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La Bourse de New York commençait hésitante lundi après une semaine positive pour les indices, la première depuis un début d'année volatil.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones dans le vert à l'ouverture, lâchait 0,08%, le Nasdaq avançait de 0,86% et le S&P 500 de 0,13%.
Vendredi, Wall Street avait terminé sur une note contrastée, le Dow Jones cédant 0,06% à 35.089,74 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnant 1,58% à 14.098,00 points, et l'indice élargi S&P 500 avançant de 0,52%, à 4.500,53 points.
Sur la semaine, les indices ont conclu en progression pour la première fois depuis 2022 : de 1,05% pour le Dow Jones, de 2,38% pour le Nasdaq et de 1,55% pour l'indice élargi S&P 500.
Mais ils sont loin d'avoir regagné le terrain perdu depuis le début de l'année : l'indice des valeurs vedette est en repli de 3,44% depuis 2022, le Nasdaq frôle la correction avec une baisse de 9,89% et le S&P 500 a lâché 5,57%.
Les bons chiffres de l'emploi en janvier aux États-Unis, divulgués vendredi, ont fait grimper les taux obligataires.
Quelque 467.000 emplois ont été créés le mois dernier, plus du triple de ce qui était pronostiqué par les économistes (150.000) tandis que le mois de décembre a été révisé en très forte hausse (510.000 au lieu de 199.000 précédemment estimés).
Face à cette vigueur du marché de l'emploi, les investisseurs craignent désormais une attitude plus agressive de la Banque centrale américaine (Fed) face à l'inflation.
Pour Karl Haeling, de LBBW, "à partir de maintenant cinq hausses de taux sont totalement prises en compte dans les prix du marché".
En outre les investisseurs parient à 50% que la Fed entreprendra un relèvement plus important d'un demi-point de base (0,50%), d'après les contrats à terme sur les fonds fédéraux, selon M. Haeling.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans regagnaient leur nouveau sommet en plus de deux ans atteint vendredi, à 1,93%.
Dans le même temps, le dynamisme du marché du travail rassure les investisseurs dans la mesure où cela éloigne le risque d'une récession qui serait provoquée par le resserrement monétaire de la Fed.
"Cela réduit les craintes d'une erreur de politique de la Fed (...) et donne un coup de pouce supplémentaire aux actions", a indiqué Karl Haeling.
Peu d'indicateurs économiques étaient au menu du début de la semaine mais l'inflation va reprendre le devant de la scène jeudi avec la publication de l'indice des prix à la consommation CPI pour janvier.
Les analystes s'attendent à une augmentation mensuelle de 0,5% comme en décembre lorsqu'elle avait atteint 7% sur l'année, la plus forte inflation depuis quarante ans.
Sur le plan des résultats trimestriels, de grands noms sont attendus dans les jours prochains comme Disney, Uber, Pfizer ou Coca-Cola.
À la cote, le titre de la compagnie aérienne à bas coût Spirit Airlines s'envolait de 15,51% à 25,08 dollars après avoir annoncé sa fusion avec Frontier Airlines dans une opération valorisée à 6,6 milliards de dollars.
Selon l'accord, qui doit être finalisé au second semestre 2022, Frontier Airlines va contrôler 51,5% de la nouvelle entité et Spirit en détiendra les 48,5% restants.
L'action de Frontier Group, la maison mère de Frontier Airlines, avançait de 2,91% à 12,75 dollars.
Peloton, le fabricant de vélos d'appartements intelligents dont le titre a connu une descente aux enfers ces derniers mois, bondissait de 27,11% à 31,33 dollars.
Les marchés bruissent de rumeurs de négociations pour un rachat de la compagnie, dont le titre valait 150 dollars il y a un an.
L'action du fabricant de jouets Hasbro était volatile, après l'annonce de ventes et d'un bénéfice meilleurs que prévu au quatrième trimestre. En hausse avant l'ouverture du marché, le titre baissait de 2,81% à 91,19 dollars à 15H00 GMT.
Le site américain de rencontre Bumble était recherché (+3,62% à 28,66 dollars) après un mariage par acquisition avec la start-up française Fruitz.
F.Chaudhary--DT