Dubai Telegraph - L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne

EUR -
AED 3.860389
AFN 70.9405
ALL 98.428265
AMD 423.097869
ANG 1.895549
AOA 960.638842
ARS 1063.8968
AUD 1.635723
AWG 1.891848
AZN 1.784418
BAM 1.958104
BBD 2.123599
BDT 125.679085
BGN 1.956006
BHD 0.396221
BIF 3042.722489
BMD 1.051027
BND 1.415951
BOB 7.267552
BRL 6.349672
BSD 1.051738
BTN 89.135736
BWP 14.368044
BYN 3.441426
BYR 20600.124622
BZD 2.119995
CAD 1.479583
CDF 3017.497698
CHF 0.929254
CLF 0.037147
CLP 1024.993012
CNY 7.634665
CNH 7.648424
COP 4653.421008
CRC 533.933371
CUC 1.051027
CUP 27.852209
CVE 110.620341
CZK 25.172299
DJF 186.788303
DKK 7.457976
DOP 63.534673
DZD 140.607411
EGP 52.344393
ERN 15.765401
ETB 131.378207
FJD 2.420147
FKP 0.829593
GBP 0.827782
GEL 2.985058
GGP 0.829593
GHS 15.775752
GIP 0.829593
GMD 75.153984
GNF 9059.850851
GTQ 8.118631
GYD 220.038925
HKD 8.18136
HNL 26.538394
HRK 7.497246
HTG 137.803468
HUF 413.526505
IDR 16729.718555
ILS 3.799467
IMP 0.829593
INR 89.064376
IQD 1376.845064
IRR 44235.091713
ISK 145.50395
JEP 0.829593
JMD 165.560332
JOD 0.745285
JPY 158.09492
KES 136.100855
KGS 91.225639
KHR 4235.637952
KMF 492.143287
KPW 945.923691
KRW 1486.404298
KWD 0.323264
KYD 0.87644
KZT 552.645568
LAK 23056.89786
LBP 94119.446915
LKR 305.429406
LRD 188.134025
LSL 19.076359
LTL 3.103409
LVL 0.635756
LYD 5.139327
MAD 10.45903
MDL 19.257844
MGA 4929.315688
MKD 61.506962
MMK 3413.693939
MNT 3571.388896
MOP 8.433324
MRU 41.930687
MUR 49.050924
MVR 16.207857
MWK 1826.684593
MXN 21.348613
MYR 4.669187
MZN 67.161871
NAD 19.075979
NGN 1711.134335
NIO 38.625422
NOK 11.626432
NPR 142.617178
NZD 1.795231
OMR 0.404636
PAB 1.051738
PEN 3.929761
PGK 4.244027
PHP 61.201133
PKR 291.978258
PLN 4.281187
PYG 8205.655777
QAR 3.826631
RON 4.972726
RSD 116.971941
RUB 110.355761
RWF 1455.672072
SAR 3.949268
SBD 8.796589
SCR 15.806854
SDG 632.190392
SEK 11.485514
SGD 1.412564
SHP 0.829593
SLE 24.016226
SLL 22039.510757
SOS 600.656819
SRD 37.211575
STD 21754.132051
SVC 9.202829
SYP 2640.736133
SZL 19.076038
THB 36.018645
TJS 11.479708
TMT 3.689104
TND 3.325422
TOP 2.461612
TRY 36.529082
TTD 7.134463
TWD 33.991781
TZS 2764.200598
UAH 43.8011
UGX 3870.554567
USD 1.051027
UYU 45.413439
UZS 13489.928782
VES 50.510377
VND 26706.590135
VUV 124.78001
WST 2.934037
XAF 656.736044
XAG 0.033557
XAU 0.000397
XCD 2.840453
XDR 0.799819
XOF 654.789583
XPF 119.331742
YER 263.172954
ZAR 19.110715
ZMK 9460.501641
ZMW 28.475508
ZWL 338.43019
  • AEX

    1.6900

    891.63

    +0.19%

  • BEL20

    -3.8200

    4245.17

    -0.09%

  • PX1

    47.8900

    7303.28

    +0.66%

  • ISEQ

    25.2600

    9740.07

    +0.26%

  • OSEBX

    3.5300

    1472.91

    +0.24%

  • PSI20

    -30.1100

    6375.72

    -0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    7.2000

    3008.69

    +0.24%

  • N150

    20.3500

    3303.17

    +0.62%

L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne
L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne / Photo: Andrej Ivanov - AFP

L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne

Sur la vitrine embuée de la cantine de Polytechnique Montréal, depuis peu les étudiants peuvent lire à côté du prix des plats, leur empreinte carbone, une information qui en surprend plus d'un.

Taille du texte:

"Je suis étonnée de voir qu'un plat avec de la viande est mieux noté qu'un plat végétarien", lance Elizabeth Labonté, étudiante en génie chimique.

Tous les jeudis, trois plats chauds reçoivent une note allant de A à F qui correspond "à une certaine plage de kilogrammes de CO2 équivalents", explique Patrick Cigana du Bureau du développement durable de l'établissement.

Soutenu par la communauté étudiante, ce projet a "pour but de contribuer à éduquer et à sensibiliser", précise M. Cigana.

"Ça peut aider les étudiants à savoir ce qui est mieux pour l'environnement", confirme Marie Lourioux, étudiante de 22 ans qui suggère également de réduire le prix des plats les moins polluants.

"Pour qu'il y ait un vrai changement dans nos mentalités, il faut vraiment qu'on prenne conscience de ce paramètre", renchérit Daniel Fernandez, étudiant en maîtrise, qui s'apprête à aller déguster son parmentier à la viande noté B comparé à la focaccia aux légumes notée D+ à cause de son fromage gratiné.

- De la ferme à l'assiette -

Afin de calculer l'empreinte carbone de chaque plat, l'université fait appel aux analystes du Centre international de référence sur l'analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG), situé à une centaine de mètres du campus universitaire.

Une petite équipe de chercheurs et d'étudiants ont alors dû calculer l'empreinte carbone de chaque ingrédient "en se basant sur des bases de données" développées lors de précédentes études.

"Ça part vraiment du champ, soit du moment où on va cultiver la plante, jusqu'au service du plat à la cafétéria", explique François Saunier, directeur général adjoint du centre de recherche.

Pointant des schémas sur son ordinateur, il précise que ces calculs incluent tout le transport, mais aussi le gaspillage alimentaire ainsi que la cuisson au restaurant universitaire.

"Il y a certains résultats qui poussent le consommateur à se poser des questions et ça brise des idées reçues", ajoute le chercheur en mentionnant l'empreinte carbone élevée du fromage ou du riz "qui est une source importante d'émission de méthane".

- "Immense pouvoir" -

Souvent méconnu, le système alimentaire (la production, l'emballage, la distribution des aliments, etc.) représente la "première source d'émission de gaz à effet de serre au niveau mondial", rappelle Carole-Anne Lapierre, analyste en agriculture et systèmes alimentaires chez Equiterre.

L'initiative de Polytechnique "nous donne un immense pouvoir en tant que consommateur, parce qu'on peut faire des choix différents", ajoute l'experte qui reconnaît toutefois la difficulté de changer totalement de régime alimentaire et préconise de le faire "sous forme de défis", étape par étape.

Bien que le projet pilote de l'université québécoise soit unique au Canada, des concepts similaires ont été développés à la carte de certains restaurants britanniques ou encore dans une université française en 2019.

Mais pour certains, la "première priorité, c'est surtout le prix", a fortiori dans une période où l'inflation est forte, lâche Chelbali Ryad, étudiant de 24 ans, juste après avoir réglé son repas.

Pour Patrick Cigana, le plus important reste de sensibiliser: "tout ce que les gens apprennent par ce programme-là, ils pourront l'appliquer chez eux aussi".

H.Yousef--DT