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C'est devenu le temps fort de l'année de Terminale : en fin de journée, les lycéens désireux d'entamer des études supérieures et les étudiants voulant se réorienter recevront les premières réponses à leurs voeux sur la plateforme Parcoursup.
Les premières réponses doivent tomber officiellement à 19H00, peut-être un peu avant.
"J'ai été très stressée ces deux dernières semaines. Là, à quelques heures des réponses, j'ai surtout besoin de savoir quels voeux vont être retenus, je suis très impatiente", témoigne auprès de l'AFP Nina, 17 ans, en terminale dans un lycée parisien, lors de sa pause déjeuner.
La jeune femme ne pourra pas être derrière son ordinateur à l'heure précise où sortiront les premières réponses car elle a une "représentation de théâtre au lycée". "Cette pièce tombe parfaitement bien car les répétitions toute l'après-midi vont me permettre de ne pas trop penser à Parcoursup!", s'exclame Nina.
Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation : être accepté ("oui"), être accepté sous condition ("oui si", pour des filières universitaires qui demandent à l'étudiant de suivre un parcours d'accompagnement pédagogique ou personnalisé), être en liste d'attente ou encore être refusé (uniquement pour les filières sélectives).
Comme chaque année, dans les premières heures, il sera possible seulement de consulter les résultats, avant de commencer à répondre aux propositions plus tard dans la soirée.
Tout ne sera pas joué jeudi : le processus se poursuivra tout au long de juin, il faudra faire vite pour répondre au fur et à mesure, et bien sûr, obtenir le bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet.
La plateforme, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli les voeux de quelque 917.000 personnes, dont 629.000 lycéens et 163.000 étudiants qui veulent changer de voie.
Face aux critiques que Parcoursup continue de susciter, les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur tâchent d'améliorer sa transparence. Cette année, par exemple, toutes les formations doivent préciser leurs "critères d'analyse des candidatures".
- "réduire le stress" -
Ils ont aussi raccourci la période de réponse des candidats, à 37 jours --jusqu'au 7 juillet--, contre 108 jours lors de l'année de création de la plateforme en 2018, afin de "réduire la période de stress", a expliqué la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, sur franceinfo jeudi.
Libérer des places plus rapidement "est une bonne chose". Mais la plateforme "reste une vaste machine à sélectionner qui n'est pas toujours très claire", estime Grégoire Ensel, président de la fédération de parents d'élèves FCPE.
En parallèle, une phase d'admission complémentaire permettra aux candidats de formuler à partir du 15 juin jusqu'à dix nouveaux voeux dans les formations qui disposent encore de places.
Pour libérer plus rapidement des places, les jeunes devront surveiller les réponses données sur la plateforme, mais aussi par SMS ou mail pour les réponses positives.
Ils devront répondre au plus tard le 4 juin à 23H59 pour les propositions faites les 1er et 2 juin, au plus tard le 5 juin à 23H59 pour les propositions reçues le 3 juin, puis au plus tard le lendemain soir pour les propositions reçues à partir du 4 juin.
Les résultats sur la plateforme seront mis à jour tous les matins, au fur et à mesure de l'avancée des listes d'attente.
Si le jeune a une réponse positive à un de ses voeux et des réponses "en attente" pour d'autres, qui ont sa préférence, il lui est possible de garder à la fois un "oui" et ses voeux "en attente", dans l'espoir que l'un de ces derniers se transforme en "oui".
Malgré une messagerie et un numéro vert (0 800 400 070) mis à disposition des usagers, la plateforme reste une source d'angoisse pour les élèves et leurs familles.
Pour les accompagner, l'Unef, la Voix Lycéenne, la FIDL, le SAF (Syndicat des Avocats de France) et REVES Jeunes, ont annoncé dans un communiqué le lancement du dispositif SOS Inscription, "via les réseaux sociaux, lors de permanences physiques ou en appelant le 0 806 07 90 69".
En 2022, quelque 94.000 candidats étaient toujours en attente à la fin de la phase principale, et 160 bacheliers étaient sans affectation à la fin de la phase complémentaire qui dure jusqu'en septembre, selon le ministère.
O.Mehta--DT