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La Bourse de New York a ouvert sur une note contrastée lundi, à la recherche d'une direction pour démarrer le deuxième trimestre, dans l'attente du début de la saison des résultats, mi-avril.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,12%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 1,13%, et l'indice élargi S&P 500, 0,34%.
"Le marché a démarré le deuxième trimestre sur une note positive (...) et essaye d'enchaîner deux séances de hausse", a écrit, dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Pour l'analyste, Wall Street réagissait aussi à l'annonce surprise de la prise de participation d'Elon Musk au capital de Twitter, y voyant "un signal qu'il existe des opportunités d'investissement dans certaines valeurs de croissance".
Si "le marché est en position d'attente avant (le début de la saison des) résultats", selon Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, il devrait "monter graduellement" d'ici là.
"La guerre (en Ukraine) semble moins jouer" sur le marché, à mesure qu'approchent les publications de sociétés, avance Peter Cardillo.
Parmi les nouvelles attendues cette semaine, la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
Le document pourrait donner de nouvelles indications sur les intentions des banquiers centraux en matière de resserrement monétaire.
Samedi, le président de l'antenne de New York de la Fed, John Williams, a plaidé pour que la Réserve fédérale entame la réduction de son bilan dès la prochaine réunion du comité de politique monétaire, les 3 et 4 mai.
Il s'agirait d'une étape majeure dans la trajectoire monétaire des États-Unis, au moins aussi importante que les hausses de taux.
Pour les analystes de Wells Fargo, si la stratégie de réduction du bilan se révélait "beaucoup plus agressive qu'anticipé", la courbe des taux pourrait encore plus "s'applatir", c'est-à-dire voir les taux à court terme au niveau, voire supérieurs, à ceux de long terme.
Lundi, les taux à 2 ans restaient supérieurs à ceux à 10 ans, une anomalie, appelée inversion, qui ne s'est produite qu'à deux autres reprises ces vingt dernières et dans laquelle certains voient l'annonce d'une récession, à horizon d'au moins un an cependant.
Pour Craig Erlam, analyste d'Oanda, les investisseurs craignent que de "super" hausses de taux à venir, soit un demi-point par réunion plutôt qu'un quart de point habituellement, augmentent "les risques de récession", qui expliquent cette inversion.
Plusieurs membres de la Fed doivent s'exprimer publiquement cette semaine, ce qui devrait donner au marché de nouveaux indices.
A la cote, Twitter était en lévitation (+19,56% à 47,00 dollars) après l'annonce que l'entrepreneur Elon Musk a pris une participation de 9,2% au capital du réseau social. Fin mars, il avait demandé publiquement aux internautes, via Twitter, s'ils estimaient "nécessaire" la création d'une nouvelle plateforme.
L'opération surprise d'Elon Musk profitait aussi à Meta (+2,67% à 230,85 dollars).
Les investisseurs digéraient mal la décision du directeur général de Starbucks (-4,94% à 86,97 dollars), Howard Schultz, de suspendre le programme de rachats d'actions, affirmant vouloir investir "davantage" des bénéfices du groupe "au profit (des) salariés" et de ses succursales.
Hertz avançait (+4,50% à 22,07 dollars), alors que le loueur de véhicules a dévoilé lundi un partenariat avec le constructeur suédois de voitures électriques Polestar, qui prévoit notamment l'acquisition de 65.000 modèles sur cinq ans pour renforcer sa flotte.
Après avoir déjà décollé sur des rumeurs en ce sens vendredi, les actions chinoises cotées à Wall Street s'envolaient de nouveau après que les autorités chinoises ont accepté, samedi, le principe d'audits réalisés par des sociétés agréées, non chinoises.
Les plateformes chinoises de commerce en ligne Alibaba (+3,58%), Pinduoduo (+8,46%) ou JD.com (5,91%), étaient toutes en nette hausse.
I.Menon--DT