Dubai Telegraph - Automobile: le temple mondial du Diesel se convertit à l'électrique

EUR -
AED 3.849776
AFN 77.547314
ALL 99.149995
AMD 413.124979
ANG 1.889659
AOA 960.092355
ARS 1108.177456
AUD 1.646202
AWG 1.886644
AZN 1.779516
BAM 1.958763
BBD 2.117003
BDT 127.392721
BGN 1.961184
BHD 0.395298
BIF 3105.19757
BMD 1.048136
BND 1.40152
BOB 7.24496
BRL 6.00844
BSD 1.048486
BTN 90.537967
BWP 14.432834
BYN 3.431391
BYR 20543.458324
BZD 2.106186
CAD 1.490947
CDF 3008.149275
CHF 0.941137
CLF 0.025786
CLP 989.526965
CNY 7.600042
CNH 7.597416
COP 4274.366299
CRC 529.601185
CUC 1.048136
CUP 27.775594
CVE 110.432063
CZK 25.084293
DJF 186.71246
DKK 7.458837
DOP 65.338845
DZD 141.282734
EGP 52.885615
ERN 15.722034
ETB 132.0722
FJD 2.405158
FKP 0.829608
GBP 0.828468
GEL 2.932002
GGP 0.829608
GHS 16.186119
GIP 0.829608
GMD 75.465448
GNF 9058.500155
GTQ 8.083063
GYD 219.043308
HKD 8.143846
HNL 26.832521
HRK 7.549302
HTG 139.378982
HUF 403.835805
IDR 17091.314744
ILS 3.743154
IMP 0.829608
INR 90.759024
IQD 1373.38021
IRR 44024.502035
ISK 145.956336
JEP 0.829608
JMD 164.805339
JOD 0.743141
JPY 156.394939
KES 135.982168
KGS 91.659486
KHR 4195.175729
KMF 492.991155
KPW 943.300297
KRW 1503.667146
KWD 0.323663
KYD 0.859462
KZT 529.726176
LAK 22710.042606
LBP 93863.921215
LKR 309.918045
LRD 207.758164
LSL 19.227552
LTL 3.094872
LVL 0.634006
LYD 5.128815
MAD 10.430053
MDL 19.425535
MGA 4943.565481
MKD 61.467852
MMK 2200.83247
MNT 3629.811715
MOP 8.388063
MRU 41.992288
MUR 48.193458
MVR 16.203683
MWK 1816.826916
MXN 21.39738
MYR 4.631404
MZN 66.651897
NAD 19.227552
NGN 1571.835324
NIO 38.386689
NOK 11.688012
NPR 145.282508
NZD 1.825798
OMR 0.403532
PAB 1.048136
PEN 3.863948
PGK 4.213543
PHP 60.661248
PKR 292.930702
PLN 4.16708
PYG 8310.521989
QAR 3.815355
RON 4.987069
RSD 117.426979
RUB 92.722764
RWF 1465.570161
SAR 3.930995
SBD 8.837567
SCR 15.61178
SDG 627.791641
SEK 11.133842
SGD 1.400527
SHP 0.832876
SLE 23.835006
SLL 21978.885977
SOS 598.971583
SRD 37.18915
STD 21694.291338
SVC 9.170988
SYP 13627.707605
SZL 19.227552
THB 35.161163
TJS 11.429872
TMT 3.66871
TND 3.312098
TOP 2.497369
TRY 38.21643
TTD 7.121475
TWD 34.394152
TZS 2688.737699
UAH 43.862761
UGX 3846.532743
USD 1.048136
UYU 45.227799
UZS 13548.002508
VES 66.376723
VND 26743.001585
VUV 128.813462
WST 2.935113
XAF 657.32154
XAG 0.032179
XAU 0.000357
XCD 2.829917
XDR 0.798391
XOF 657.32154
XPF 119.331742
YER 259.664492
ZAR 19.275532
ZMK 9434.478351
ZMW 29.734624
ZWL 337.499245
  • AEX

    -1.0300

    937.58

    -0.11%

  • BEL20

    35.8300

    4405.39

    +0.82%

  • PX1

    31.6800

    8154.51

    +0.39%

  • ISEQ

    313.1900

    10615.57

    +3.04%

  • OSEBX

    6.8700

    1500.24

    +0.46%

  • PSI20

    25.4000

    6710.65

    +0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.7900

    3111.88

    +0.64%

  • N150

    23.3900

    3463.35

    +0.68%

Automobile: le temple mondial du Diesel se convertit à l'électrique
Automobile: le temple mondial du Diesel se convertit à l'électrique

Automobile: le temple mondial du Diesel se convertit à l'électrique

"On y va et on ne va plus s'arrêter": l'usine Stellantis de Trémery (Moselle), numéro un mondial de la production de moteurs Diesel, accélère son passage à l’électrique, avec plus de moteurs, moins de pollution et... moins de salariés.

Taille du texte:

Cette transition est hautement symbolique pour la majorité d'Emmanuel Macron, qui affiche la réindustrialisation de la France comme une de ses priorités, à quelques semaines de l'élection présidentielle, mais les retombées en matière d'emplois sont à nuancer.

A Trémery, une trentaine d'ouvriers travaillaient ainsi un après-midi de février sur la première petite ligne de moteurs électriques.

"Ça fait avant-gardiste. On nous demande tout de suite ce qu'on en pense, comment ça se passe, comment ça se monte", souffle Cédric Metz, des bouchons dans les oreilles contre le vacarme mécanique.

L'opérateur a travaillé pendant 20 ans sur les moteurs essence et Diesel avant de passer à l'électrique.

L'usine de Trémery, ouverte en 1979 par Citroën sur 89 hectares près de Metz, avait établi son record en 2017 avec près de deux millions de moteurs produits, dont 80% de Diesel. Mais l'étoile de cette motorisation a pâli avec le scandale du Dieselgate et le spectre d'une interdiction européenne des moteurs thermiques en 2035.

Alors Trémery et ses 2.500 salariés, passés sous la bannière de Stellantis après la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler, ont été convertis aux moteurs essence, et de plus en plus vite à l'électrique.

La première ligne de montage électrique a remplacé en 2019 un des trois ateliers Diesel. Le moteur produit équipe désormais les Peugeot 208, Opel Corsa, DS3 ou Citroën C4 électriques.

Guidés par un ruban magnétique, des chariots traversent la ligne, distribuant les pièces de poste en poste à une trentaine d'ouvriers. Des robots prennent la main sur certains postes et contrôlent le travail final.

"On est partis dans l'électrique, on y va et on ne va plus s'arrêter", lance le responsable de la ligne, Stanislas Kohout, qui vient aussi du Diesel. "On a la fierté d'être les premiers".

A quelques mètres de là, une deuxième ligne tout aussi compacte est en cours de démarrage: si la première avait été conçue pour produire 120.000 moteurs par an, puis dopée à 180.000, la deuxième en promet 300.000.

- "Occasion de relocaliser" -

Dans un bâtiment voisin, Stellantis et son partenaire japonais Nidec montent une ligne qui fabriquera des rotors et des stators, éléments essentiels du moteur électrique qui sont pour le moment largement importés d'Asie.

"La seule chose qui nous limite est le manque de composants électroniques, il y en a partout sur un moteur électrique", souligne le directeur de l'usine Marc Bauden.

Les tâches n'ont pas beaucoup changé, mais "il y a moins de pièces à assembler", souligne M. Kohout. "C'est beaucoup plus automatisé, mais on crée de nouveaux métiers", explique-t-il. "Les îlots robotisés demandent un certain savoir-faire".

"Je ne pense pas que ce soit inquiétant, parce qu'il y a de la demande", souligne Yosra Idir, 39 ans, une des rares femmes de la ligne, qui serre des boulons sur un moteur. "A un moment donné, il faudra ouvrir des lignes pour pouvoir suivre la demande des clients (...) On va tous finir à l'électrique".

L'électrification de l'industrie automobile pourrait pourtant causer la suppression de 52.000 postes en France, notamment chez certains sous-traitants, selon une projection à 2030 du cabinet AlixPartners.

A Trémery, avec l'automatisation et les délocalisations, le nombre de salariés a déjà été divisé par deux en vingt ans.

A l'inverse, une vingtaine de milliers d'emplois pourraient être crées dans des nouveaux métiers, autour des bornes de recharge par exemple. La reconversion d'usines comme Trémery, ainsi que les trois usines de batteries électrique qui doivent ouvrir dans le nord de la France, célébrées par le gouvernement, ne vont pas tout compenser.

"Il y a beaucoup à faire autour de la croissance de l’électrique", c'est "une occasion de relocaliser", souligne l'économiste Bernard Jullien, de l'université de Bordeaux. Mais avec des moteurs qui demandent beaucoup moins de main d’œuvre, "il va falloir se partager la rareté".

Chez Renault par exemple, l’usine de moteurs de Cléon (Seine-Maritime) "pourrait satisfaire une très large part de la demande européenne" du groupe, souligne-t-il.

Qui produira le dernier moteur Diesel? L'économiste mise sur l'Espagne, la Roumanie ou le Maroc, près des dernières grosses usines d’assemblage de Renault et Stellantis.

F.Chaudhary--DT