Dubai Telegraph - La croissance mondiale s'essouffle toujours plus et cela pourrait durer, prévient la Banque mondiale

EUR -
AED 3.884112
AFN 71.842118
ALL 98.407086
AMD 418.382827
ANG 1.904052
AOA 963.334412
ARS 1067.478686
AUD 1.623901
AWG 1.903443
AZN 1.794796
BAM 1.958538
BBD 2.133071
BDT 126.246464
BGN 1.956411
BHD 0.398584
BIF 3121.236582
BMD 1.057468
BND 1.420018
BOB 7.300169
BRL 6.385836
BSD 1.056472
BTN 89.209273
BWP 14.432105
BYN 3.456816
BYR 20726.374841
BZD 2.129466
CAD 1.481317
CDF 3034.93376
CHF 0.930842
CLF 0.037478
CLP 1034.140336
CNY 7.650887
CNH 7.658232
COP 4672.105578
CRC 539.56184
CUC 1.057468
CUP 28.022905
CVE 110.418819
CZK 25.269241
DJF 188.132077
DKK 7.45773
DOP 63.790069
DZD 141.199473
EGP 52.443864
ERN 15.862022
ETB 130.882601
FJD 2.394689
FKP 0.834678
GBP 0.832144
GEL 2.89217
GGP 0.834678
GHS 16.322738
GIP 0.834678
GMD 75.080256
GNF 9104.941928
GTQ 8.151355
GYD 220.957805
HKD 8.230142
HNL 26.729741
HRK 7.543194
HTG 138.506876
HUF 412.898464
IDR 16772.290106
ILS 3.849248
IMP 0.834678
INR 89.364933
IQD 1383.927878
IRR 44492.970492
ISK 144.893869
JEP 0.834678
JMD 166.453452
JOD 0.750064
JPY 158.647184
KES 137.20659
KGS 91.788017
KHR 4258.052472
KMF 493.30267
KPW 951.720893
KRW 1475.400294
KWD 0.325034
KYD 0.880426
KZT 541.033686
LAK 23186.299635
LBP 94605.890573
LKR 307.107816
LRD 189.636863
LSL 19.197844
LTL 3.122429
LVL 0.639652
LYD 5.15418
MAD 10.572328
MDL 19.343947
MGA 4932.871728
MKD 61.53198
MMK 3434.615153
MNT 3593.276561
MOP 8.468597
MRU 42.144104
MUR 49.119565
MVR 16.338205
MWK 1831.951998
MXN 21.578747
MYR 4.695418
MZN 67.578562
NAD 19.197844
NGN 1782.298545
NIO 38.87581
NOK 11.677213
NPR 142.73754
NZD 1.787109
OMR 0.40711
PAB 1.056477
PEN 3.964216
PGK 4.260055
PHP 62.008341
PKR 293.695632
PLN 4.306043
PYG 8239.477991
QAR 3.850864
RON 4.977182
RSD 116.973946
RUB 114.292913
RWF 1470.58336
SAR 3.972643
SBD 8.872782
SCR 14.656082
SDG 636.066778
SEK 11.529083
SGD 1.416288
SHP 0.834678
SLE 24.005957
SLL 22174.582418
SOS 603.74104
SRD 37.439649
STD 21887.454736
SVC 9.243877
SYP 2656.920186
SZL 19.205755
THB 36.205626
TJS 11.515605
TMT 3.711713
TND 3.337349
TOP 2.476694
TRY 36.684071
TTD 7.179001
TWD 34.363523
TZS 2791.715446
UAH 43.936406
UGX 3898.430702
USD 1.057468
UYU 45.25304
UZS 13590.224998
VES 49.951568
VND 26803.115301
VUV 125.544738
WST 2.952018
XAF 656.872054
XAG 0.034496
XAU 0.000398
XCD 2.857861
XDR 0.808126
XOF 656.872054
XPF 119.331742
YER 264.287735
ZAR 19.09439
ZMK 9518.473671
ZMW 28.497699
ZWL 340.504298
  • AEX

    1.3100

    877.88

    +0.15%

  • BEL20

    3.3700

    4220.24

    +0.08%

  • PX1

    28.0000

    7207.25

    +0.39%

  • ISEQ

    10.4600

    9516.33

    +0.11%

  • OSEBX

    -1.3100

    1455.72

    -0.09%

  • PSI20

    -19.9400

    6411.06

    -0.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.8000

    3020.86

    +1.03%

  • N150

    4.2700

    3292.31

    +0.13%

La croissance mondiale s'essouffle toujours plus et cela pourrait durer, prévient la Banque mondiale
La croissance mondiale s'essouffle toujours plus et cela pourrait durer, prévient la Banque mondiale / Photo: Daniel SLIM - AFP

La croissance mondiale s'essouffle toujours plus et cela pourrait durer, prévient la Banque mondiale

La Banque mondiale a fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour cette année, en raison de la guerre en Ukraine, et elle alerte sur les risques d'une "stagflation", c'est-à-dire une "période prolongée de croissance faible et d'inflation élevée".

Taille du texte:

L'institution de Washington prévoit désormais une hausse du produit intérieur brut mondial de 2,9%, contre 4,1% estimé en janvier.

"L'économie mondiale devrait connaître sa plus forte décélération suivant une reprise (...) en plus de 80 ans", a souligné mardi la Banque mondiale, dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales.

Il en résulte un "risque de stagflation considérable avec des conséquences potentiellement déstabilisatrices pour les économies à revenu faible et intermédiaire", a déclaré à des journalistes David Malpass, son président.

Ce ralentissement brutal intervient après une reprise économique soutenue l'an passé (+5,7%), consécutive de la profonde récession provoquée par la pandémie de Covid-19.

"En venant s'ajouter aux dégâts causés par la pandémie de Covid-19, l'invasion russe de l'Ukraine a accentué le ralentissement de l'économie mondiale", résume la Banque qui en janvier avait déjà abaissé ses prévisions en raison du variant Omicron.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février et les sanctions occidentales contre Moscou ont fait grimper les prix des céréales et du pétrole, menaçant d'aggraver la faim dans les pays pauvres.

Les économistes de la Banque mondiale s'attendent à ce que ce rythme de croissance perdure jusqu'en 2023-2024, la guerre en Ukraine perturbant fortement l'activité, l'investissement et le commerce à court terme.

"En raison des dommages conjugués de la pandémie et de la guerre, le niveau de revenu par habitant dans les pays en développement sera cette année inférieur de près de 5% à la tendance qui avait été projetée avant le Covid", déplore par ailleurs l'institution.

- Récession à l'horizon -

"Pour bien des pays, il sera difficile d'échapper à la récession", estime le président de la Banque mondiale.

M. Malpass exhorte à éviter les restrictions commerciales, tout en recommandant de modifier les politiques budgétaires, monétaires, climatiques et d'endettement (...) "pour remédier à l'affectation inappropriée des capitaux".

La Banque mondiale a révisé en baisse les prévisions de croissance pour de nombreuses économies, à commencer par les deux grands: les Etats-Unis (+2,5%), en baisse de 1,2 point de pourcentage, et la Chine (+4,3%) à -0,8 point.

Pour la zone euro, la révision est encore plus forte: -1,7 point à 2,5%.

A contrario, la croissance de la région Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord a été révisée en hausse (+0,9 point, à 5,3%), celle-ci bénéficiant de la hausse des prix du pétrole (+42% prévu cette année).

Dans son rapport, l'institution fournit par ailleurs la première comparaison des conditions économiques mondiales actuelles avec la stagflation des années 1970.

Les économistes ont évalué en particulier la façon dont la stagflation pourrait affecter les économies de marché émergentes et en développement.

Ils notent que la situation actuelle est comparable à celle des années 1970 à trois titres: "des perturbations persistantes de l'offre qui alimentent l'inflation, précédées d'une période prolongée de politique monétaire très accommodante dans les principales économies avancées; des projections de ralentissement de la croissance; des économies émergentes et en développement vulnérables face à la nécessité d'un durcissement de la politique monétaire pour maîtriser l'inflation".

Pour autant, il y a des distinctions majeures puisque le dollar est fort alors qu'il était très faible à l'époque. De plus, l'ampleur des hausses de prix des produits de base est plus modérée, et les bilans des principales institutions financières "sont généralement solides".

"Plus important encore, et contrairement aux années 1970, les banques centrales des économies avancées et de nombreuses économies en développement ont désormais des mandats clairs envers la stabilité des prix", relèvent les économistes.

La Banque mondiale prévoit enfin un ralentissement de l'inflation l'année prochaine.

"Si l'inflation reste élevée, la répétition des solutions adoptées lors de la précédente stagflation pourrait se traduire par une forte récession mondiale, ainsi que par des crises financières dans certaines économies émergentes et en développement", met en garde la Banque.

Elle a aussi prévu un scénario du pire, qui inclurait des hausses de taux plus rapides aux États-Unis provoquant un "stress financier aigu" dans les pays émergents et des nouveaux confinements en Chine. La croissance mondiale pourrait alors chuter "plus fortement en 2022 et diminuer de près de moitié en 2023 tombant respectivement à 2,1% et 1,5%".

V.Munir--DT