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Les pompiers grecs connaissent mardi une deuxième "journée difficile" dans la lutte contre plusieurs incendies de forêt près d'Athènes malgré une amélioration dans des zones balnéaires menacées, proches de la capitale.
C'est "une journée difficile. Les pompiers sont aux prises avec plusieurs incendies et se battent dans de nombreux secteurs du territoire", a déclaré en milieu de journée le porte-parole des sapeurs-pompiers, Yannis Artopios.
Le mécanisme européen de la Protection civile a été activé et quatre Canadair de France et d'Italie doivent arriver en Grèce en renfort, a-t-il précisé au cours d'un point presse.
Tandis qu'une nouvelle canicule avec des maximales de 44°C attendues devrait frapper la Grèce à partir de jeudi, le Premier minsitre Kyriakos Mitsotakis va quitter prématurément le sommet UE-Amérique Latine à Bruxelles pour retourner à Athènes mardi soir, selon ses services.
Quatre localités de la région ont reçu un ordre d'évacuation dans un message d'alerte envoyé sur tous les téléphones portables, a souligné M. Artopios.
"Les vents ne sont pas aussi forts qu'hier" mais "la nuit sera encore difficile", a estimé Vassilis Pergalias, le maire de Tanagra, une commune proche de Dervenohoria, sur la chaîne de télévision publique ERT.
En revanche, dans la zone balnéaire de Kouvaras, à 40 kilomètres de la capitale, où un incendie s'est déclaré lundi après-midi avant que des vents de 50 km/h ne l'entraînent vers les localités voisines, la situation "s'est améliorée", a relevé l'Ert.
De nombreux habitants de ce secteur qui compte beaucoup de résidences secondaires, notamment à Anavyssos, Lagonissi et Saronida, ont dû quitter leur maison lundi soir.
Mardi, 230 pompiers et cinq hélicoptères continuaient d'opérer dans cette zone et la circulation restait interrompue sur les routes dans les localités touchées.
- Maisons endommagées -
"Heureusement, le vent s'est apaisé mardi mais le désastre est important, près de 3.000 hectares ont été brûlés", a expliqué Dimitris Loukas, le maire de Lavreotiki dans la région touchée.
"J'ai vu certaines maisons en flammes mais je ne connais pas leur nombre précis", a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision privée Open.
Irini Lappas, 30 ans, propriétaire d'une maison secondaire à Lagonissi, ne cachait pas son soulagement après avoir "eu très peur".
"Heureusement, la maison n’a pas été détruite", a-t-elle raconté à l'AFP. Mais "une partie de notre terrain a été brûlée, l’électricité est coupée".
A l'ouest d'Athènes, près de l'isthme de Corinthe, un troisième front est toujours actif dans la station balnéaire de Loutraki (à 80 km de la capitale) où opèrent 120 pompiers, cinq avions et un hélicoptère.
- "Le cauchemar des feux" -
Comme une partie du reste de l'Europe, la Grèce est frappée depuis vendredi dernier par sa première canicule de l'année avec une pointe de 44,2°C dans la région de Thèbes (centre), a informé l'Observatoire national d'Athènes.
Dimanche soir, le mercure a commencé à légèrement baisser mais des vents importants, d'entre 50 et 60 km/h, ont commencé de souffler.
A partir de jeudi et jusqu'à la fin du week-end, une nouvelle vague de canicule est prévue avec des températures de 44°C attendues dans le centre de la Grèce vendredi et samedi, a averti le service de météo national (Emy).
Les incendies de forêt sont courants en Grèce pendant l'été.
En 2021, d'immenses incendies avaient fait trois morts, ravageant plus de 100.000 hectares de forêts. Et, en 2018, plus de 100 personnes sont mortes à Mati, près d'Athènes, dans le pire incendie meurtrier que ce pays a connu.
Ces sinistres faisaient la une de la presse grecque. "Meltèmes (vents du Nord ndrl) et canicule ont réveillé le cauchemar des feux", titrait mardi le quotidien libéral Kathimerini.
S.Saleem--DT