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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,37% vendredi, accueillant sereinement les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis qui devraient inciter la Réserve fédérale américaine à amplifier son tour de vis dans les prochains mois.
L'indice CAC 40 a gagné 24,44 points à 6.684,31 points. Sur les cinq séances, il a pris 1,99%, sa troisième progression hebdomadaire dans les quatre dernières semaines.
Depuis le 1er janvier, le bilan est toutefois négatif: -6,55%.
Après une ouverture dans le rouge, la cote parisienne est vite revenue dans le positif, où elle a faiblement oscillé le reste de la journée.
"C'est une séance calme" remarque Stéphane Renou, expert en investissements financiers chez Milleis. Dans le principal évènement de la journée, le rapport mensuel officiel sur l'emploi aux Etats-Unis, les créations d'emplois, le taux de chômage et la hausse du salaire moyen sont "dans les objectifs annoncés", relève-t-il.
Le marché de l'emploi aux Etats-Unis a confirmé sa solidité en mars, avec un taux de chômage frôlant désormais son niveau historiquement bas d'avant la pandémie, à 3,6%, et surtout un frémissement d'amélioration sur le front de la pénurie de main d'oeuvre.
Cela "valide", selon Stéphane Renou, la poursuite de la politique de relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait accélérer le rythme lors de la prochaine réunion, en mai, après un premier relèvement en mars.
Dans ce contexte, les taux sur le marché obligataire sont repartis à la hausse, l'emprunt français à 10 ans repassant au-dessus des 1% (1,02%), loin toutefois du plus haut de la semaine (1,14%).
La Fed est sous la pression de l'inflation, comme la Banque centrale européenne. L'inflation s'est élevée à 7,5% sur un an dans la zone euro en mars, l'énergie et l'alimentation faisant s'envoler les prix bien plus que ce que prévoyait l'institution en fin d'année.
L'actualité géopolitique, avec de nouveaux pourparlers entre Russes et Ukrainiens, est passée au second plan vendredi. Mais ce sont bien les avancées dans les négociations, selon les deux délégations, qui ont fait progresser la cote parisienne cette semaine, avec un gain de plus de 3% mardi.
L'exposition à la Russie fait varier les cours
Sur la semaine, les vainqueurs sont notamment les entreprises ayant un lien avec la Russie, à la faveur de la détente dans les négociations.
Ainsi, Renault a gagné 4,70% à 24,08 euros dans l'automobile, tandis que Société Générale a pris 2,67% à 24,46 euros.
A l'inverse, Thalès, liée à la défense, a réalisé la plus mauvaise performance hebdomadaire (-6,40% à 112,60 euros).
Sodexo ajuste ses prévisions
Sodexo a dévissé de 9,46% à 66,82 euros. Résurgence du Covid-19 et guerre en Ukraine incitent le groupe de restauration collective et de services à tabler sur une croissance interne "autour du bas de la fourchette" qu'il avait indiquée, allant "de +15% à +18%".
B.Krishnan--DT