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Voici où en sont les grèves dans les secteurs où un appel à la grève reconductible a été lancé, dont ceux en pointe contre la réforme des retraites: les raffineries, l'énergie et les transports.
- Raffineries: expéditions toujours bloquées
Les expéditions de carburants sont toujours bloquées à la sortie des raffineries de TotalEnergies et d'Esso-ExxonMobil en France, avec souvent comme but de tenir jusqu'à au moins vendredi. Le gigantesque dépôt de carburants de TotalEnergies près de Dunkerque, à Mardyck, devrait même rester complètement bloqué jusqu'au 15 mars, dit par exemple à l'AFP Clément Mortier (FO).
Les raffineries continuent de produire du carburant mais il doit, jusqu'à nouvel ordre, être stocké sur place, faute de pouvoir sortir. Quand les réserves sur site seront pleines, les raffineries devront s'arrêter, mais cela nécessiterait plusieurs jours, voire semaines de blocages. En attendant, les 10.000 stations de France comptent sur 200 dépôts de carburants.
L'un a été bloqué plusieurs heures à Ambès, sur l’estuaire de la Gironde.Le manque de carburants commence à se faire ressentir dans les stations, mis par les pétroliers sur le compte d'une ruée des automobilistes: 5,78% des stations manquaient mercredi matin d'au moins un type de carburant (diesel ou essence), selon des données publiques analysées par l'AFP.
- Gaz: blocages mais gazoducs ouverts
L'alimentation du réseau français de gaz (les gazoducs gérés par GRTgaz) vers les clients est maintenue, mais les volumes envoyés depuis les sites de stockage souterrains Storengy sont désormais réduits "entre 30 et 40%", a annoncé à l'AFP Frédéric Ben, responsable du gaz à la CGT Energie, qui avait lancé un ultimatum à cette filiale d'Engie gérant la plupart des réserves françaises, dans des cavités naturelles.
La société confirme à l'AFP, mais assure que les clients ne sont pas affectés pour l'instant.
Plus aucun gaz naturel liquéfié (GNL) n'est par ailleurs déchargé des navires depuis mardi, les quatre terminaux méthaniers portuaires du pays étant bloqué par les grévistes.
Du gaz continue d'arriver par gazoduc de Norvège ou d'Espagne.
- Electricité: centrales ralenties et des coupures
Le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension, RTE, surveille de près pour éviter des coupures, et a ordonné un arrêt des baisses dans la matinée pour "passer la pointe de consommation du matin", a-t-il dit à l'AFP.
Les coupures sauvages de courant se multiplient par ailleurs dans le pays, à l'initiative d'agents d'Enedis: un dépôt d'Amazon près de Pau; à Brignoles, dans le Var (sous-préfecture); et des producteurs d’énergies renouvelables en Corrèze et dans l’Allier, selon Enedis.
La ville d'Annonay, fief du ministre Olivier Dussopt ainsi que la permanence du président du Sénat Gérard Larcher à Rambouillet ont aussi subi des coupures mardi, provoquant la fureur du gouvernement et des plaintes (systématiques) d'Enedis.
- Transports: améliorations à la SNCF
Un train sur trois roule mercredi à la SNCF, soit mieux que les 20% de mardi. La grève continuera jeudi et au moins vendredi mais le trafic s'améliorera, a dit le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, sur LCI mercredi.
Aucun train ne roule en Corse.
A Paris, dans les transports en commun gérés par la RATP, le trafic s'est amélioré mercredi dans le RER, il est quasiment normal pour les bus et les tramways, et le métro roule mieux que mardi, mais toujours très mal: entre un quart et la moitié du service habituel est prévu.
Dans l'arien, entre 20 et 30% des vols devront être annulés jeudi et vendredi, comme mardi et mercredi, a demandé la direction générale de l'aviation civile (DGAC).
- Ports
La grève est très suivie par les dockers. Les ports du Havre, premier de France pour les conteneurs, de Rouen, premier port céréalier d'Europe de l'Ouest, de Brest, de Bayonne et de La Rochelle sont bloqués. Le blocage de celui de Marseille-Fos, qui s'étend sur une surface équivalente à Paris, a été levé dans la journée, selon une source syndicale.
- Eboueurs
F.A.Dsouza--DT