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La Bourse de New York baissait à l'ouverture jeudi après l'inflation américaine qui s'est accélérée plus que prévu en janvier .
Vers 15H00 GMT, l'indice Dow Jones perdait 0,28%, le Nasdaq lâchait 0,69% et l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,50%. Plus tôt, juste après l'ouverture, les indices avaient perdu davantage avant de regagner un peu de terrain.
La veille, le Dow Jones avait avancé de 0,86%, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, avait pris 2,08%, et l'indice élargi S&P 500 avait grimpé de 1,45%.
L'inflation a continué à s'accélérer en janvier aux États-Unis pour atteindre 7,5% sur un an (+0,6% sur le mois), son rythme le plus rapide depuis près de 40 ans et plus qu'attendu, a annoncé l'Administration américaine jeudi.
Il faut remonter à février 1982 pour retrouver une inflation annuelle aussi élevée, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié jeudi par le département du Travail. Sur un an, les prix de l'énergie ont augmenté de 27%, et ceux de l'alimentation ont grimpé de 7%.
Face à cette ascension des prix et aux craintes que la Banque centrale américaine (Fed) ne soit plus stricte dans sa politique monétaire afin de juguler l'inflation, les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans ont brièvement franchi jeudi la barre des 2%.
Les taux à 10 ans ont grimpé jusqu'à 2,001% peu avant l'ouverture de Wall Street, un plus haut depuis juillet 2019, avant de se replier autour de 1,98% vers 15H00 GMT.
"Les chiffres de l'inflation sont ressortis plus forts qu'attendus et c'est négatif pour le marché", a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital.
"Les taux à dix ans ont touché 2%, le dollar est très fort. Cela signifie que la Fed pourrait être plus agressive et si elle a des signes que les salaires augmentent davantage lors du prochain rapport sur l'emploi le 4 mars, elle pourrait relever les taux d'un demi-point de pourcentage (0,50%) d'un coup", a relevé l'analyste.
Le billet vert grimpait de 0,18% face à l'euro à 1,1405 dollar pour un euro.
Sur le front des résultats d'entreprises, plusieurs bonnes nouvelles étaient saluées à la cote.
Le géant américain des divertissements Disney a vu son chiffre d'affaires augmenter de 34% sur un an, à 21,8 milliards de dollars au premier trimestre de son exercice comptable. Le bénéfice, lui, est ressorti à 1,1 milliard de dollars.
Son service de vidéo en ligne, Disney+, a gagné 11,7 millions d'abonnés en un trimestre, pour atteindre 129,8 millions soit nettement plus que les 124,6 millions anticipés. L'action grimpait de 5,27% à 154,99 dollars.
L'action d'Uber était aussi recherchée (+4,33% à 41,93 dollars) après que le groupe a annoncé avoir dégagé un bénéfice net de 892 millions de dollars au quatrième trimestre, un signe que la rentabilité n'est plus une chimère pour le géant des locations de voitures avec chauffeurs (VTC).
La société américaine a réalisé un chiffre d'affaires de 5,8 milliards de dollars pendant la saison des fêtes, en hausse de 83% sur un an.
Twitter, qui a annoncé ses résultats trimestriels avant l'ouverture de Wall Street, a vu son nombre d'utilisateurs progresser au quatrième trimestre 2021, mais son chiffre d'affaires est ressorti en dessous des attentes de Wall Street. Son conseil d'administration a par ailleurs approuvé un nouveau programme de rachat d'actions pour 4 milliards de dollars. Le titre se repliait de 1,13% à 37,41 dollars.
Coca-Cola (+1,43%) et PepsiCo (-0,52%) ont vu leurs ventes de boissons non alcoolisées et snacks encore progresser en fin d'année 2021, soutenues par la hausse de leurs tarifs, mais ont prévenu que l'inflation, dans le transport ou les matières premières, pesait sur leurs performances.
Coca-Cola a vu son chiffre d'affaires progresser de 10% au quatrième trimestre 2021, à 9,5 milliards de dollars, et de 17% sur l'ensemble de l'année, à 38,7 milliards,
PepsiCo, de son côté, a vu son chiffre d'affaires progresser de 12%, à 25 milliards de dollars, au quatrième trimestre 2021, mais son bénéfice net a reculé de 28%, à 1,3 milliard de dollars.
Parmi les onze secteurs du S&P, seuls trois étaient dans le vert, ceux qui bénéficient de l'inflation et de la hausse des taux comme l'énergie (+1,13%), les matériaux (+0,53%) et les banques (+0,34%).
Le secteur des technologies de l'information (-1,49%) était la lanterne rouge, selon le scénario répété qui veut que les actions dites de croissance souffrent d'une potentielle hausse du coût de l'argent, alors que ces groupes doivent emprunter pour croître et livrer les bénéfices promis, sur lesquels se basent leur valorisation boursière.
I.Khan--DT