027
AWG 1.888176
AZN 1.778779
BAM 1.955374
BBD 2.102782
BDT 124.452883
BGN 1.956627
BHD 0.394854
BIF 3076.35906
BMD 1.047532
BND 1.403708
BOB 7.23656
BRL 6.114418
BSD 1.041483
BTN 88.395715
BWP 14.228171
BYN 3.408322
BYR 20531.622365
BZD 2.099283
CAD 1.462931
CDF 3007.463637
CHF 0.932508
CLF 0.03692
CLP 1018.737053
CNY 7.590098
CNH 7.59878
COP 4598.402514
CRC 530.489476
CUC 1.047532
CUP 27.759591
CVE 110.855692
CZK 25.335395
DJF 185.46313
DKK 7.457905
DOP 62.766923
DZD 140.965938
EGP 52.004718
ERN 15.712976
ETB 127.496637
FJD 2.382454
FKP 0.826835
GBP 0.833641
GEL 2.870045
GGP 0.826835
GHS 16.546166
GIP 0.826835
GMD 74.374398
GNF 8977.129671
GTQ 8.084076
GYD 219.097457
HKD 8.151698
HNL 26.318517
HRK 7.472315
HTG 136.711517
HUF 411.800971
IDR 16654.445463
ILS 3.862223
IMP 0.826835
INR 88.266649
IQD 1364.328775
IRR 44074.898841
ISK 145.481021
JEP 0.826835
JMD 165.915433
JOD 0.743012
JPY 161.935842
KES 135.658433
KGS 90.613407
KHR 4193.126388
KMF 494.957723
KPW 942.778181
KRW 1468.838686
KWD 0.322504
KYD 0.867927
KZT 520.016622
LAK 22876.452218
LBP 93263.459457
LKR 303.119741
LRD 189.027228
LSL 18.793764
LTL 3.093089
LVL 0.633642
LYD 5.085989
MAD 10.535438
MDL 18.996224
MGA 4861.033639
MKD 61.641022
MMK 3402.342273
MNT 3559.512841
MOP 8.35024
MRU 41.439366
MUR 49.056254
MVR 16.194626
MWK 1805.940983
MXN 21.368218
MYR 4.674611
MZN 66.947912
NAD 18.793764
NGN 1768.715105
NIO 38.322016
NOK 11.58104
NPR 140.650696
NZD 1.79238
OMR 0.403283
PAB 1.04728
PEN 3.94914
PGK 4.193126
PHP 61.827942
PKR 289.212844
PLN 4.334985
PYG 8130.3837
QAR 3.819351
RON 4.976436
RSD 117.00301
RUB 108.876923
RWF 1421.703797
SAR 3.932779
SBD 8.78204
SCR 15.752477
SDG 630.091354
SEK 11.518303
SGD 1.411093
SHP 0.826835
SLE 23.810185
SLL 21966.222062
SOS 595.175999
SRD 37.181136
STD 21681.792335
SVC 9.113188
SYP 2631.954808
SZL 18.787265
THB 36.265313
TJS 11.15323
TMT 3.666361
TND 3.327129
TOP 2.453421
TRY 36.221028
TTD 7.073459
TWD 34.008644
TZS 2775.959214
UAH 43.086435
UGX 3869.619193
USD 1.047532
UYU 44.537316
UZS 13361.088752
VES 48.47434
VND 26633.494828
VUV 124.365075
WST 2.92428
XAF 655.820364
XAG 0.034027
XAU 0.000392
XCD 2.831007
XDR 0.792243
XOF 655.820364
XPF 119.331742
YER 261.804392
ZAR 18.924922
ZMK 9429.03573
ZMW 28.770281
ZWL 337.304797
  • AEX

    1.5000

    881.26

    +0.17%

  • BEL20

    10.9900

    4239.08

    +0.26%

  • PX1

    15.9600

    7271.17

    +0.22%

  • ISEQ

    29.8000

    9643.98

    +0.31%

  • OSEBX

    8.5200

    1477.21

    +0.58%

  • PSI20

    18.5900

    6427.9

    +0.29%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    8.9000

    3304.36

    +0.27%

Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts
Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts / Photo: Fabrice COFFRINI - AFP/Archives

Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts

Démarche pionnière ou contrainte supplémentaire? Déjà en charge de la cotation financière des entreprises, la Banque de France peaufine son "indicateur climat", une évaluation de leurs efforts de transition écologique accueillie prudemment par le patronat.

Taille du texte:

Ce nouveau système de notation des entreprises, basé sur trois critères, est encore loin de conditionner l'accès au crédit des entreprises.

Mais si l'expérimentation actuelle se transforme en cotation climatique pérenne, "ça sera un dispositif extrêmement innovant en Europe. Il n'y a pas d'équivalent aujourd’hui", a récemment assuré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Expérimenté auprès de "quelques dizaines" d'entreprises en 2022, "on souhaite pouvoir le tester sur environ 500 entreprises cette année", explique à l'AFP Hervé Gonsard, le directeur général des services à l'économie et du réseau.

Mais gare à ne pas "laver plus vert que vert", en imposant aux entreprises françaises des obligations dont seraient exemptées leurs concurrentes européennes, avertit Alexandre Montay, délégué général du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti).

Pour l'heure, participent à l'expérimentation de "très grosses" entreprises du CAC 40 et certaines sociétés très polluantes, détaille Hervé Gonsard sans dévoiler de noms.

D'ici 2030, la Banque de France espère généraliser son indicateur climat aux 300.000 entreprises françaises réalisant plus de 750.000 euros de chiffre d'affaires, soit celles auxquelles elle attribue déjà une cotation (note) financière.

Là où la cotation financière mesure la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers à court terme, l'indicateur climat évalue d'abord le positionnement de l'entreprise par rapport à la "trajectoire idéale" de décarbonation de son secteur d'activité, une courbe de référence dessinée par l'agence française de la transition écologique (Ademe).

La Banque de France mesure aussi l'exposition de l'entreprise aux risques physiques (inondations, incendies...) et son degré de maturité dans la gestion de sa transition climatique et énergétique.

Patron du cabinet Calix Conseil, Guillaume de Bodard estime que "la cause est juste", mais alerte sur la "complexité" potentielle de l'indicateur climat.

- Cohérence -

"Peu d'entreprises sont au courant de ce qui va leur tomber dessus", assure celui qui préside aussi la commission Environnement et Développement durable de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

"Les TPE/PME n’ont pas une personne en interne pour gérer ça, leur expert comptable n’est pas tout de suite compétent en matière extrafinancière et environnementale". Guillaume de Bodard demande donc aux autorités des "outils de calcul rapides" des données climatiques.

Entre la directive européenne CSRD, le futur standard français d'excellence environnementale "triple E" et l'indicateur climat, Alexandre Montay s'inquiète lui aussi de la "foultitude d'indicateurs liés à la transformation environnementale".

"Il y a un véritable enjeu de cohérence" entre ces indicateurs "pour ne pas conduire les entreprises à ne faire que du reporting" (transmission d'informations, NDLR), insiste le représentant du Meti.

Hervé Gonsard tente de déminer. "Le but n'est pas de rajouter une couche administrative", assure-t-il.

"Jusqu’à présent" pouvaient s'empiler "le questionnaire Banque de France, le questionnaire Bpifrance, le questionnaire BNP Paribas, le questionnaire Société générale... Si on unifie le reporting" en centralisant les données climatiques dans une base unique à la Banque de France, comme pour la cotation financière, "on simplifie la vie des entreprises", martèle-t-il.

Plusieurs banques ont en effet développé ces dernières années leurs propres indicateurs. BNP Paribas a par exemple lancé en 2021 un "ESG Assessment" (évaluation environnementale, sociale et de la gouvernance) qui mesure notamment la performance ou le risque environnemental des entreprises.

"Un score +Climat+, appuyé sur des chiffres robustes communiqués par les entreprises et élaboré par la Banque de France sera utile pour compléter les analyses menées par les banques elles-mêmes", estime donc la Fédération bancaire française (FBF), associée à la conception de l'indicateur de la banque centrale.

De là à imaginer que les établissements financiers octroient à l'avenir des crédits en fonction de la cotation climatique d'une entreprise, il n'y a qu'un pas.

"Demain, il est clair qu’un indicateur climat de bonne qualité sera plutôt de nature à aider au financement des entreprises qui jouent le jeu du verdissement", anticipe ainsi Hervé Gonsard.

A.Murugan--DT