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Le groupe informatique français Atos, le seul constructeur européen de supercalculateurs, a présenté mercredi à Paris son dernier-né, avec lequel il participera ces prochaines années à la course mondiale à la puissance de calcul contre ses rivaux américains, chinois et japonais.
La machine BullSequana XH3000, un parallélépipède d'environ 2,5 mètres carrés et deux mètres de haut pourra accueillir tous les types de processeurs du marché, en fonction des souhaits du client, a indiqué Atos.
La machine de base, refroidie par eau, peut être jointe à d'autres pour former des supercalculateurs très puissants utilisés dans des centres de recherche scientifique ou pour certaines applications industrielles, comme la météorologie ou la recherche pétrolière.
Pour l'instant, le supercalculateur le plus puissant construit par Atos figure au huitième rang mondial en termes de puissance de calcul, selon le classement établi par la liste TOP500.
Baptisé Juwels, il est en service dans le centre de calcul allemand de Juelich, et dispose d'une puissance de 44,1 petaflops, soit 44,1 millions de milliards de calculs par seconde.
Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O, venu assister à la présentation de la nouvelle machine à Paris, a souligné le caractère stratégique de l'activité "supercalculateur" d'Atos.
"Dans la compétition technologique mondiale, il y a certaines technologies qui sont clef dans l'ensemble des domaines" et "c'est le cas" du supercalculateur, a-t-il dit.
D'une manière générale, Atos est un "actif de la souveraineté française et européenne" a-t-il souligné.
Atos traverse en ce moment une mauvaise passe financière et boursière. La cession de la division d'Atos (qui produit le supercalculateur et regroupe aussi les activités de cybersécurité du groupe) a été envisagée dans certaines informations de presse.
L'hypothèse a toutefois été démentie au sein du groupe.
H.Hajar--DT