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La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, peinant à maintenir l'élan qui l'a portée depuis deux semaines et mal orientée par de mauvais indicateurs macroéconomiques.
Le Dow Jones a gagné 0,44%, pour finir à 34.861,24 points, l'indice Nasdaq a cédé 0,16%, à 14.169,29 points, et l'indice élargi S&P 500 a lui pris 0,51%, à 4.543,06 points.
Après avoir oscillé entre le vert et le rouge durant toute la journée, le S&P 500 est parvenu à finir la semaine sur une septième hausse en neuf séances. Le Dow Jones, lui, a signé sa huitième progression sur dix séances.
"Il y a eu ce rebond et nous sommes revenus à des niveaux où on peut s'attendre à trouver de la résistance", a commenté Tom Martin, gérant de portefeuille chez Global Investments.
Le S&P 500 a notamment touché, cette semaine un seuil technique qui a ralenti son élan.
De nouveau en verve ces derniers jours, après quatre mois difficiles, les valeurs technologiques n'ont pas réussi vendredi à tirer un peu plus loin les indices, en particulier le Nasdaq, qui héberge nombre d'entre elles.
Le fabricant de cartes graphiques Nvidia (-1,63%) ou le spécialiste des semi-conducteurs AMD (-0,71%) ont ainsi rendu du terrain après avoir avancé depuis deux semaines.
"Avant janvier, on se moquait des niveaux de valorisation", fait valoir Tom Martin. Malgré le rebond récent, "ce n'est plus le cas. Il va y avoir de la prudence."
Vendredi, Dow Jones et S&P 500 ont trouvé un second souffle dans les valeurs dites défensives (moins sensibles à la conjoncture économique), comme Honeywell (+1,59%), Merck (+1,16%), ou Procter & Gamble (+1,16%).
Par ailleurs, les indices ont été handicapés par quelques mauvais indicateurs macroéconomiques.
L'indice mesurant la confiance des consommateurs américains est ainsi tombé en mars à son plus bas niveau depuis octobre 2011, soit plus de dix ans.
L'enquête de l'université du Michigan a révélé que les consommateurs étaient particulièrement préoccupés par l'inflation et la baisse de leurs revenus réels (corrigés de la hausse des prix).
Autre chiffre décevant, celui des ventes de logements, qui ont chuté de 4,1% alors que les économistes attendaient une progression de 1%.
Les données contrastent avec les nouvelles inscriptions au chômage publiées jeudi, au plus bas depuis plus de 52 ans, et l'indice d'activité PMI au plus haut depuis huit mois.
"Les indicateurs sont mitigés", résume Tom Martin. "D'ici deux à trois semaines, nous commencerons à voir des publications d'entreprises (pour le premier trimestre) qui nous offriront une fenêtre sur ce nouveau monde, postérieur à l'invasion de l'Ukraine."
Si les actions semblent avoir bien digéré la poursuite du raffermissement de la Banque centrale américaine (Fed) cette semaine, le marché obligataire en a encore des maux d'estomac.
Vendredi, le rendement des emprunts d'État américains à 10 a franchi 2,50% pour la première fois depuis 34 mois, avant de se replier légèrement, à 2,49%.
A la cote, après l'annonce de mesures pour réduire la dépendance de l'Europe au gaz russe, parmi lesquelles la fourniture de gaz naturel par les États-Unis, les géants gaziers américains étaient à la fête.
Cheniere (+5,46%), EQT (+11,68%) ou Cabot (+1,34%) ont ainsi tous été recherchés.
Également prisé, le géant américain des engrais Mosaic (+4,04% à 71,34 dollars), qui a profité des tensions sur ce marché liés aux incertitudes sur les exportations russes.
Les géants de la tech ont peu réagi à l'annonce d'un accord sur un nouveau cadre réglementaire européen pour prévenir les abus de position dominante.
Le règlement dit DMA vise à contraindre les "Gafam" et autres plateformes numériques à ouvrir leurs services à la concurrence,
Meta (ex-Facebook, +1,02%), Amazon (+0,62%), Apple (+0,37%) ou Alphabet (+0,15%) ont tous fini en hausse.
Les valeurs bancaires ont pris le même ascenseur que les taux, avec la perspective de l'amélioration de leurs marges de crédit, à l'instar de JPMorgan Chase (+0,87%), Bank of America (+1,53%) ou Wells Fargo (+2,40%).
Y.Al-Shehhi--DT