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Les indices de la Bourse de New York s'installaient en retrait en matinée mercredi, les investisseurs digérant plusieurs séances en hausse et surveillant avec un espoir mesuré les discussions entre la Russie et l'Ukraine.
À 15H30 GMT, le Dow Jones perdait 0,24% le Nasdaq 0,75% et le S&P 500 lâchait 0,52%.
Les cours du pétrole repartaient de l'avant, gagnant presque 4%, alors que les espoirs de percée diplomatique sur l'Ukraine paraissaient douchés par de nouvelles déclarations de Moscou.
Semblant revenir sur des annonces faites à l'issue de discussions entre belligérants mardi à Istanbul, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a déclaré mercredi ne pas pouvoir "faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d'une percée quelconque".
La veille à Wall Street, le Dow Jones avait gagné 0,97%, connaissant sa dixième avancée en douze séances et finissant à 35.294,19 points, les acteurs étant réconfortés par de possibles avancées diplomatiques concernant l'Ukraine.
L'indice Nasdaq, à forte orientation technologique, avait pris 1,84% à 14.619,64 points. Et l'indice élargi S&P 500, 1,23% à 4.631,60 points.
"La tournure des évenements géopolitiques pèse sur l'appétit au risque alors que les Etats-Unis et leurs alliés sont sceptiques quant à l'engagement de la Russie de réduire l'activité militaire près de Kiev, comme indiqué lors de la dernière série de pourparlers de cessez-le-feu", relevaient les analystes de Wells Fargo.
Sur le front obligataire, les rendements des bons à deux ans, qui sont brièvement montés mardi au-dessus de ceux à 10 ans faisant craindre un signe de récession, se stabilisaient à 2,33% mais restaient au coude à coude avec ceux des bons à 10 ans, qui se situaient à 2,35%.
"La récente flambée des rendements du Trésor", qui correspond à une chute du prix des obligations délaissées au profit des actions, "reste au centre des préoccupations, car les inversions de la courbe des taux sont surveillées de près", prévenait-on chez Schwab.
Le gouvernement américain a publié la dernière estimation de la croissance du PIB des États-Unis au 4e trimestre, légèrement révisée en baisse à 6,9% en rythme annuel.
"Pour la suite, il faut s'attendre à une croissance plus lente au 1er trimestre, freinée au niveau des stocks et des exportations", a averti Rubeela Farroqi, économiste pour HFE.
"Nous voyons des risques à la baisse liés aux événements géopolitiques et aux blocages en Chine", a-t-elle ajouté.
Au rang des bonnes nouvelles, le secteur privé aux États-Unis a créé 455.000 emplois en mars, un peu plus que prévu, et le chiffre de février a été révisé en hausse à 486.000.
Le taux de chômage de mars sera publié vendredi. Il devrait continuer à reculer un peu. Il est attendu à 3,7% (-0,1 point).
À la cote, le fabricant de vêtements de yoga et de sport Lululemon grimpait de 9% à 375 dollars, après un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes malgré un chiffre d'affaires décevant. Mais la société a annoncé de bonnes perspectives pour 2022 et un programme de rachat d'actions pour un milliard de dollars.
Le spécialiste des cartes mémoires Micron Technologie était volatil, ne grappillant plus que 0,10% alors qu'il avançait plus tôt de 4%, après avoir dépassé les attentes en termes de résultat comme de chiffre d'affaires.
Le vendeur d'alimentation pour animaux Chewy plongeait de 14% à 43,84 dollars, après avoir accusé sa troisième perte trimestrielle d'affilée. Le groupe explique faire face "à une forte demande dans un environnement difficile" et évoque des ventes ratées à cause d'un manque de stocks.
Y.Amjad--DT