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"Pourquoi donnons-nous une tribune aux voix du passé?", s'est demandé jeudi le pilote Lewis Hamilton en référence aux propos de l'ancien champion de Formule 1 brésilien Nelson Piquet, qui l'avait qualifié de "petit noir" dans une vidéo.
"Nous ne devrions pas donner une plateforme à ces personnes. Ils parlent de notre sport, et nous cherchons à aller dans une direction complètement différente, ce n'est pas représentatif", a expliqué le septuple champion du monde de F1, très impliqué dans la lutte contre le racisme, en conférence de presse avant le Grand Prix de Grande Bretagne ce week-end.
Nelson Piquet, 69 ans, ancien triple champion du monde dans les années 80, s'est "excusé de tout cœur" mercredi auprès d'Hamilton, estimant que la "traduction" du mot brésilien "neguinho" n'avait pas été "correcte" dans beaucoup de médias.
Interrogé à Silverstone jeudi, Hamilton a appelé les médias et le monde de la F1 à regarder "ce que nous sommes en tant que sport aujourd'hui et la direction que nous voulons prendre".
"Si nous voulons nous développer aux États-Unis et dans d'autres pays, en Afrique du Sud (où la F1 prévoit de revenir, NDLR), accroître notre audience, nous devons nous tourner vers l'avenir et donner aux jeunes, une plateforme plus représentative de l'époque actuelle", a-t-il continué.
"J'ai été depuis longtemps l'objet de racisme et de critiques, de négativité dans des propos archaïques (...) Il n'y a donc rien de particulièrement nouveau pour moi", a-t-il regretté, tout en soulignant qu'il s'agissait d'une "problématique globale".
Le pilote Mercedes s'est dit "incroyablement reconnaissant" envers tous ceux qui l'ont soutenu cette semaine, "en particulier les pilotes".
D.Al-Nuaimi--DT