Dubai Telegraph - Retraites: le Medef veut parler financement par "capitalisation" ou "fiscalité"

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Retraites: le Medef veut parler financement par "capitalisation" ou "fiscalité"
Retraites: le Medef veut parler financement par "capitalisation" ou "fiscalité" / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP/Archives

Retraites: le Medef veut parler financement par "capitalisation" ou "fiscalité"

Le président du Medef Patrick Martin a souhaité mardi, après un entretien avec le Premier ministre François Bayrou, élargir la discussion envisagée sur les retraites au "financement de la protection sociale" par de la "capitalisation" ou de la "fiscalité".

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"Saisissons cette opportunité (d'une discussion sur les retraites, NDLR) pour aller très au-delà d'un simple rafistolage avec le Premier ministre, a déclaré M. Martin, qui veut "poser beaucoup plus fondamentalement le sujet du niveau et du financement de [la] protection sociale, pas seulement des retraites".

"A partir de là, nous proposerions aux autres partenaires sociaux (...) que nous nous interrogions, par exemple, sur les régimes de retraite par capitalisation, le transfert d'une partie du coût de la protection sociale vers la fiscalité, la CSG, la TVA sociale", a-t-il ajouté, en admettant avoir "compris" que "l'option de la TVA sociale était exclue à ce stade" par le gouvernement.

M. Bayrou a proposé aux forces politiques de rouvrir une discussion, pendant neuf mois, sur la réforme controversée des retraites de 2023, sans la suspendre. Il a affirmé croire qu'il pouvait y avoir une autre solution pour leur financement que le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ à la retraite, évoquant un système "à points".

"Il faut un PLF (projet de loi de finances, NDLR), il faut un PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) en naviguant entre des écueils qui sont assez rapprochés" pour "apporter au pays de la stabilité, de la visibilité" et "autant que possible de la confiance", a plaidé M. Martin.

Il s'est dit dans ce cadre "prêt à (...) une discussion sur l'aménagement de la dernière réforme des retraites" moyennant certaines "réserves". "Il ne faut pas que (les entreprises) soient assommées d'impôts" ou de "charges sociales", a-t-il dit. "Ces travaux ne doivent pas édulcorer le rendement financier de cette réforme" et "il ne faut pas que ça se traduise par un alourdissement du coût du travail" pour les entreprises, a-t-il développé.

Le Medef a indiqué à l'AFP que M. Martin avait également "réaffirmé à François Bayrou qu'il n'y avait aucun accord du Medef sur une surtaxe de l'impôt sur les sociétés (dans le projet de loi de finances qui sera prochainement rediscuté au Parlement, NDLR), contrairement à ce qu'a annoncé Eric Lombard", le ministre de l’Économie et des Finances, sur France Inter lundi.

M. Lombard avait indiqué que les services de Bercy étudiaient les moyens techniques de réintégrer dans le nouveau PLF cette surtaxe prévue dans la version du gouvernement Barnier, appliquée aux seules grandes entreprises et censée rapporter huit milliards d'euros.

A l'époque, avait rappelé le ministre, "ce mécanisme a été discuté avec les entreprises, notamment le Medef, et accepté comme un geste de solidarité".

"J'ai eu le président du Medef entre Noël et le jour de l'An, cet accord demeure", avait assuré M. Lombard sur France Inter.

Le Medef a démenti un tel accord auprès de l'AFP, rappelant que M. Martin, après avoir initialement consenti à un "effort de guerre" des grandes entreprises, sous conditions, avait déjà jugé que ces conditions n'étaient pas remplies, dans une interview au Parisien mi-novembre.

Il avait qualifié alors le PLF de "récessif", prévoyant trop de hausses d'impôts et pas assez de baisses de dépenses structurelles de l'Etat.

B.Gopalan--DT