Dubai Telegraph - Une femme transgenre obtient en justice une évolution inédite en terme de filiation

EUR -
AED 4.178022
AFN 82.583524
ALL 99.754555
AMD 444.393658
ANG 2.050059
AOA 1037.389337
ARS 1362.959096
AUD 1.786431
AWG 2.050322
AZN 1.926363
BAM 1.962794
BBD 2.298791
BDT 138.332889
BGN 1.957628
BHD 0.428646
BIF 3384.830613
BMD 1.137488
BND 1.498024
BOB 7.866961
BRL 6.720051
BSD 1.138557
BTN 97.559754
BWP 15.704231
BYN 3.725843
BYR 22294.763684
BZD 2.286928
CAD 1.58203
CDF 3270.277877
CHF 0.928765
CLF 0.028736
CLP 1102.738127
CNY 8.358784
CNH 8.320389
COP 4949.21004
CRC 575.244576
CUC 1.137488
CUP 30.14343
CVE 110.659286
CZK 25.044103
DJF 202.154619
DKK 7.466414
DOP 69.567875
DZD 150.642282
EGP 58.068188
ERN 17.062319
ETB 150.751713
FJD 2.605419
FKP 0.860439
GBP 0.856039
GEL 3.128232
GGP 0.860439
GHS 17.616281
GIP 0.860439
GMD 82.033093
GNF 9849.904129
GTQ 8.762103
GYD 238.203804
HKD 8.825274
HNL 29.474718
HRK 7.543597
HTG 148.754977
HUF 411.35075
IDR 19125.52871
ILS 4.189024
IMP 0.860439
INR 97.550439
IQD 1490.033065
IRR 47896.363503
ISK 146.447206
JEP 0.860439
JMD 180.047218
JOD 0.806462
JPY 162.197252
KES 147.513143
KGS 99.504687
KHR 4556.807415
KMF 495.807679
KPW 1023.74666
KRW 1623.811502
KWD 0.349
KYD 0.943349
KZT 589.470174
LAK 24619.66499
LBP 102115.608866
LKR 339.523931
LRD 227.516677
LSL 21.613399
LTL 3.358706
LVL 0.688056
LYD 6.32337
MAD 10.597604
MDL 20.149666
MGA 5218.80127
MKD 61.85689
MMK 2388.43955
MNT 4032.544987
MOP 9.08917
MRU 45.015367
MUR 51.299214
MVR 17.566672
MWK 1972.839424
MXN 22.840582
MYR 5.019418
MZN 72.667329
NAD 21.613399
NGN 1825.287778
NIO 41.857537
NOK 12.083768
NPR 156.153865
NZD 1.921092
OMR 0.43792
PAB 1.137488
PEN 4.256669
PGK 4.64432
PHP 64.518952
PKR 319.163345
PLN 4.324712
PYG 9095.270234
QAR 4.140562
RON 5.016862
RSD 118.111613
RUB 93.878735
RWF 1615.632396
SAR 4.265842
SBD 9.668446
SCR 16.361413
SDG 683.099686
SEK 11.151113
SGD 1.499968
SHP 0.893887
SLE 25.877882
SLL 23852.534952
SOS 648.838941
SRD 41.747053
STD 23543.703843
SVC 9.953459
SYP 14789.61589
SZL 21.613399
THB 38.178221
TJS 12.341198
TMT 3.9797
TND 3.420615
TOP 2.739611
TRY 43.372699
TTD 7.721049
TWD 36.958115
TZS 3055.898612
UAH 46.842729
UGX 4170.340171
USD 1.137488
UYU 48.189334
UZS 14745.465315
VES 88.505057
VND 29403.287695
VUV 139.592153
WST 3.180851
XAF 661.076906
XAG 0.034528
XAU 0.000344
XCD 3.078574
XDR 0.840943
XOF 661.076906
XPF 119.331742
YER 279.115374
ZAR 21.509332
ZMK 10238.758349
ZMW 32.199958
ZWL 366.270654
  • AEX

    -6.2600

    850.89

    -0.73%

  • BEL20

    -11.7500

    4183.54

    -0.28%

  • PX1

    -41.0800

    7294.24

    -0.56%

  • ISEQ

    -35.5900

    10132.08

    -0.35%

  • OSEBX

    -4.6300

    1442.11

    -0.32%

  • PSI20

    27.4900

    6733.34

    +0.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    13.5900

    2678.26

    +0.51%

  • N150

    -22.1000

    3227.17

    -0.68%

Une femme transgenre obtient en justice une évolution inédite en terme de filiation
Une femme transgenre obtient en justice une évolution inédite en terme de filiation

Une femme transgenre obtient en justice une évolution inédite en terme de filiation

Une femme transgenre a obtenu gain de cause devant la cour d'appel de Toulouse: reconnue femme à l'état-civil et ayant conçu son enfant avant son opération, elle peut désormais figurer comme mère sur l'acte de naissance de sa fille, une première en France.

Taille du texte:

"C'est une révolution, une victoire totale dans cette bataille. Ce n'est pas le seul enfant concerné, c'est une décision qui ouvre un nouvel horizon, qui va détendre beaucoup de parents et de futurs parents", a déclaré à l'AFP son avocate Me Clelia Richard, après la communication de l'arrêt mercredi.

Depuis 2014, Claire*, aujourd'hui âgée de 52 ans, de sexe féminin sur sa carte d'identité et parent biologique, se heurtait à un vide juridique: elle ne figurait pas sur l'acte de naissance de sa fille, l'officier d'état-civil ayant refusé de l'y inscrire comme mère.

"La cour d'appel de Toulouse autorise la mention sur l'acte de naissance de l'enfant, de l'époux devenu femme en qualité de mère", considérant "que deux filiations maternelles pouvaient en l'espèce être établies", a souligné la cour.

Cet arrêt met fin à huit ans de procédure.

En 2018, la cour d'appel de Montpellier avait déjà innové et tranché en faveur de l'inscription de la notion de "parent biologique", un pas toutefois jugé insuffisant par la famille.

- Huit ans de procédure -

En outre, la Cour de cassation avait en 2020 renvoyé le dossier vers la cour d'appel de Toulouse, jugeant que le terme "parent biologique" n'était pas compatible avec le droit français.

"La simplicité de la situation trouve enfin une résonance dans le droit. C'est le lien de filiation qui devait être là depuis le départ (...) C'est exactement ce qu'on a demandé à la cour d'appel de Toulouse", a conclu Me Richard.

Dans la mesure où l'arrêt reprend les réquisitions du procureur général, il n'y a pas lieu à pourvoi en cassation, selon une source judiciaire.

Claire, reconnue femme à l'état-civil en 2011, avait conçu avant d'être opérée un enfant avec son épouse, le troisième du couple, une fille née en 2014.

Depuis, elle réclame son inscription en tant que "mère" sur les registres de l'état-civil. A ce jour, seule son épouse figure comme parent sur l'acte de naissance de l'enfant.

Dans son arrêt, la cour d'appel de Toulouse a rappelé que "l'époux d'un couple hétérosexuel ayant déjà donné naissance à deux enfants, a changé de sexe tout en conservant son appareil reproductif masculin. Un nouvel enfant est né du couple, après le changement d'état civil du mari devenu femme".

- Vérité sociale de l'enfant -

"C'est dans l'intérêt de l'enfant, ça correspond à sa vérité sociale, elle a deux mamans depuis qu'elle est née (...) C'est important que son acte de naissance corresponde à sa réalité sociale", a estimé pour sa part Me Nolwenn Jaffre, avocat de l'administrateur ad hoc de la fille de Claire et Marie*.

Pour figurer en tant que mère, l'état-civil avait conseillé à Claire de passer par une procédure d'adoption, inacceptable pour elle, étant donné qu'elle a conçu l'enfant.

A l'issue de l'audience à huis clos devant la cour d'appel de Toulouse en décembre dernier, Claire avait confié sa lassitude d'expliquer dans chaque juridiction ce qui pour elle est une évidence. "Je suis sa mère depuis sa naissance. Je suis la première à l'avoir prise dans mes bras, elle m'appelle +maman+", déclarait-elle alors.

"Claire est née femme, dans un corps d'homme. Elle demande ni plus, ni moins, la reconnaissance de ce qu'elle est, une mère", arguait son avocate.

Le procureur général, Franck Rastoul, avait souligné que Claire "a eu plusieurs enfants à des périodes différentes de sa vie, deux alors qu'elle était homme, un alors qu'elle était devenue femme", estimant que "le choix du sexe du parent n'est plus tributaire de la fonction de reproduction, mais de l'état civil et de l'identité de genre".

Dans son arrêt, la cour a en revanche rejeté la demande du ministère public d'une mention relative au changement de sexe de Claire sur l'acte de naissance de sa fille. Elle a estimé que cela "porterait une atteinte disproportionnée aux droits au respect à la vie privée" de l'enfant et de sa mère.

(*) Prénoms modifiés à la demande du couple

A.Ragab--DT