
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La Bourse de Paris recule lundi, entraînée par le fort repli de Schneider Electric, géant français des équipements électriques, dans un marché tourné vers le résultat des élections législatives en Allemagne.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,19% vers 10H00, soit de 15,29 points, pour s'établir à 8.139,22 points. Vendredi, il a pris 0,39% mais a toutefois terminé sur son premier bilan hebdomadaire négatif (-0,29%) depuis six semaines.
"Les résultats préliminaires des élections fédérales allemandes sont globalement en ligne avec les attentes, ce qui rassure les marchés ce matin", commente dans une note Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.
Dimanche, les conservateurs allemands ont remporté des élections marquées par un score record de l'extrême droite. Le vainqueur du scrutin, Friedrich Merz, pourtant atlantiste convaincu, a d'emblée annoncé vouloir émanciper son pays du "parapluie" américain, sur lequel il compte pour sa sécurité depuis 80 ans.
Le résultat des conservateurs (28,6%) ne leur permet pas toutefois de gouverner seuls et est moins élevé que les 30% annoncés depuis des mois par les sondages.
"Au-delà de l'Allemagne, ces élections vont ouvrir la voix aux négociations entre Européens, en particulier en ce qui concerne le rôle qu'ils peuvent jouer dans les négociations de paix en Ukraine et la feuille de route pour la politique de défense européenne", a poursuivi Xavier Chapard.
"A court terme, le marché réagira à la probabilité que les prix de l'énergie baissent en Europe" d'une part et "à la vitesse et l'ampleur de la hausse des dépenses militaires" d'autre part, a-t-il encore estimé.
Enfin, le marché est toujours lesté par la forte baisse du PMI services aux Etats-Unis publié vendredi, une "grosse surprise", souligne Xavier Chapard, l'indice ayant basculé "en territoire de contraction pour la première fois depuis deux ans".
"Cela suggère que le ralentissement de l'économie américaine, que nous attendions pour plus tard dans l'année, pourrait intervenir plus rapidement. En effet, les mesures que poussent la nouvelle administration américaine depuis son investiture sont plus rapides et importantes et moins pro-business que lors de la première administration Trump", a détaillé le stratégiste de LBP AM.
Schneider Electric dévisse
Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels Schneider Electric chutait de 4,33% à 246,25 euros, après "la dégradation d'un analyste" sur le titre, selon Thierry Claudé, gérant chez Kiplink.
C'est aussi "en rapport avec Microsoft qui a commencé à annuler des contrats de location sur des data centers aux Etats-Unis et à ne pas convertir des accords préliminaires", explique Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France.
Ailleurs à la cote, le titre de l'équipementier électrique français Legrand reculait de 1,81% à 108,30 euros.
A.Ansari--DT