Dubai Telegraph - Au bac français, une part encore marginale pour les oeuvres de femmes

EUR -
AED 3.883631
AFN 71.899097
ALL 98.433284
AMD 417.266689
ANG 1.906853
AOA 963.212224
ARS 1068.430868
AUD 1.620472
AWG 1.905844
AZN 1.801665
BAM 1.959087
BBD 2.136203
BDT 126.433318
BGN 1.96007
BHD 0.398558
BIF 3060.981735
BMD 1.057334
BND 1.417378
BOB 7.310989
BRL 6.352678
BSD 1.058035
BTN 89.493146
BWP 14.394879
BYN 3.462509
BYR 20723.745077
BZD 2.132597
CAD 1.479945
CDF 3035.606103
CHF 0.93066
CLF 0.037303
CLP 1029.31872
CNY 7.65838
CNH 7.665048
COP 4677.782771
CRC 537.68175
CUC 1.057334
CUP 28.019349
CVE 110.967613
CZK 25.250234
DJF 187.909802
DKK 7.457282
DOP 63.867076
DZD 140.999555
EGP 52.43626
ERN 15.860009
ETB 131.32497
FJD 2.39328
FKP 0.834572
GBP 0.830421
GEL 2.976437
GGP 0.834572
GHS 16.392753
GIP 0.834572
GMD 75.071085
GNF 9124.792213
GTQ 8.163774
GYD 221.352999
HKD 8.226211
HNL 26.769165
HRK 7.542237
HTG 138.657715
HUF 412.780528
IDR 16748.328091
ILS 3.839191
IMP 0.834572
INR 89.404193
IQD 1385.107452
IRR 44500.545918
ISK 145.256944
JEP 0.834572
JMD 166.699679
JOD 0.74976
JPY 158.08521
KES 136.928763
KGS 91.780602
KHR 4259.998785
KMF 493.722486
KPW 951.600138
KRW 1474.34119
KWD 0.325035
KYD 0.88165
KZT 546.6872
LAK 23203.193517
LBP 94737.12072
LKR 307.518845
LRD 189.478229
LSL 19.064134
LTL 3.122033
LVL 0.639571
LYD 5.160192
MAD 10.575495
MDL 19.361843
MGA 4963.139101
MKD 61.625277
MMK 3434.179369
MNT 3592.820646
MOP 8.48241
MRU 42.209171
MUR 49.113561
MVR 16.346782
MWK 1834.474738
MXN 21.459865
MYR 4.69989
MZN 67.57461
NAD 19.064129
NGN 1780.497874
NIO 38.935692
NOK 11.658814
NPR 143.189913
NZD 1.784816
OMR 0.407063
PAB 1.058035
PEN 3.968707
PGK 4.268363
PHP 61.95135
PKR 294.04848
PLN 4.289143
PYG 8263.25436
QAR 3.849228
RON 4.9755
RSD 116.902052
RUB 112.60344
RWF 1451.190822
SAR 3.972315
SBD 8.871656
SCR 14.429126
SDG 635.990247
SEK 11.517068
SGD 1.415564
SHP 0.834572
SLE 24.054739
SLL 22171.768905
SOS 604.270215
SRD 37.433491
STD 21884.677654
SVC 9.257619
SYP 2656.583076
SZL 19.064121
THB 36.270412
TJS 11.532212
TMT 3.700669
TND 3.322183
TOP 2.476386
TRY 36.685703
TTD 7.168756
TWD 34.308411
TZS 2791.361936
UAH 44.009718
UGX 3904.587816
USD 1.057334
UYU 45.328192
UZS 13598.457744
VES 49.962054
VND 26799.71452
VUV 125.528809
WST 2.951644
XAF 657.059375
XAG 0.03451
XAU 0.000398
XCD 2.857498
XDR 0.809358
XOF 657.090501
XPF 119.331742
YER 264.760213
ZAR 19.050815
ZMK 9517.277985
ZMW 28.486716
ZWL 340.461095
  • AEX

    5.1700

    881.73

    +0.59%

  • BEL20

    10.5400

    4227.31

    +0.25%

  • PX1

    56.0000

    7235.11

    +0.78%

  • ISEQ

    102.6700

    9608.75

    +1.08%

  • OSEBX

    -2.7700

    1454.21

    -0.19%

  • PSI20

    -12.8600

    6418.34

    -0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -16.6100

    3004.1

    -0.55%

  • N150

    6.5800

    3294.56

    +0.2%

Au bac français, une part encore marginale pour les oeuvres de femmes
Au bac français, une part encore marginale pour les oeuvres de femmes / Photo: JOEL SAGET - AFP/Archives

Au bac français, une part encore marginale pour les oeuvres de femmes

Olympe de Gouges, Madame de Lafayette, Marguerite Yourcenar: trois femmes sont cette année au programme du bac français, dont l'écrit a lieu jeudi. La place des autrices progresse lentement, mais on partait de loin et leur présence reste encore très inférieure à celle des auteurs.

Taille du texte:

"Ceux qui font les programmes des examens veillent maintenant à ce qu'il y ait des femmes. Mais évidemment, il y a encore des progrès à faire", résume Françoise Cahen, professeure de lettres en lycée à Alfortville (Val-de-Marne), qui avait lancé en 2016 une pétition "Pour donner leur place aux femmes dans les programmes de littérature du bac L".

Une oeuvre écrite par une femme, "La Princesse de Montpensier" de Mme de Lafayette, avait été inscrite au programme des Terminales du bac littéraire en 2018, une première depuis 1997.

Depuis, "il y a eu des évolutions positives", relève Françoise Cahen. Mais le nombre de femmes n'est "quand même pas énorme" et "on a tendance à tourner toujours autour des mêmes autrices".

Depuis la réforme du bac en 2019, les enseignants doivent retenir pour l'examen quatre oeuvres parmi douze proposées, une par genre littéraire. Au total, quatre femmes ont été sur cette liste depuis la réforme. Elles sont trois cette année en voie générale: Olympe de Gouges ("Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne") pour la "littérature d'idées", et Madame de Lafayette ou Marguerite Yourcenar (au choix) dans la catégorie "roman et récit".

Elles seront deux l'an prochain: Olympe de Gouges à nouveau et Colette ("Sido" et "Les Vrilles de la vigne").

"C'est un petit progrès. Mais la tendance, ça reste la littérature patrimoniale, avec encore assez peu de femmes", constate Viviane Youx, présidente de l'Association française pour l'enseignement du français (AFEF).

Une présence qualifiée de "symbolique" par Pierre Mathieu, professeur de lettres au lycée Angela Davis à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et coauteur d'une tribune en 2020 sur la "durable disproportion entre autrices et auteurs dans nos programmes".

- "Une affaire d'hommes" -

Pour lui, on reste "dans une vision anecdotique dans la manière dont on introduit les femmes dans l'étude de la littérature". "Dès qu'on met une autrice au programme, elle doit nécessairement parler de condition féminine", comme Olympe de Gouges qui a pourtant écrit d'autres oeuvres, dont une pièce sur l'esclavage, déplore-t-il.

Pour Julien Marsay, professeur de lettres à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), auteur d'un compte Twitter et bientôt d'un livre sur les "autrices invisibilisées", les femmes retenues sont des "exceptions cautions".

"On en retient quelques unes, et elle servent de caution pour dire +d'accord, il y en avait bien quelques unes qui savaient manier la plume, mais ce sont les exceptions qui confirment la règle, selon laquelle l’écriture est une affaire d'hommes", analyse-t-il.

Parmi les autres freins à une plus forte présence des femmes de lettres, les enseignants évoquent notamment la méconnaissance des autrices. Elles ont été peu étudiées par les futurs professeurs lors de leur formation, leurs oeuvres sont peu représentées dans les éditions scolaires et universitaires, et elles font rarement partie des programmes des concours d'enseignants.

"On doit avoir plus de femmes consacrées dans ce qu'on appelle +le canon littéraire+, comme par exemple le programme de l'agrégation", estime Françoise Cahen.

Les professeurs observent là aussi un frémissement. L'agrégation de lettres modernes par exemple propose régulièrement une oeuvre de femme, alors qu'il n'y en avait aucune pendant des années. "Mais on est là à les compter", tempère Françoise Cahen.

Pour Jeanne Chiron, enseignante-chercheuse et présidente de l'association Le Deuxième texte, qui vise à donner plus de place aux femmes de lettres, "il y a une envie, un besoin pas seulement militant mais aussi politique d’entendre sonner d'autres voix".

"La volonté d'évoluer est là de la part des enseignants", renchérit Pierre Mathieu. "C'est vraiment la culture collective telle qu’elle s’est constituée qui doit évoluer".

D.Farook--DT