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La croissance de l'activité économique en zone euro a fortement ralenti en juin dans le secteur privé, au plus bas depuis 16 mois, notamment à cause de l'inflation, selon l'indice PMI composite publié jeudi par S&P Global.
L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, a baissé à 51,9, après 54,8 en mai. Un chiffre supérieur à 50 signale une progression de l'activité, tandis qu'il signale une baisse quand il est inférieur à ce seuil.
"A l'exception de ceux observés lors des périodes de confinement sanitaire, le ralentissement de la croissance enregistré en juin a été le plus sévère depuis novembre 2008, soit au plus fort de la crise financière mondiale", a souligné Chris Williamson, économiste en chef pour S&P Global, dans un communiqué.
Depuis le début de l'année, la croissance européenne profitait de la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 qui a permis une reprise des activités de loisir, tourisme et transports.
Elle a également profité des dépenses des ménages permises par l'épargne accumulée pendant les mois de confinement, permettant de compenser l'effet négatif de la guerre en Ukraine.
Mais en juin, l'impact de ce dégel des dépenses "commence déjà à s'estomper, sous l'effet de la brusque augmentation du coût de la vie et de la chute de la confiance des ménages et des entreprises", a souligné M. Williamson.
"Les dernières données PMI sont désormais conformes à une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,2% pour le deuxième trimestre, contre une croissance trimestrielle de 0,6% en début d'année" et "la situation risque de se détériorer au second semestre", a-t-il relevé.
La grande majorité des entreprises interrogées par S&P Global "attribuent la stagnation de la demande et la dégradation des perspectives de croissance à la hausse du coût de la vie, au resserrement des conditions financières ainsi qu'aux inquiétudes relatives à la situation énergétique et aux difficultés d'approvisionnement, elles-mêmes liées à la guerre en Ukraine et aux perturbations causées par la crise sanitaire", note l'institut américain d'analyse économique.
A.Ragab--DT