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La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, toujours soutenue par la victoire électorale de Donald Trump mais aussi par la perspective de nouvelles baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Indice Nasdaq (+1,51%) et indice élargi S&P 500 (+0,74%) ont tous deux établi de nouveaux records en clôture, tandis que le Dow Jones a fini à l'équilibre.
"Les actions restent portées par la résilience de l'économie (américaine) et l'espoir d'une politique de croissance, de baisses d'impôts, toutes choses qui profiteraient aux bénéfices des entreprises", a commenté Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Le succès de Donald Trump à l'élection présidentielle est ainsi associé à une politique fiscale accommodante et à une dérégulation volontariste pour créer les conditions d'un essor économique.
A ce climat qui avait déjà fouetté Wall Street mercredi s'est ajouté la décision de la Fed d'abaisser son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à une fourchette comprise entre 4,50% et 4,75%.
Lors de sa conférence de presse, le président de l'institution, Jerome Powell a martelé que les membres de la Fed restaient ouverts à toute possibilité concernant la prochaine réunion, les 17 et 18 décembre.
Pour autant, "nous avons eu confirmation que la Fed restait sur le chemin d'un assouplissement monétaire", a souligné Angelo Kourkafas.
Le marché obligataire a pris acte et le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans s'est détendu à 4,20%, contre 4,26% la veille en clôture.
Les valeurs technologiques ont profité de la conjonction de l'élection de Donald Trump et de la baisse des taux de la Fed.
Le champion des semi-conducteurs Nvidia (+2,25%) a ainsi consolidé sa place de première capitalisation mondiale, devant Apple. Sa valorisation est montée jusqu'à 3.652 millards de dollars, un record absolu pour une société cotée.
Ses concurrents Intel (+4,71%), AMD (+3,25%) et Broadcom (+2,37%) sont aussi partis au galop.
Le concepteur britannique de puces Arm Holdings a été invité à la fête (+4,13%), bien qu'ayant publié des prévisions de chiffre d'affaires jugées décevantes pour le trimestre en cours.
Egalement bénéficiaire de la victoire du candidat républicain, Tesla est resté sur sa lancée (+2,90%). Le titre reste cependant assez loin de ses sommets atteints fin 2021. Le patron de Tesla Elon Musk a été un bailleur de fonds essentiel de la campagne de Trump.
A l'inverse, les pensionnaires du Dow Jones qui avaient fait la noce mercredi ont eu la gueule de bois. Les financières ont fléchi, à l'instar de Goldman Sachs (-2,32%), American Express -(2,83%) ou JPMorgan Chase (-4,32%), de même que le conglomérat industriel 3M (-0,63%).
Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), a lui aussi subi un contrecoup, brutal (-22,97%). Le titre est très apprécié des spéculateurs et prompt à des variations violentes d'un jour à l'autre.
La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft a caracolé (+22,85%), grâce à des résultats supérieurs aux attentes et un relèvement de son objectif annuel de marge.
Le titre bénéficie d'une valorisation attractive, après un parcours chaotique cette année.
Le groupe de médias Warner Bros Discovery a lui aussi grimpé (+11,81%) malgré un chiffre d'affaires en baisse et inférieur aux projections des analystes.
Les investisseurs ont préféré retenir le gain net de 7,2 millions d'abonnés à la plateforme de streaming Max par rapport au trimestre précédent.
La place new-yorkaise est globalement satisfaite de cette cuvée de résultats, plus des trois quarts des sociétaire du S&P 500 ayant publié leurs comptes trimestriels.
"Je ne dirais pas que ça a été une saison exceptionnelle, parce que la barre était élevée, mais on a eu des commentaires positifs sur la consommation et sur l'IA (intelligence artificielle), qui reste un catalyseur", a résumé Angelo Kourkafas.
H.Pradhan--DT