Dubai Telegraph - Tunisie: le président sortant Saied donné vainqueur, ses partisans célèbrent dans la rue

EUR -
AED 4.029728
AFN 75.48207
ALL 98.678122
AMD 426.359814
ANG 1.98545
AOA 1012.639275
ARS 1071.66059
AUD 1.613883
AWG 1.974811
AZN 1.861123
BAM 1.953783
BBD 2.224304
BDT 131.644087
BGN 1.956245
BHD 0.413273
BIF 3196.100251
BMD 1.097117
BND 1.429924
BOB 7.612141
BRL 5.985648
BSD 1.101663
BTN 92.439563
BWP 14.571955
BYN 3.605178
BYR 21503.499151
BZD 2.220507
CAD 1.490226
CDF 3149.823807
CHF 0.941908
CLF 0.036753
CLP 1014.120826
CNY 7.700112
CNH 7.788656
COP 4569.734935
CRC 571.410059
CUC 1.097117
CUP 29.073609
CVE 110.151277
CZK 25.339892
DJF 196.167471
DKK 7.455428
DOP 66.2516
DZD 146.286969
EGP 53.050419
ERN 16.45676
ETB 131.788138
FJD 2.427317
FKP 0.83552
GBP 0.836108
GEL 3.00636
GGP 0.83552
GHS 17.428007
GIP 0.83552
GMD 75.700945
GNF 9511.180376
GTQ 8.524199
GYD 230.472054
HKD 8.520751
HNL 27.392719
HRK 7.459313
HTG 145.25004
HUF 401.425311
IDR 17191.828148
ILS 4.184301
IMP 0.83552
INR 92.188627
IQD 1443.11009
IRR 46194.123705
ISK 148.911989
JEP 0.83552
JMD 174.070285
JOD 0.777308
JPY 163.12601
KES 141.528269
KGS 92.923696
KHR 4471.383611
KMF 492.550804
KPW 987.404951
KRW 1477.674246
KWD 0.33608
KYD 0.918052
KZT 532.030716
LAK 24325.885236
LBP 98650.550251
LKR 323.545962
LRD 212.610495
LSL 19.24603
LTL 3.239502
LVL 0.663635
LYD 5.253576
MAD 10.775375
MDL 19.328045
MGA 5045.790576
MKD 61.556447
MMK 3563.394206
MNT 3728.004548
MOP 8.809505
MRU 43.612973
MUR 51.00448
MVR 16.840387
MWK 1910.227824
MXN 21.158165
MYR 4.66
MZN 70.094909
NAD 19.24603
NGN 1818.866671
NIO 40.538147
NOK 11.710603
NPR 147.9033
NZD 1.781353
OMR 0.422423
PAB 1.101663
PEN 4.103763
PGK 4.38747
PHP 61.795137
PKR 305.700985
PLN 4.317485
PYG 8587.134388
QAR 4.016653
RON 4.980249
RSD 116.898311
RUB 105.002135
RWF 1492.559038
SAR 4.121081
SBD 9.082719
SCR 16.467941
SDG 659.908171
SEK 11.382164
SGD 1.431406
SHP 0.83552
SLE 25.066171
SLL 23005.995657
SOS 629.550034
SRD 34.228251
STD 22708.113114
SVC 9.639048
SYP 2756.540069
SZL 19.238138
THB 36.566868
TJS 11.732287
TMT 3.850882
TND 3.369921
TOP 2.56956
TRY 37.582949
TTD 7.471286
TWD 35.45771
TZS 2984.159458
UAH 45.353875
UGX 4039.829161
USD 1.097117
UYU 46.072433
UZS 14035.509325
VEF 3974365.068759
VES 40.581524
VND 27175.59561
VUV 130.25197
WST 3.069145
XAF 655.280469
XAG 0.034105
XAU 0.000414
XCD 2.965014
XDR 0.819254
XOF 655.280469
XPF 119.331742
YER 274.609166
ZAR 19.185998
ZMK 9875.368615
ZMW 29.000059
ZWL 353.271324
  • AEX

    1.4600

    911.81

    +0.16%

  • BEL20

    5.5700

    4290.9

    +0.13%

  • PX1

    63.5600

    7541.36

    +0.85%

  • ISEQ

    99.8300

    9607.72

    +1.05%

  • OSEBX

    13.3600

    1449.45

    +0.93%

  • PSI20

    1.9900

    6647.27

    +0.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -78.5100

    2564.85

    -2.97%

  • N150

    48.2100

    3350.4

    +1.46%

Tunisie: le président sortant Saied donné vainqueur, ses partisans célèbrent dans la rue

Tunisie: le président sortant Saied donné vainqueur, ses partisans célèbrent dans la rue

Le président sortant en Tunisie Kais Saied, accusé de "dérive autoritaire" par l'opposition et la société civile, a remporté très largement avec plus de 89% des voix la présidentielle de dimanche en Tunisie, selon des sondages sortie des urnes, malgré un taux de participation très faible.

Taille du texte:

Selon des données de l'institut Sigma Conseil diffusées sur la télévision nationale, M. Saied a obtenu 89,2% des suffrages dès le premier tour, écrasant le deuxième candidat, Ayachi Zammel, un industriel libéral inconnu du grand public qui n'a obtenu que 6,9% des voix. Le troisième, un député de la gauche panarabe Zouhair Maghzaoui, 59 ans, s'est adjugé seulement 3,9% des suffrages, selon Sigma.

L'autorité électorale Isie a annoncé une participation de 27,7% contre 45% il y a cinq ans au premier tour. Le président de l'Isie, Farouk Bouasker, a jugé ce taux "respectable", alors qu'il s'agit du taux le plus faible pour un premier tour de scrutin présidentiel depuis le renversement du dictateur Ben Ali en 2011 dans ce pays, qui fut le berceau des soulèvements démocratiques des Printemps arabes.

 

Ayachi Zammel n'a pas pu faire campagne car il est emprisonné depuis début septembre et sous le coup de trois condamnations à plus de 14 ans de prison pour des soupçons de faux parrainages.

M. Maghzaoui était considéré comme "un faire-valoir" car porteur d'un projet de gauche souverainiste similaire à celui de M. Saied qu'il soutenait jusqu'à récemment.

"La légitimité de l'élection est forcément entachée quand les candidats qui pouvaient faire de l'ombre à M. Saied ont été systématiquement écartés", a commenté pour l'AFP l'analyste politique tunisien Hatem Nafti, soulignant aussi qu'il "s'agit de la pire participation depuis 2011".

Le processus de sélection des candidatures avait été très contesté pour le nombre élevé de parrainages exigé, l'emprisonnement de candidats potentiels connus, et l'éviction par l'Isie des rivaux les plus solides du président dont Mondher Zenaidi, un ancien ministre sous le régime Ben Ali.

Pour l'expert français du Maghreb, Pierre Vermeren, même si avec une abstention aussi forte, "la légitimité démocratique" de cette élection est "faible", "la Tunisie a un président et la majorité des Tunisiens laissent faire". Il a noté des analogies avec l'Algérie voisine, "où personne ne remet en cause le président" Abdelmadjid Tebboune.

Après l'annonce des sondages sortie des urnes, environ 400 partisans du président sont sortis fêter sa victoire, brandissant des drapeaux et sa photo devant le théâtre municipal au centre de Tunis en scandant "le peuple veut Kais de nouveau".

Un groupe a entonné avec entrain l'hymne national. Oumayma Dhouib, 25 ans, s'est dite "très contente de la victoire de "Kaisoun", un surnom affectueux. La jeune femme a assuré être "convaincue par ses idées et sa politique", tandis que sa mère Khadija 52 ans "fait confiance" à Kais Saied.

- Un durcissement -

M. Saied, élu en 2019 avec près de 73% des voix (et 58% de participation), était encore populaire quand ce spécialiste de droit constitutionnel à l'image d'incorruptible s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, promettant l'ordre face à l'instabilité politique.

Trois ans plus tard, beaucoup de Tunisiens lui reprochent d'avoir consacré trop d'énergie à régler ses comptes avec ses opposants, en particulier le parti islamo-conservateur Ennahdha, dominant pendant la décennie de démocratie ayant suivi le renversement du dictateur Ben Ali en 2011.

Depuis 2021, les ONG tunisiennes et étrangères et l'opposition, dont les figures de proue ont été arrêtées, dénoncent une "dérive autoritaire" de M. Saied, via un démantèlement des contrepouvoirs et un étouffement de la société civile avec des arrestations de syndicalistes, militants, avocats et chroniqueurs politiques.

Selon Human Rights Watch, "plus de 170 personnes sont actuellement détenues pour des motifs politiques ou pour avoir exercé leurs droits fondamentaux".

Hatem Nafti s'est inquiété d'un durcissement du pouvoir à l'égard des voix critiques car KAis Saied pourra "faire valoir son sacre pour justifier la répression". "Aussi bien dans sa profession de foi que dans son unique intervention pendant la campagne (une allocution vidéo jeudi soir, ndlr), M. Saied a promis d'en finir avec les +traîtres+ et les +ennemis de la Tunisie+", a souligné M. Nafti.

H.El-Qemzy--DT