Dubai Telegraph - Frère et soeur à Kaboul, mais deux destins soudainement séparés

EUR -
AED 3.860389
AFN 70.9405
ALL 98.428265
AMD 423.097869
ANG 1.895549
AOA 960.638842
ARS 1063.8968
AUD 1.635723
AWG 1.891848
AZN 1.784418
BAM 1.958104
BBD 2.123599
BDT 125.679085
BGN 1.956006
BHD 0.396221
BIF 3042.722489
BMD 1.051027
BND 1.415951
BOB 7.267552
BRL 6.349672
BSD 1.051738
BTN 89.135736
BWP 14.368044
BYN 3.441426
BYR 20600.124622
BZD 2.119995
CAD 1.479583
CDF 3017.497698
CHF 0.929254
CLF 0.037147
CLP 1024.993012
CNY 7.634665
CNH 7.648424
COP 4653.421008
CRC 533.933371
CUC 1.051027
CUP 27.852209
CVE 110.620341
CZK 25.172299
DJF 186.788303
DKK 7.457976
DOP 63.534673
DZD 140.607411
EGP 52.344393
ERN 15.765401
ETB 131.378207
FJD 2.420147
FKP 0.829593
GBP 0.827782
GEL 2.985058
GGP 0.829593
GHS 15.775752
GIP 0.829593
GMD 75.153984
GNF 9059.850851
GTQ 8.118631
GYD 220.038925
HKD 8.18136
HNL 26.538394
HRK 7.497246
HTG 137.803468
HUF 413.526505
IDR 16729.718555
ILS 3.799467
IMP 0.829593
INR 89.064376
IQD 1376.845064
IRR 44235.091713
ISK 145.50395
JEP 0.829593
JMD 165.560332
JOD 0.745285
JPY 158.09492
KES 136.100855
KGS 91.225639
KHR 4235.637952
KMF 492.143287
KPW 945.923691
KRW 1486.404298
KWD 0.323264
KYD 0.87644
KZT 552.645568
LAK 23056.89786
LBP 94119.446915
LKR 305.429406
LRD 188.134025
LSL 19.076359
LTL 3.103409
LVL 0.635756
LYD 5.139327
MAD 10.45903
MDL 19.257844
MGA 4929.315688
MKD 61.506962
MMK 3413.693939
MNT 3571.388896
MOP 8.433324
MRU 41.930687
MUR 49.050924
MVR 16.207857
MWK 1826.684593
MXN 21.348613
MYR 4.669187
MZN 67.161871
NAD 19.075979
NGN 1711.134335
NIO 38.625422
NOK 11.626432
NPR 142.617178
NZD 1.795231
OMR 0.404636
PAB 1.051738
PEN 3.929761
PGK 4.244027
PHP 61.201133
PKR 291.978258
PLN 4.281187
PYG 8205.655777
QAR 3.826631
RON 4.972726
RSD 116.971941
RUB 110.355761
RWF 1455.672072
SAR 3.949268
SBD 8.796589
SCR 15.806854
SDG 632.190392
SEK 11.485514
SGD 1.412564
SHP 0.829593
SLE 24.016226
SLL 22039.510757
SOS 600.656819
SRD 37.211575
STD 21754.132051
SVC 9.202829
SYP 2640.736133
SZL 19.076038
THB 36.018645
TJS 11.479708
TMT 3.689104
TND 3.325422
TOP 2.461612
TRY 36.529082
TTD 7.134463
TWD 33.991781
TZS 2764.200598
UAH 43.8011
UGX 3870.554567
USD 1.051027
UYU 45.413439
UZS 13489.928782
VES 50.510377
VND 26706.590135
VUV 124.78001
WST 2.934037
XAF 656.736044
XAG 0.033557
XAU 0.000397
XCD 2.840453
XDR 0.799819
XOF 654.789583
XPF 119.331742
YER 263.172954
ZAR 19.110715
ZMK 9460.501641
ZMW 28.475508
ZWL 338.43019
  • AEX

    1.6900

    891.63

    +0.19%

  • BEL20

    -3.8200

    4245.17

    -0.09%

  • PX1

    47.8900

    7303.28

    +0.66%

  • ISEQ

    25.2600

    9740.07

    +0.26%

  • OSEBX

    3.5300

    1472.91

    +0.24%

  • PSI20

    -30.1100

    6375.72

    -0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    7.2000

    3008.69

    +0.24%

  • N150

    20.3500

    3303.17

    +0.62%

Frère et soeur à Kaboul, mais deux destins soudainement séparés
Frère et soeur à Kaboul, mais deux destins soudainement séparés / Photo: Ahmad SAHEL ARMAN - AFP

Frère et soeur à Kaboul, mais deux destins soudainement séparés

"J'aurais préféré que Dieu n'ait pas créé de filles": Marwa n'était qu'à quelques mois de devenir la première femme de sa famille afghane à aller à l'université - au lieu de cela, elle va regarder avec désespoir son frère s'y rendre sans elle.

Taille du texte:

Ils ont 20 et 19 ans. Hamid suit des cours en administration dans un institut public, Marwa était inscrite à l'université pour devenir sage-femme et devait commencer les cours après les vacances d'hiver, en mars.

Mais mardi soir, l'annonce brutale par le régime taliban de fermer les universités du pays, privées comme publiques, aux femmes pour une durée indéterminée a scellé l'avenir de Marwa et séparé les chemins des deux frère et soeur pourtant proches, élevés au sein d'une même famille pauvre.

"S'ils avaient ordonné la décapitation des femmes tout de suite, cela aurait été mieux", fond en larmes Marwa que l'AFP a rencontré dans la maison familiale à Kaboul.

"J'aurais préféré que nous ne soyons pas nées si c'est pour être si malheureuses, que Dieu n'ait pas créé de filles", poursuit, rongée par le désarroi, la jeune fille qui espérait qu'entre les 20 ans qui ont séparé leurs deux règnes, les talibans "changent".

"Nous sommes traitées pire que des animaux. Les animaux peuvent aller n'importe où, mais nous, les filles, nous n'avons même pas le droit de sortir de chez nous", résume Marwa sous le regard impuissant de son aîné.

Après avoir terminé son cursus, Marwa avait l'intention de se rendre dans les régions reculées d'Afghanistan où les femmes sont privées de services de santé.

- "Avenir misérable" -

Depuis leur retour au pouvoir il y a seize mois, les talibans ont interdit aux femmes de voyager seules, de fréquenter les parcs ou encore d'occuper de nombreux emplois publics.

Cette nouvelle mesure a suscité l'indignation du monde entier, y compris des nations musulmanes qui l'ont jugée contraire à l'islam.

Pour justifier l'exclusion des étudiantes, le ministre de l'Enseignement supérieur Neda Mohammad Nadeem a notamment expliqué qu'elles n'étaient pas assez couvertes dans les établissements.

En réalité, les religieux à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui conseillent le chef suprême du mouvement, Hibatullah Akhundzada, restent profondément sceptiques à l'égard de l'éducation moderne, en particulier pour les filles et les femmes, qui ont également été interdites d'école secondaire dans la majeure partie du pays.

Dans la froide maison où s'entassent les dix membres de la famille, la jeune fille ainsi que sa jeune soeur de 17 ans, privée de lycée, ont pu notamment compter sur le soutien de leur père, vendeur de fruits et légumes ambulant, et de leur frère.

"Comment peuvent-ils dire qu'elles ne portaient pas le hijab? Si elles n'étaient pas masquées et en hijab, elles n'étaient pas autorisées à entrer", s'indigne Hamid, habillé à l'occidentale d'un jean et d'une veste.

"Lorsque les universités ont ouvert leurs portes sous le régime des talibans, des jours différents étaient prévus pour les garçons et les filles", insiste-t-il.

"Je voulais que ma sœur atteigne ses objectifs à mes côtés, qu'elle réussisse et aille de l'avant. Les filles travaillent dur, mais que pouvons nous dire ?", déplore l'étudiant, à la recherche d'un emploi pour aider sa famille qui manque d'argent pour se chauffer.

Occupée à bercer le dernier né de ses 8 enfants (quatre garçons et quatre filles), la timide mère de famille, qui souhaitait un meilleur destin pour ses filles, voit ses espérances anéanties.

Née sous le premier régime taliban (1996-2001), la quadragénaire n'a pas eu le droit de dépasser l'école primaire.

"D'un côté, je suis heureuse que mon fils puisse poursuivre son objectif, de l'autre, j'ai le cœur brisé de voir que ma fille ne peut pas faire de même", commente-t-elle.

"Si ma fille n'atteint pas ses objectifs, elle aura le même avenir misérable que le mien".

Y.Rahma--DT