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Les indices de la Bourse de New York marquaient une pause mercredi, évoluant en ordre dispersé après l'ouverture, digérant plusieurs séances en hausse et surveillant avec un espoir mesuré les discussions entre la Russie et l'Ukraine.
À 14H15 GMT, le Dow Jones grappillait 0,04%, le Nasdaq perdait 0,37% et le S&P 500 lâchait 0,22%.
Les cours du pétrole repartaient de l'avant, gagnant 4%, alors que les espoirs de percée diplomatique sur l'Ukraine paraissaient douchés par de nouvelles déclarations de Moscou.
Semblant revenir sur des annonces faites à l'issue de discussions entre belligérants mardi à Istanbul, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a déclaré mercredi ne pas pouvoir "faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d'une percée quelconque".
La veille à Wall Street, le Dow Jones avait gagné 0,97%, signant sa dixième avancée en douze séances et finissant à 35.294,19 points, réconforté par de possibles avancées diplomatiques concernant l'Ukraine.
L'indice Nasdaq, à forte orientation technologique, avait pris 1,84% à 14.619,64 points. Et l'indice élargi S&P 500, 1,23% à 4.631,60 points.
"Les marchés continuent de surveiller les pourparlers de cessez-le-feu en Ukraine, qui ont suscité hier (mardi) un certain optimisme quant à la désescalade, mais le scepticisme demeure", indiquaient dans une note les analystes de Schwab.
Pour Patrick O'Hare de Briefing.com, le marché ne semblait toutefois "pas trop préoccupé par la situation" et faisait simplement "une pause après la forte remontée du S&P 500 de 11%" en dix jours.
Sur le front obligataire, les rendements des bons à deux ans, qui sont brièvement montés mardi au-dessus de ceux à 10 ans faisant craindre un signe de récession, se stabilisaient à 2,36%. Celui des bons à 10 ans se situait à 2,40%, en très légère hausse.
"La récente flambée des rendements du Trésor", qui correspond à une chute du prix des obligations délaissées au profit des actions, "reste au centre des préoccupations, car les inversions de la courbe des taux sont surveillées de près", prévenait-on chez Schwab.
Le gouvernement américain a publié la dernière estimation de la croissance du PIB des États-Unis au 4e trimestre, légèrement révisée en baisse à 6,9% en rythme annuel.
"Pour la suite, il faut s'attendre à une croissance plus lente au 1er trimestre, freinée au niveau des stocks et des exportations", a averti Rubeela Farroqi, économiste pour HFE.
"Nous voyons des risques à la baisse liés aux événements géopolitiques et aux blocages en Chine", a-t-elle ajouté.
Au rang des bonnes nouvelles, le secteur privé aux États-Unis a créé 455.000 emplois en mars, un peu plus que prévu, et le chiffre de février a été révisé en hausse à 486.000.
Le taux de chômage de mars sera publié vendredi. Il devrait continuer à reculer un peu. Il est attendu à 3,7% (-0,1 point).
À la cote, le fabricant de vêtements de yoga et de sport Lululemon grimpait de 7,28% à 368 dollars, après un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes malgré un chiffre d'affaires décevant. Mais la compagnie a annoncé des bonnes perspectives pour 2022 et un programme de rachat d'actions pour un milliard de dollars.
Le spécialiste des cartes mémoires Micron Technologie avançait de 4,35% à 85,50 dollars, après avoir dépassé les attentes en termes de résultat comme de chiffre d'affaires.
Le vendeur d'alimentation pour animaux Chewy plongeait de 13% à 44 dollars, après avoir accusé sa troisième perte trimestrielle d'affilée. Le groupe explique faire face "à une forte demande dans un environnement difficile" et évoque des ventes ratées à cause d'un manque de stocks.
Y.Chaudhry--DT