Dubai Telegraph - L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

EUR -
AED 3.848547
AFN 77.522561
ALL 99.118345
AMD 412.993106
ANG 1.889055
AOA 959.785717
ARS 1108.611428
AUD 1.644754
AWG 1.886042
AZN 1.768501
BAM 1.958138
BBD 2.116327
BDT 127.352056
BGN 1.960558
BHD 0.395172
BIF 3104.206365
BMD 1.047801
BND 1.401073
BOB 7.242648
BRL 6.006519
BSD 1.048151
BTN 90.509066
BWP 14.428227
BYN 3.430296
BYR 20536.900683
BZD 2.105514
CAD 1.488993
CDF 3007.189129
CHF 0.940637
CLF 0.025778
CLP 989.2111
CNY 7.597543
CNH 7.597521
COP 4273.001886
CRC 529.432132
CUC 1.047801
CUP 27.766728
CVE 110.396812
CZK 25.089582
DJF 186.65286
DKK 7.45929
DOP 65.317988
DZD 141.237635
EGP 52.906325
ERN 15.717016
ETB 132.030041
FJD 2.40439
FKP 0.829343
GBP 0.828224
GEL 2.936088
GGP 0.829343
GHS 16.27343
GIP 0.829343
GMD 75.441396
GNF 9062.820842
GTQ 8.089659
GYD 219.882536
HKD 8.141959
HNL 26.793992
HRK 7.536095
HTG 137.574261
HUF 403.256805
IDR 17081.357583
ILS 3.735882
IMP 0.829343
INR 90.791175
IQD 1373.139503
IRR 44099.296783
ISK 145.93788
JEP 0.829343
JMD 165.357434
JOD 0.7431
JPY 156.40684
KES 135.792133
KGS 91.630045
KHR 4205.020718
KMF 492.976785
KPW 942.999187
KRW 1505.41246
KWD 0.323404
KYD 0.873543
KZT 530.042861
LAK 22769.18599
LBP 93864.172099
LKR 309.890003
LRD 209.109673
LSL 19.225755
LTL 3.093884
LVL 0.633805
LYD 5.122116
MAD 10.434459
MDL 19.559354
MGA 4956.91847
MKD 61.603554
MMK 2200.129946
MNT 3628.65305
MOP 8.389417
MRU 41.938073
MUR 48.49213
MVR 16.139073
MWK 1817.570145
MXN 21.359213
MYR 4.629715
MZN 66.954457
NAD 19.225755
NGN 1574.069766
NIO 38.576059
NOK 11.637303
NPR 144.814906
NZD 1.822152
OMR 0.403171
PAB 1.048151
PEN 3.860609
PGK 4.28011
PHP 60.643053
PKR 292.965295
PLN 4.162599
PYG 8270.875273
QAR 3.820862
RON 4.989299
RSD 117.340102
RUB 93.104537
RWF 1474.961076
SAR 3.929434
SBD 8.835979
SCR 15.07473
SDG 629.728125
SEK 11.133064
SGD 1.399129
SHP 0.83261
SLE 23.826819
SLL 21971.870136
SOS 599.015213
SRD 37.262926
STD 21687.366341
SVC 9.171951
SYP 13623.357529
SZL 19.219948
THB 35.157914
TJS 11.425141
TMT 3.667304
TND 3.314257
TOP 2.454051
TRY 38.204749
TTD 7.122504
TWD 34.355251
TZS 2709.535135
UAH 43.620182
UGX 3848.595152
USD 1.047801
UYU 45.264044
UZS 13538.16432
VES 66.358219
VND 26745.121935
VUV 128.772343
WST 2.934176
XAF 656.741137
XAG 0.032125
XAU 0.000357
XCD 2.831735
XDR 0.799855
XOF 656.741137
XPF 119.331742
YER 259.118613
ZAR 19.254402
ZMK 9431.46912
ZMW 29.532261
ZWL 337.391512
  • AEX

    -1.0300

    937.58

    -0.11%

  • BEL20

    35.8300

    4405.39

    +0.82%

  • PX1

    31.6800

    8154.51

    +0.39%

  • ISEQ

    313.1900

    10615.57

    +3.04%

  • OSEBX

    6.8700

    1500.24

    +0.46%

  • PSI20

    25.4000

    6710.65

    +0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.7900

    3111.88

    +0.64%

  • N150

    23.3900

    3463.35

    +0.68%

L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions
L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

Réduction des tirages et de la pagination des livres, diminution du nombre d'ouvrages publiés: l'édition en Iran est une victime collatérale des sanctions américaines qui ont entraîné une augmentation vertigineuse du prix du papier, importé et payé en devises étrangères.

Taille du texte:

"Dès le rétablissement des sanctions américaines en 2018, le prix du papier a grimpé, de sorte que l'édition subit une crise majeure qui peut devenir existentielle", explique à l'AFP Emily Amraï, directrice de collection de Houpa, maison spécialisée dans les livres pour la jeunesse à Téhéran.

"La dévaluation de notre monnaie face au billet vert, le prix du papier payé en dollars et l'augmentation du coût de transport réglé aussi en devises (étrangères) a plongé l'édition dans le marasme", ajoute Hossein Motevali, propriétaire de Houpa.

Dans un pays qui ne fabrique pas sa propre pâte à papier, le prix du livre dépend directement de la fluctuation du rial face au dollar.

"Si un roman de 200 pages se vendait 400.000 rials (1,6 dollar) l'an dernier, son prix s'élève aujourd'hui à 1.000.000 rials (4,1 dollars), dont la plus grande partie correspond au coût de production", relève le PDG des éditions Ofoq, Réza Hachéminejad.

- "Miracle" -

En outre, les éditeurs sont confrontés à une autre difficulté: en Iran, le prix du livre ne peut plus être changé une fois fixé par l'éditeur avant l'impression, alors que celui du papier oscille fortement.

"Entre le moment où je reçois le manuscrit, celui où je le mets en page et celui où je fixe le prix de l'ouvrage, je peux tout perdre si le papier a connu une hausse soudaine. Et cela arrive car je suis à la merci du ballet des devises", se lamente M. Hachéminejad.

Le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement consécutif de lourdes sanctions américaines contre Téhéran ont plongé l'économie iranienne dans une violente récession.

"Vendre des livres tient du miracle aujourd'hui car la majorité des clients appartiennent à la classe moyenne et compte tenu de la situation économique, leur priorité c'est de se procurer des biens de consommation essentiels, comme la nourriture", observe M. Hachéminejad.

"Je me demande vraiment comment les gens achètent encore des livres à ces prix-là, c'est surprenant", ajoute-t-il.

La crise ne cessant d'empirer, plusieurs petites maisons d'édition ont été contraintes de mettre la clé sous la porte.

"Aujourd'hui, de nombreux éditeurs indépendants, qui ont publié d'excellents ouvrages, ont été éliminés du marché", regrette Mme Amraï.

Même les grandes maisons d'édition doivent s'adapter pour survivre.

"Nous renonçons le plus possible aux bénéfices afin de garder nos lecteurs, nous réduisons le tirage et la pagination, nous publions des livres numériques pour éviter le papier et réduire les coûts", confie M. Hachéminejad.

- Epuisement des stocks? -

Mais cette stratégie ne peut durer "qu'un an ou deux, même pour les maisons les plus solides", estime-t-il.

"Dans quelques mois, lorsque les livres stockés dans les dépôts auront été épuisés, ce sera un choc pour le client quand il verra les nouveaux prix", assure M. Hachéminejad.

Quant aux auteurs, ils risquent tout autant de subir les conséquences de ces livres à la pagination de plus en plus réduite car ils sont payés au nombre de pages, qu'ils soient inconnus ou célèbres.

Dans la rue Enghelab, qui concentre toutes les librairies de Téhéran, Behjat Mazloumi, professeure à la retraite, a du mal à trouver des livres d'occasion.

"Je n'arrive plus à m'acheter un bouquin. Même les marchands ambulants vendent aujourd'hui des livres à un prix très élevé", déplore la sexagénaire.

Les professionnels s'inquiètent en outre pour les jeunes Iraniens, notamment dans les régions rurales ou défavorisées, dont l'accès aux livres était déjà limité.

La pénurie du livre et sa diffusion réduite notamment dans ces zones pourrait contribuer à accroître "les différences sociales chez les enfants", déplore M. Hachéminejad.

H.El-Qemzy--DT