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Le groupe pharmaceutique français Sanofi, dont le projet de vente de sa filiale produisant le Doliprane fait polémique, a affiché vendredi une performance trimestrielle commerciale et financière solide.
La rentabilité et l'activité ont toutes deux progressé d'environ 12% au troisième trimestre: le bénéfice net s'élève à 2,844 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 13,438 milliards d'euros.
Cette performance a été soutenue notamment par une évolution favorable des ventes des vaccins contre la grippe et d'un traitement préventif contre la bronchiolite du nourrisson, Beyfortus, entré dans sa deuxième année de disponibilité sur le marché et lancé dans 20 pays.
La forte hausse des ventes de vaccins s'explique par des commandes anticipées en amont de la saison hivernale, a souligné le directeur financier François-Xavier Roger lors d'une conférence de présentation des résultats à la presse.
Il a estimé que Sanofi était "clairement en bonne voie" pour faire de Beyfortus son "prochain blockbuster".
Pour l'heure, le groupe compte surtout sur son médicament vedette, Dupixent, qui traite plusieurs maladies liées à un dysfonctionnement du système immunitaire.
Son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année avoisine les 10 milliards d'euros, "en bonne voie pour atteindre environ 13 milliards de ventes cette année", souligne Sanofi.
En début de semaine, Sanofi a confirmé vendre la moitié du capital d'Opella, sa filiale fabriquant le Doliprane et d'autres traitements grand public, au fonds américain CD&R, en dépit des réticences de la classe politique et des syndicats.
L'opération valorise Opella 16 milliards d'euros et devrait donc rapporter environ huit milliards à Sanofi, qui entend se focaliser sur la recherche et les investissements pour sortir de nouveaux médicaments innovants.
Un accord entre l'Etat, Sanofi et CD&R prévoit néanmoins d'imposer de nombreuses conditions pour garantir notamment la production du Doliprane en France, l'approvisionnement du marché français et la préservation des emplois sur les sites nationaux.
La banque publique Bpifrance devrait par ailleurs représenter l'Etat à hauteur de 2% du capital.
Y.I.Hashem--DT