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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi peu après l'ouverture, consolidant au terme d'une série de records et échaudée par une remontée des taux obligataires.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones abandonnait 0,23% et l'indice Nasdaq 0,05%, tandis que l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,09%.
Vendredi, Dow Jones et S&P 500 avaient décroché un nouveau record, le 47e de l'année pour le second.
"Le marché actions est soumis à une pression à la vente" liée au niveau actuel des indices de la place new-yorkaise, a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.
"Il y a une tendance qui se dessine, à savoir qu'à chaque fois qu'on atteint des records, on consolide et le marché se replie un peu", avance Karl Haeling, de LBBW. "C'est sain, car cela montre que la progression est ordonnée."
Le tassement du début de séance était aussi attribué à un sursaut des taux obligataires.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,14%, au plus haut depuis près de trois mois.
Pour Karl Haeling, cette ruade pourrait s'expliquer par la proximité du scrutin présidentiel aux Etats-Unis, le 5 novembre.
"Aucun des deux candidats n'a l'intention de faire quoi que ce soit pour réduire le déficit" budgétaire américain, rappelle l'analyste. "Cela commence à s'installer dans la tête des gens."
Dans une note, le gestionnaire d'actifs T. Rowe Price dit s'attendre à ce que le taux américain à 10 ans se hisse jusqu'à 5%, du fait d'inquiétudes relatives au déficit mais aussi d'une accélération de l'inflation.
La semaine s'annonce pauvre en données macroéconomiques, avec seulement des indicateurs d'activité aux Etats-Unis, jeudi, et les commandes de biens durables, vendredi.
La Bourse de New York attend une nouvelle volée de résultats, avec une forte représentation de l'industrie lourde, notamment Lockheed Martin, RTX, 3M ou Kimberly Clark, mardi.
Sam Stovall, de CFRA, relève que "la barre a été placée assez bas" pour ce secteur, "donc il est probable que les résultats soient au-dessus des attentes".
Le menu comprend aussi quelques représentants des nouvelles technologies comme Texas Instruments, mardi, ou Amazon, jeudi, avant une déferlante la semaine suivante.
A la cote, Boeing prenait de la vitesse (+4,12%), porté par l'annonce d'un accord preliminaire entre la direction et le syndicat des machinistes IAM qui prévoit notamment des revalorisations salariales de 35% sur quatre ans.
Les membres du syndicat doivent se prononcer sur ces propositions mercredi. Un vote favorable mettrait fin à une grève qui dure depuis le 13 septembre et paralyse les deux principaux sites de production de l'avionneur.
La compagnie à bas coûts Spirit Airlines était catapultée (+48,80%) par l'annonce, vendredi après Bourse, d'un accord avec des créanciers repoussant de lundi à fin décembre une échéance de dette.
Cette mesure doit aider l'entreprise à éviter un dépôt de bilan, évoqué début octobre. La compagnie peine à se relever de l'échec de son rachat par son concurrent JetBlue.
Le groupe de réseaux et télécommunications Lumen Technologies s'envolait (+7,41%) après avoir fait état d'un contrat avec Meta.
La start-up Oklo poursuivait son ascension irrésistible (+12,84%), soutenue par les récents partenariats signés par des géants technologiques avec des énergéticiens et industriels du nucléaire.
La jeune société présidée par le patron d'OpenAI Sam Altman développe actuellement un petit réacteur nucléaire de nouvelle génération, un SMR (small modular reactor).
C.Akbar--DT