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Le journal gratuit 20 Minutes ne paraîtra pas vendredi après un mouvement de grève de salariés qui protestent contre un plan social menaçant 33 postes sur 200, a annoncé jeudi la Société des journalistes (SDJ) du quotidien.
La direction a confirmé à l’AFP en fin de journée que le journal ne paraîtrait pas, sauf si la grève était levée dans la soirée jeudi, ce qui n'a pas été le cas.
"Demain, @20Minutes ne paraîtra pas. Des salariés du journal étaient en grève ce jeudi 14 avril 2022 pour protester contre le plan social annoncé avec brutalité par leur direction", a tweeté l'association SDJ de 20 Minutes, précisant que les salariés "dénoncent l'opacité et l'absence de stratégie alors que 33 postes sur près de 200 sont menacés."
Plusieurs journalistes de 20 Minutes ont également repris ce message sur le réseau social.
Les salariés avaient appris en mars que la direction comptait lancer un plan social d'ici fin mai devant conduire à la suppression d'environ trente postes et à la fin de la distribution du journal gratuit dans plusieurs villes.
Elle compte ainsi passer de 12 éditions - actuellement 11 locales et une édition nationale numérique - à deux éditions imprimées, soit une pour Paris/Ile-de-France et une nationale distribuée en régions, qui paraîtront trois fois par semaine.
La distribution du journal gratuit est aussi amenée à disparaître dans quatre villes (Nantes, Rennes, Nice et Strasbourg) pour se focaliser dans les autres villes où il est déjà implanté (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Montpellier).
L'objectif pour la direction étant de renforcer son positionnement auprès des jeunes urbains entre 18 et 30 ans, de regagner du terrain dans la région parisienne et de développer son activité numérique.
Créé en 2002, 20 Minutes, aujourd'hui filiale des groupes Ouest-France et Rossel, s'est fortement développé sur internet. Mais le groupe est en proie depuis plusieurs années à des difficultés financières en dépit de plusieurs réorganisations.
Y.Al-Shehhi--DT