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Les ventes de voitures neuves ont reculé de 14% au mois de juin en France, le treizième mois de baisse consécutif dans un marché paralysé par la pénurie de puces électroniques, selon les chiffres publiés vendredi par la Plateforme automobile.
Le secteur a enregistré 171.089 immatriculations de voitures particulières en juin, soit une baisse de 14,24% sur un an avec un jour d'activité en moins.
"Les mêmes effets produisent les mêmes conséquences. (...) On est toujours sur ce problème d'offre lié à la pénurie de semi-conducteurs", a soupiré François Roudier de la Plateforme automobile – qui rassemble les constructeurs –, interrogé par l'AFP.
Il devrait se vendre de 200.000 à 250.000 véhicules pendant un mois de juin normal, a-t-il remarqué.
Depuis le printemps 2021, le marché automobile est fortement freiné en Europe et en Amérique par une série de problèmes logistiques, dont une pénurie de semi-conducteurs.
Ces puces électroniques, principalement fabriquées en Asie, sont indispensables à la fabrication des téléphones et ordinateurs portables, mais aussi des voitures qui embarquent toujours plus de technologie.
Sur les six premiers mois de 2022, le marché français a reculé de 16,34% sur un an avec 771.982 immatriculations.
Le recul sur le semestre est de près de 34% par rapport aux six premiers mois de 2019, "qui était plutôt une bonne année", a remarqué M. Roudier. "On est vraiment dans une crise lourde."
"Marque par marque, on voit que certaines ont eu des semi-conducteurs et ont pu produire leurs modèles et d'autre non", certaines usines ayant carrément fermé, a-t-il noté.
Le leader Stellantis – avec 32,5% du marché français – est en recul de 21,09% sur le semestre, avec notamment un fort recul de Citroën et Peugeot.
Renault a limité sa chute à 10,75% sur six mois, mais est en hausse de 4,09% en juin.
Plus bas dans le classement, les ventes du groupe Volkswagen ont baissé de 25,59% sur le semestre et celles de Toyota de 19,82% et celles de BMW de 12,27%.
Tesla enregistre aussi un fort recul de ses livraisons en juin (-39,80% et -10,46% sur six mois), lié au rebond de l'épidémie de Covid-19 en Chine où est fabriquée une partie de ses véhicules.
Diesel et essence ont représenté 54,3% des ventes de voitures particulières en France au premier semestre 2022, contre 65,3% un an plus tôt.
Le marché de l'occasion a parallèlement baissé de 17,9% en juin pour le septième mois consécutif avec 453.583 transactions, soit une baisse de 12,4% sur le semestre, selon le cabinet AAA Data.
H.Hajar--DT