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Les marchés mondiaux retrouvaient un peu d'optimisme après la publication d'une forte croissance du PIB américain, malgré les annonces de la Fed qui a confirmé le durcissement à venir de sa politique monétaire.
La Bourse de New York a ouvert en hausse après que le département du Commerce a rapporté la plus forte croissance depuis 1984 du Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis en 2021 (+5,7%). Sur le seul quatrième trimestre, il a progressé de 6,9%, bien plus qu'attendu.
Vers 15H25 GMT, le Dow Jones montait de 1,24%, le S&P 500 de 1,18% et l'indice Nasdaq à forte coloration technologique de 0,91%. Mercredi, ce dernier avait connu des montagnes russes, gagnant plus de 3% en séance pour finir à l'équilibre.
L'Europe, après un recul prononcé à l'ouverture, repassait dans le vert: Londres gagnait 1,29%, Paris 0,51%, Francfort 0,35% et Milan 1%.
Les investisseurs sont également rassurés par un bond de 7,9% en 2021 des dépenses de consommation des ménages, qui représentent près des trois quarts de l'économie américaine.
Dans la nuit, les places asiatiques ont fortement tangué après les annonces de la Fed.
Le président de la Fed Jerome Powell a confirmé que l'institution prévoyait un relèvement des taux directeurs en mars sans précision sur l'ampleur de la hausse envisagée.
En outre, la Fed est prête à réduire son bilan, gonflé par deux années d'achats d'actifs, "plus tôt" et "peut-être plus vite" que ce qu'elle avait fait lors de sa dernière tentative, en 2017, selon son président.
"Les modalités sur le +Quantitative Tightening+ (la réduction, NDLR) de son bilan seront discutées sur les prochains meetings, laissant présager qu'il pourrait ne débuter qu'après les premières hausses de taux", note toutefois Eric Bertrand, directeur des gestions de OFI AM.
La poursuite de la hausse des prix du pétrole s'ajoute à la liste des inquiétudes. Le baril de Brent a atteint les 91 dollars, un jour après avoir dépassé les 90 dollars pour la première fois depuis 2014.
Tesla encore perturbé
Tesla a prévenu que des perturbations sur les chaines d'approvisionnement pourraient persister tout au long de l'année. Le groupe d'Elon Musk a néanmoins dégagé un profit record de 5,5 milliards de dollars en 2021. L'action reculait de 5,03%.
Les entreprises technologiques européennes étaient sous pression. A Francfort, le géant allemand des logiciels SAP plongeait de 5,12%, après avoir annoncé ses résultats et le rachat de la fintech américaine Taulia.
Du côté des semi-conducteurs, Intel (-5,99%) a réalisé les meilleurs chiffres d'affaires trimestriel et annuel de son histoire l'an passé, mais ses bénéfices pâtissent de lourds investissements. STMicroelectronics résistait mieux (+2,53%), profitant de résultats meilleurs qu'attendu.
Les banques apprécient la remontée des taux
Le secteur bancaire était bien orienté, à rebours des indices, profitant des perspectives de hausse des taux avec la politique de la Fed. Sur le marché obligataire, le rendement de la dette américaine à dix ans était de 1,80%.
HSBC prenait 3,81%, Standard Chartered 5,65% à Londres et BNP Paribas 1,42% à Paris. A New York, BlackRock montait de 1,75%.
Les investisseurs ont aussi salué le meilleur résultat net annuel de la Deutsche Bank (+4,59%) depuis 10 ans et l'annonce concomitante d'un retour du dividende.
Pétrole et dollars se renforcent encore
Les cours du pétrole continuaient leur ascension, toujours galvanisés par la crise Ukraine-Russie, dépassant de nouveaux records, après être passés la veille au-dessus la barre symbolique des 90 dollars le baril pour le Brent.
Vers 15H15 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,29% à 90,22 dollars, peu après avoir atteint les 91,04 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,58% à 87,86 dollars.
L'euro fléchissait encore, valant 1,1148 dollar (-0,82%) vers 15H15 GMT, sous ses plus bas de 2021.
Le bitcoin, au rebond depuis le début de la semaine après de lourdes pertes, prenait 1,53% à 36.900 dollars.
A.Hussain--DT