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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi l'Allemagne à abattre le nouveau "Mur" érigé en Europe contre la liberté depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
"Cher Monsieur le chancelier (Olaf) Scholz, détruisez ce mur, donnez à l'Allemagne le rôle de leader qu'elle mérite", a lancé le dirigeant ukrainien dans un discours en vidéo diffusé devant la chambre basse du parlement allemand.
Comme la veille devant le Congrès américain, le président ukrainien a reçu une ovation debout du Bundestag, avant son intervention d'une dizaine de minutes.
Depuis l'Ukraine, M. Zelensky a déploré, depuis l'invasion russe, l'érection d'un nouveau "mur" en Europe. "Ce n'est pas un mur de Berlin mais un mur en Europe centrale entre la liberté et la servitude et ce mur s'agrandit à chaque bombe" lancée sur une ville ukrainienne, a souligné M. Zelensky.
"Un peuple est en train d'être détruit en Europe", a averti M. Zelensky, selon lequel 108 enfants ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive. "Aidez-nous à arrêter cette guerre".
Le président ukrainien a regretté dans son discours les étroites relations économiques tissées ces dernières années entre Berlin et Moscou, en matière énergétique notamment.
"Cher peuple allemand, comment est-ce possible que, quand nous vous avons dit que Nord Stream 2 (un gazoduc entre la Russie et l'Allemagne, suspendu par Berlin), c'est une sorte de préparation à la guerre, nous ayons entendu comme réponse +c'est purement économique c'est l'économie, l'économie+", a-t-il lancé.
Ces projets menés par l'Allemagne et la Russie, "c'était le ciment pour le nouveau mur", a fustigé M. Zelensky.
"Pour certains, c'est de la politique, mais ce sont aussi des pierres, ce sont des pierres pour le nouveau mur", a-t-il martelé.
L'Ukraine est opposée depuis le début au gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie et l'Allemagne, finalement suspendu quand Vladimir Poutine a reconnu l'autonomie des provinces prorusses ukrainiennes.
Le régime ukrainien exhorte aussi depuis de nombreuses semaines l'Allemagne à lui livrer des armes, ce que Berlin a finalement concédé après l'invasion russe lancée il y a tout juste trois semaines.
Z.W.Varughese--DT