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Les Etats-Unis ont invoqué leur traité commercial avec le Mexique pour exhorter leur partenaire du sud à protéger les vaquitas, une espèce de marsouins en voie d'extinction en raison de pratiques de pêches illégales.
La population de vaquitas est désormais très réduite, puisqu'on en compte seulement entre 6 et 19, selon les services de la représentante américaine au Commerce (USTR). Cet animal vit dans les eaux chaudes du nord du golfe de Californie et de la mer de Cortez, au Mexique.
L'USTR reproche au Mexique de ne pas empêcher l'utilisation de filets de pêche illégaux pour attraper les crevettes et les poissons totoaba, qui s'avère être la première cause de décès des vaquitas.
"Les scientifiques soutiennent que l'espèce continue d'être biologiquement viable à condition de lui laisser suffisamment d'espace pour se rétablir", a expliqué l'USTR dans un communiqué.
L'administration américaine a invoqué des dispositions sur l'environnement du traité commercial Etats-Unis, Mexique, Canada (EUMC) pour lancer des consultations avec Mexico.
C'est la première fois qu'un des trois pays signataires invoque les dispositions environnementales du traité de libre-échange entré en vigueur en juillet 2020.
Les consultations portent également sur la pêche illégale du poisson totoaba.
Un responsable de l'USTR a déclaré à des journalistes avoir "de sérieuses inquiétudes quant à l'application par le Mexique des réglementations sur l'environnement".
Dans le cadre du traité EUMC, les consultations doivent être programmées dans les 30 jours. De plus, au moins 75 jours doivent s'écouler avant que Washington puisse monter d'un cran dans ce différend.
Le ministère mexicain de l'Economie a indiqué de son côté qu'il coordonnerait les travaux des autorités des deux pays afin de mettre en avant "les efforts et les mesures adoptées pour protéger les espèces marines" dans les eaux du Mexique.
"Le gouvernement mexicain réaffirme son engagement à l'exécution du traité commercial (EUMC) et des responsabilités qu'il implique", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Si aucun accord n'était trouvé, des droits de douane pourraient être imposés. Mais de hauts responsables de l'USTR ont averti qu'il était "prématuré" de discuter de toute action punitive.
V.Munir--DT