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La Bourse de Paris a fini en hausse lundi, avant l'audition à venir du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) devant le Congrès, sur fond de bonne dynamique boursière en Europe.
L'indice CAC 40 a pris 0,28% à 8.028,90 points. Vendredi, il avait terminé en baisse de 0,43% à 7.973,03 points.
Le marché attend l'audition de deux jours du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, devant le Congrès américain, qui débute mardi en soirée.
"L'intervention de Jerome Powell sera surveillée dans un contexte commercial particulièrement instable", a commenté Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés à IG France.
Les investisseurs tenteront de déceler dans son intervention des indices sur l'avenir de la politique monétaire de l'institution, en pleine guerre commerciale lancée par l'administration Trump.
"On attend qu'il donne son opinion sur l'impact des mesures de Trump sur l'économie, en terme de croissance et d'inflation", a estimé David Taieb, directeur des investissements en actifs cotés chez Sienna Investment Managers, interrogé par l'AFP.
Si l'inflation et la croissance sont stimulés par la politique du milliardaire républicain, cela devrait "conduire la Fed à ne plus baisser ses taux, voir à les monter en fin d'année", a-t-il ajouté. Lors de sa dernière réunion fin janvier, l'institution avait laissé ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.
La place parisienne bénéficie aussi toujours de la bonne dynamique qui règne depuis le début de l'année sur les marchés européens. Le CAC40 a gagné depuis le 1er janvier 8,78%.
L'an dernier, les places européennes avaient connu une performance plus faible que leurs homologues américaines, dont le prix des titres a fortement augmenté. Les actions parisiennes ont encore plus souffert après la dissolution de l'Assemblée nationale.
Résultat: les actions européennes, peu chères, attirent depuis début 2025 les investisseurs en quête de bonnes affaires.
Par ailleurs, les marchés du Vieux continent "sont pour l'instant soulagés: la politique commerciale de Trump est moins virulente que prévue" selon David Taieb. Pour le moment, le président américain n'a pas annoncé de taxes pour l'Europe et répété les volte-face vis-à-vis du Canada, du Mexique et de la Chine.
Enfin, la BCE poursuit politique de baisse des taux d'intérêt, ce qui donne un coup de pouce aux marchés boursiers européens, alors qu'aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) a opté pour le statu quo monétaire.
Les actions étant recherchés, les investisseurs délaissent les obligations, ce qui fait monter leur taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans français a ainsi atteint 3,20%, contre 3,08% la veille. Son équivalent allemand, référence en Europe, était à 2,43%, contre 2,36% lundi.
Kering salué en Bourse
Le groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta...) a fait part mardi d'un bénéfice net en chute de 62% en 2024, quelques jours après le départ du styliste Sabato de Sarno, un énième changement pour redresser sa marque phare Gucci, à la peine depuis plusieurs années.
Au quatrième trimestre 2024, le chiffre d'affaires s'est replié de 12% à 4,39 milliards d'euros dépassant toutefois les attentes des analystes. Le titre s'est donc envolé de plus de 6% dans les premiers échanges lundi, avant de perdre son souffle au cours de la séance et de finir en hausse de 1,31% à 247,40 euros.
C.Akbar--DT