Dubai Telegraph - Le flegme de la BCE mis à l'épreuve par un nouveau record d'inflation

EUR -
AED 3.834659
AFN 77.228994
ALL 98.592339
AMD 416.547087
ANG 1.871467
AOA 954.747787
ARS 1092.296157
AUD 1.661929
AWG 1.879228
AZN 1.772819
BAM 1.961626
BBD 2.096737
BDT 126.425474
BGN 1.953041
BHD 0.393374
BIF 3072.327296
BMD 1.044016
BND 1.412312
BOB 7.175482
BRL 6.262422
BSD 1.038374
BTN 89.876217
BWP 14.452993
BYN 3.398309
BYR 20462.706651
BZD 2.085905
CAD 1.496643
CDF 2959.78467
CHF 0.944939
CLF 0.037899
CLP 1045.821676
CNY 7.591507
CNH 7.592719
COP 4500.177239
CRC 521.646752
CUC 1.044016
CUP 27.666415
CVE 110.59611
CZK 25.13967
DJF 184.917419
DKK 7.461157
DOP 63.708905
DZD 140.61965
EGP 52.545523
ERN 15.660235
ETB 130.193689
FJD 2.412877
FKP 0.859838
GBP 0.84508
GEL 2.975367
GGP 0.859838
GHS 15.712712
GIP 0.859838
GMD 75.694868
GNF 8975.495919
GTQ 8.013993
GYD 217.260449
HKD 8.130601
HNL 26.432249
HRK 7.704364
HTG 135.553232
HUF 410.81597
IDR 16924.224424
ILS 3.698029
IMP 0.859838
INR 90.223153
IQD 1360.359708
IRR 43940.025431
ISK 146.465282
JEP 0.859838
JMD 163.666862
JOD 0.740515
JPY 162.825201
KES 135.043521
KGS 91.299075
KHR 4183.444541
KMF 500.239852
KPW 939.614197
KRW 1496.340625
KWD 0.321763
KYD 0.865383
KZT 544.113793
LAK 22666.643839
LBP 92991.12177
LKR 308.821613
LRD 204.570498
LSL 19.359589
LTL 3.082707
LVL 0.631515
LYD 5.11414
MAD 10.42461
MDL 19.449858
MGA 4867.479347
MKD 61.50648
MMK 3390.922092
MNT 3547.565275
MOP 8.328755
MRU 41.141991
MUR 48.525391
MVR 16.08308
MWK 1800.656434
MXN 21.471059
MYR 4.631778
MZN 66.713024
NAD 19.359775
NGN 1618.631866
NIO 38.208536
NOK 11.7487
NPR 143.798694
NZD 1.840194
OMR 0.401877
PAB 1.038409
PEN 3.879121
PGK 4.228538
PHP 60.951747
PKR 289.510537
PLN 4.234162
PYG 8231.36768
QAR 3.785533
RON 4.975255
RSD 117.110349
RUB 102.999506
RWF 1455.830676
SAR 3.916407
SBD 8.840732
SCR 15.258844
SDG 627.453636
SEK 11.46455
SGD 1.412647
SHP 0.859838
SLE 23.751647
SLL 21892.485995
SOS 593.465388
SRD 36.650141
STD 21609.016002
SVC 9.086116
SYP 13574.291407
SZL 19.355391
THB 35.297972
TJS 11.318979
TMT 3.654055
TND 3.32004
TOP 2.445189
TRY 37.218437
TTD 7.052045
TWD 34.162596
TZS 2617.868026
UAH 43.756663
UGX 3836.976699
USD 1.044016
UYU 45.656251
UZS 13483.367428
VES 57.66204
VND 26194.352545
VUV 123.947634
WST 2.924107
XAF 657.914105
XAG 0.033916
XAU 0.000379
XCD 2.821504
XDR 0.80008
XOF 657.904624
XPF 119.331742
YER 259.959811
ZAR 19.286733
ZMK 9397.390264
ZMW 28.893951
ZWL 336.172612
  • AEX

    4.2100

    918.86

    +0.46%

  • BEL20

    -5.9800

    4262.21

    -0.14%

  • PX1

    85.4700

    7855.78

    +1.1%

  • ISEQ

    -0.9900

    9925.54

    -0.01%

  • OSEBX

    8.3200

    1493.45

    +0.56%

  • PSI20

    -25.6200

    6543.32

    -0.39%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.0200

    3126.87

    -1.17%

  • N150

    1.6900

    3379.34

    +0.05%

Le flegme de la BCE mis à l'épreuve par un nouveau record d'inflation
Le flegme de la BCE mis à l'épreuve par un nouveau record d'inflation

Le flegme de la BCE mis à l'épreuve par un nouveau record d'inflation

L'inflation en zone euro, qui a atteint un nouveau record en janvier, accroît la pression sur la Banque centrale européenne et risque de renforcer les divisions parmi les gouverneurs qui tiennent jeudi leur première réunion de l'année.

Taille du texte:

Les espoirs de la BCE de voir baisser progressivement l'inflation à partir de janvier ont été déçus, avec une poussée de 5,1% qui enfonce le précédent record de décembre (5,0%).

Publié la veille d'une réunion des 25 membres du Conseil des gouverneurs, ce chiffre renforce les interrogations quant au moment que l'institut choisira pour enclencher une réponse monétaire.

La BCE maintient jusqu'ici une position plus attentiste que d'autres banques centrales, notamment la Fed, vis à vis de l'inflation.

Sauf surprise, elle s'en tiendra jeudi au dispositif arrêté en décembre, consistant à réduire graduellement ses rachats de dette, selon les observateurs.

Les taux directeurs de l'institut devraient camper à leur plus bas historique et leur relèvement n'intervenir qu'après la fin des achats nets de dette.

Cela exclurait d'emblée une hausse des taux durant l'année 2022, comme la présidente de l'institut, Christine Lagarde, l'a affirmé à plusieurs reprises.

- Division au conseil -

Ces dernières semaines, les craintes que le variant Omicron ne plombe durablement l'économie se sont apaisées et c'est l'inflation élevée qui mobilise les esprits, avec le risque de voir les prix s'envoler davantage si les tensions entre Russie et Ukraine devaient déboucher sur une guerre.

Dans ce contexte, les frictions chez les gardiens de l'euro, déjà perceptibles en décembre, pourraient s'accentuer entre les "colombes", partisans d'une politique monétaire expansive et les "faucons", favorables à un cap plus resserré.

Rien ne devrait être décidé avant la réunion de mars qui permettra de disposer de nouvelles prévisions d'inflation à l'horizon 2024.

D'autres banques centrales se sont lancées sans délai dans un resserrement monétaire, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait remonter ses taux en mars, puis à plusieurs reprises au fil de l'année.

La BCE, dont l'objectif d'inflation est de 2% maximum à moyen terme, juge préférable de patienter, toujours convaincue que les prix vont finir par refluer.

Elle juge par ailleurs limitée sa capacité d'agir sur une surchauffe des prix liée à la forte reprise économique mondiale post-confinement. Celle-ci a entraîné un choc d'offre caractérisé par des hausses des coûts de production, elles-mêmes liées à des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et, dans certains secteurs, des pénuries de matières premières et de composants.

"La politique monétaire ne peut pas faire baisser les prix du pétrole ou du gaz", avait souligné en décembre Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.

Affublée en Allemagne du sobriquet de "Madame Inflation", qui "appauvrit les épargnants et les retraités", Christine Lagarde défend son cap : "On ne peut pas agir dans l'immédiat. Si je remonte les taux d'intérêt, cela aura un effet d'ici 6 à 9 mois. Le temps que cela descende la chaîne des financements. Mais on freine la croissance", avait-elle expliqué mi-janvier.

- Effets de second tour -

La présidente de la BCE devra jeudi choisir ses mots pour à la fois "confirmer sa position plus ferme sur l'inflation" et tenir "à distance toute spéculation sur des hausses de taux prématurées", selon Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.

Car l'institution de Francfort reste très vigilante sur ce qu'elle nomme "les effets de second tour" : si les tensions sur les prix durent plus longtemps que prévu, elles vont alimenter les revendications salariales pour compenser les pertes du pouvoir d'achat.

La spirale prix-salaire ne s'est pas encore matérialisée en zone euro. Aux États-Unis, les hausses de salaire, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ont contribué à l'inflation record de 2021 (7%).

Le record d'inflation de janvier, "semble remettre en cause l'engagement de la BCE à laisser les taux d'intérêt inchangés tout au long de 2022", déclare à l'AFP Elga Bartsch, cheffe économiste chez BlackRock Investment Institute.

Les marchés voient désormais la BCE lancer sa première hausse de taux -de 10 points de base- d'ici juillet, contre septembre auparavant, selon les tables de Bloomberg.

A.Ansari--DT