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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi et tentait de consolider le rebond entamé la veille, en s'appuyant sur la perspective de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens, le ton modéré de la Fed et des achats à bon compte.
Vers 15H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,33%, l'indice Nasdaq cédait 0,24%, et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,22%.
Même si la guerre en Ukraine s'intensifie, avec la prise de Kherson et le siège de Marioupol, les investisseurs tentaient de trouver ici et là des arguments pour prolonger le rebond entamé mercredi.
La perspective d'une nouvelle séance de discussions entre émissaires ukrainiens et russes dans la journée était vue comme un développement positif, selon Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, le léger repli des cours du pétrole offrait aussi un répit au marché après plusieurs jours d'une ascension échevelée.
Wall Street relevait également quelques bons indicateurs macroéconomiques américains, à savoir la hausse de la productivité de 6,6% (en rythme annuel) au quatrième trimestre 2021 et la nouvelle décrue des inscriptions hebdomadaires au chômage.
Les opérateurs se préparaient aussi à suivre une nouvelle audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, cette fois devant la commission bancaire du Sénat, après un premier passage devant une commission de la Chambre des représentants la veille.
Mercredi, le dirigeant a délivré un message prudent, donnant aux investisseurs "la conviction rassurante que la Fed ne va pas être aussi agressive (dans son resserrement monétaire) que redouté" précédemment, a souligné Patrick O'Hare.
Une bonne partie du semblant d'élan amorcé par la place new-yorkaise tenait à des achats à bon compte, selon une note du cabinet Yardeni Research.
Ce dernier relevait que le rapport entre investisseurs voyant le marché monter ("bullish") et ceux anticipant une baisse ("bearish") était devenu favorable aux vendeurs en début de semaine, ce qui indique généralement que la Bourse a atteint un plancher et se prépare à rebondir.
Après un net repli mercredi, l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, amorçait un nouveau recul, plus modéré.
Contrairement à la veille, qui avait vu un mouvement ample de nombreuses valeurs, les variations étaient modestes, seul Walmart (+1,94% à 138,80 dollars) tirant son épingle du jeu au sein du Dow Jones.
Côté Nasdaq, Apple poursuivait sa remontée (+0,63% à 167,61 dollars), après avoir fixé mercredi au 8 mars la présentation de ce qui devrait être, selon plusieurs médias américains, un modèle d'iPhone 5G moins onéreux que ceux de sa gamme classique.
L'indice Nasdaq était cependant tiré vers le bas par de nombreuses valeurs technologiques, en particulier les fabricants de semi-conducteurs Intel (-1,97%) ou AMD (-2,03%) et le spécialiste des cartes mémoires Micron (-2,92%).
Ailleurs, la société de stockage de données délocalisé (cloud) Snowflake décrochait (-15,60% à 223,39 dollars) après avoir publié une lourde perte trimestrielle alors que les analystes attendaient un petit bénéfice. Le groupe prévoit aussi un chiffre d'affaires sensiblement inférieur aux attentes du marché pour le premier trimestre.
La chaîne de magasins d'électronique Best Buy était saluée (+9,35% à 110,27 dollars), après la publication d'un bénéfice net supérieur aux attentes, même si le chiffre d'affaires est lui ressorti en deçà des prévisions.
La maison Ralph Lauren reculait (-2,20% à 125,65 dollars), au lendemain de la révélation du départ prochain de son responsable commercial, écarté pour des agissements "en violation" avec le règlement interne à l'entreprise, sans plus de précision.
A.Hussain--DT