Dubai Telegraph - En Irak, un vétérinaire vogue au secours des buffles des marais

EUR -
AED 3.989583
AFN 77.086249
ALL 99.39674
AMD 426.61976
ANG 1.957484
AOA 993.396267
ARS 1158.398737
AUD 1.726369
AWG 1.955278
AZN 1.844202
BAM 1.956702
BBD 2.193001
BDT 131.969627
BGN 1.958353
BHD 0.409449
BIF 3218.313358
BMD 1.086266
BND 1.451082
BOB 7.505529
BRL 6.31218
BSD 1.086196
BTN 94.531452
BWP 14.878997
BYN 3.554571
BYR 21290.809648
BZD 2.181706
CAD 1.563739
CDF 3124.100958
CHF 0.96069
CLF 0.026639
CLP 1022.282317
CNY 7.862229
CNH 7.87326
COP 4467.224645
CRC 542.547632
CUC 1.086266
CUP 28.786044
CVE 110.316875
CZK 25.041693
DJF 193.420953
DKK 7.459995
DOP 68.062005
DZD 144.997455
EGP 55.019521
ERN 16.293987
ETB 142.700789
FJD 2.495473
FKP 0.837752
GBP 0.83907
GEL 3.014385
GGP 0.837752
GHS 16.835917
GIP 0.837752
GMD 78.21085
GNF 9393.417098
GTQ 8.373783
GYD 227.236854
HKD 8.442572
HNL 27.777806
HRK 7.533578
HTG 142.446983
HUF 399.169711
IDR 17811.283043
ILS 3.974011
IMP 0.837752
INR 94.46314
IQD 1422.855976
IRR 45731.790361
ISK 146.091881
JEP 0.837752
JMD 171.348997
JOD 0.770275
JPY 160.679891
KES 140.616669
KGS 94.994412
KHR 4353.046948
KMF 490.828882
KPW 977.677601
KRW 1581.195611
KWD 0.334793
KYD 0.905126
KZT 541.309559
LAK 23517.842371
LBP 97319.96309
LKR 320.796419
LRD 217.23215
LSL 19.977726
LTL 3.207461
LVL 0.657071
LYD 5.229459
MAD 10.535954
MDL 19.323086
MGA 5082.3431
MKD 61.537878
MMK 2279.947771
MNT 3769.445018
MOP 8.694989
MRU 43.154498
MUR 48.969415
MVR 16.739667
MWK 1883.385631
MXN 21.816121
MYR 4.820846
MZN 69.414059
NAD 19.97791
NGN 1677.922011
NIO 39.968427
NOK 11.596333
NPR 151.248033
NZD 1.903746
OMR 0.418221
PAB 1.086201
PEN 3.977334
PGK 4.386062
PHP 62.323435
PKR 304.120808
PLN 4.185922
PYG 8606.968049
QAR 3.958725
RON 4.976948
RSD 117.096213
RUB 93.799026
RWF 1546.12704
SAR 4.074091
SBD 9.136743
SCR 15.613699
SDG 652.845955
SEK 11.058028
SGD 1.450779
SHP 0.853634
SLE 24.799189
SLL 22778.452374
SOS 620.69187
SRD 39.393976
STD 22483.508864
SVC 9.503469
SYP 14123.633453
SZL 19.971391
THB 36.661241
TJS 11.839167
TMT 3.812793
TND 3.353946
TOP 2.54414
TRY 39.770353
TTD 7.377367
TWD 35.813643
TZS 2873.172914
UAH 45.100208
UGX 3978.816029
USD 1.086266
UYU 46.08082
UZS 14052.349155
VES 70.416045
VND 27710.640517
VUV 134.042967
WST 3.077857
XAF 656.265598
XAG 0.032454
XAU 0.000366
XCD 2.935688
XDR 0.813823
XOF 656.259554
XPF 119.331742
YER 268.036593
ZAR 19.929175
ZMK 9777.697909
ZMW 31.058605
ZWL 349.777144
  • AEX

    -1.2600

    897.97

    -0.14%

  • BEL20

    -21.9300

    4364.41

    -0.5%

  • PX1

    -51.1300

    7938.21

    -0.64%

  • ISEQ

    -84.5400

    10754.25

    -0.78%

  • OSEBX

    22.0700

    1493.27

    +1.5%

  • PSI20

    -41.2600

    6722

    -0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -32.1400

    2714.63

    -1.17%

  • N150

    -18.6100

    3427.71

    -0.54%

En Irak, un vétérinaire vogue au secours des buffles des marais
En Irak, un vétérinaire vogue au secours des buffles des marais

En Irak, un vétérinaire vogue au secours des buffles des marais

La barque à moteur ressemble aux embarcations pour touristes qui sillonnent les marais du sud de l'Irak. Mais ce bateau transporte un vétérinaire qui vogue au secours des buffles, animaux emblématiques de la région et gagne-pain des éleveurs.

Taille du texte:

"Cette +ambulance+ vétérinaire est la première et la seule initiative du genre dans les marais d'Irak", explique le vétérinaire Karrar Ibrahim Hindi avant de s'embarquer pour gagner une des innombrables maisons en roseaux et y soigner un buffle mal en point.

Après sa consultation, le praticien repart pour une autre ferme comme il était venu, en bateau à moteur. La particularité de cette "ambulance" flottante est qu'elle transporte le vétérinaire vers les buffles, et non l'inverse.

Entre les fleuves Tigre et Euphrate, les marais du sud de l'Irak, un des plus grands deltas intérieurs du monde, ont été classés au patrimoine de l'humanité en 2016 pour leur biodiversité et leur richesse historique remontant à l'Antiquité. C'est là que se trouvait, selon certains, le jardin d'Eden où vécurent Adam et Eve.

Aujourd'hui, les habitants vivent du tourisme, de la pêche et de l'élevage des buffles qui paissent sur le rivage. Les marais comptent environ 30.000 têtes et les éleveurs en possèdent entre 5 et 100 chacun.

Leur lait est réputé dans tout l'Irak pour la force qu'il est censé prodiguer à ceux qui le boivent. On en fait aussi des fromages et du "gemar", une crème grumeleuse dont les Irakiens raffolent avec du pain au petit déjeuner.

Mais les buffles sont des animaux fragiles. Dès que l'un d'eux tombe malade, "l'éleveur ne peut pas le transporter en ville et le diagnostic risque d'être erroné", explique Mukhtar Mohammed Saïd, directeur de l'ONG irakienne "Climat vert" qui finance le projet avec Vétérinaires sans frontières, une organisation française qui dispense aussi des formations aux vétérinaires irakiens.

D'où l'idée de faire venir le vétérinaire par bateau.

-Sécheresse et salinité-

Blouse blanche immaculée, trousse médicale sous le bras et stéthoscope autour du cou, le Dr Hindi débarque chez l'éleveur Sabah Thamer. Le vétérinaire s'approche, caresse le buffle d'une main gantée, prend son pouls et sa température.

"Certains éleveurs n'ont pas d'argent et ils n'ont qu'un ou deux buffles. Ils ne savent pas comment les faire soigner. Alors, les buffles tombent malades, leur état empire pendant deux ou trois jours et ils meurent", explique M. Thamer, ravi d'avoir enfin un vétérinaire à sa disposition gratuitement. Les seuls dinars qu'il doit débourser vont à l'achat de médicaments pour ses bêtes.

Ce service "permet de réduire les distances entre les éleveurs qui vivent au milieu des marais et les vétérinaires qui ont leur cabinet dans le centre de Chibayich", la ville la plus proche, énonce le Dr Hindi.

Mais outre les pathologies habituelles qui frappent les buffles, les éleveurs redoutent désormais les conséquences de la pollution et du changement climatique sur leurs bovins.

L'Irak est frappé par des épisodes de sécheresse de plus en plus longs et de plus en plus fréquents. C'est même le cinquième pays du monde le plus vulnérable au changement climatique, selon l'ONU.

Dans les marais, le niveau de l'eau ne cesse de baisser, un phénomène accentué par les barrages construits en amont du Tigre et de l'Euphrate.

Conséquence: la salinité de l'eau croît et "les animaux en pâtissent car l'eau trop salée favorise les maladies. Si cela continue, même les buffles les plus robustes mourront", s'inquiète le biologiste Omar al-Cheikhli, directeur technique de l'ONG "Climat vert".

C.Masood--DT