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La Banque centrale européenne (BCE) a donné son feu vert à la montée d'UniCredit jusqu'à 29,9% dans le capital de sa rivale allemande Commerzbank, a annoncé vendredi la banque italienne.
Cette autorisation ouvre ainsi la porte à une fusion entre UniCredit et Commerzbank, à laquelle s'opposent cependant vivement les dirigeants de la banque allemande et les milieux politiques à Berlin.
UniCredit, deuxième groupe bancaire italien, avait annoncé en décembre détenir 28% du capital de Commerzbank, dont 9,5% de participation directe et 18,5% à travers des instruments dérivés.
Cette annonce avait relancé les spéculations sur une reprise totale de Commerzbank par UniCredit, qui serait l'une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière.
"Bien que l'approbation mette en évidence la solidité financière et la conformité réglementaire d'UniCredit, il existe encore plusieurs facteurs qui détermineront tout développement ultérieur et son calendrier", a précisé vendredi la banque italienne dans son communiqué.
Face à l'opposition en Allemagne, "UniCredit se réjouit de pouvoir entamer un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement" qui devrait être prochainement formé, assure le groupe italien.
Le chancelier désigné Friedrich Merz avait jugé en février "hostile" une éventuelle offre d'UniCredit, dans un entretien au magazine britannique The Economist, défendant ainsi la même position que son prédécesseur Olaf Scholz.
Commerzbank préfère rester autonome et privilégie la poursuite de la croissance rentable des années passées, plutôt que l'option d'une combinaison avec UniCredit.
Conscient des problèmes existants, UniCredit précise: "notre calendrier initial pour décider de procéder ou non à une fusion potentielle s'étendra probablement bien au-delà de la fin de l'année 2025".
A.Ragab--DT