Dubai Telegraph - Les villes ukrainiennes sous le feu de la Russie, Kiev rejette tout "ultimatum"

EUR -
AED 3.834305
AFN 70.98687
ALL 97.554921
AMD 407.276164
ANG 1.881775
AOA 952.057564
ARS 1050.919957
AUD 1.616743
AWG 1.879062
AZN 1.774051
BAM 1.948628
BBD 2.108141
BDT 124.770808
BGN 1.954431
BHD 0.393522
BIF 3023.20119
BMD 1.043923
BND 1.407049
BOB 7.241626
BRL 6.05308
BSD 1.044157
BTN 88.028118
BWP 14.264051
BYN 3.416925
BYR 20460.892032
BZD 2.104694
CAD 1.475304
CDF 2996.059619
CHF 0.927849
CLF 0.036932
CLP 1019.08511
CNY 7.557742
CNH 7.587447
COP 4577.34165
CRC 532.141566
CUC 1.043923
CUP 27.663961
CVE 110.081958
CZK 25.302818
DJF 185.526257
DKK 7.459389
DOP 63.05541
DZD 139.534968
EGP 51.795229
ERN 15.658846
ETB 128.871943
FJD 2.383433
FKP 0.823986
GBP 0.833312
GEL 2.850171
GGP 0.823986
GHS 16.381352
GIP 0.823986
GMD 74.118765
GNF 9009.056258
GTQ 8.062328
GYD 218.454396
HKD 8.124775
HNL 26.332988
HRK 7.446574
HTG 137.045633
HUF 409.823057
IDR 16578.124592
ILS 3.803586
IMP 0.823986
INR 88.008299
IQD 1368.061174
IRR 43936.102444
ISK 145.073671
JEP 0.823986
JMD 165.710139
JOD 0.740559
JPY 161.116967
KES 135.188684
KGS 90.601454
KHR 4227.888832
KMF 489.547318
KPW 939.530361
KRW 1469.525299
KWD 0.321299
KYD 0.870131
KZT 521.371204
LAK 22929.769842
LBP 93483.310037
LKR 303.831812
LRD 187.723485
LSL 18.832063
LTL 3.082433
LVL 0.631459
LYD 5.110026
MAD 10.474199
MDL 19.087484
MGA 4884.515948
MKD 61.49218
MMK 3390.621387
MNT 3547.250512
MOP 8.367625
MRU 41.668174
MUR 48.771754
MVR 16.128446
MWK 1812.250306
MXN 21.567712
MYR 4.662682
MZN 66.703187
NAD 18.832419
NGN 1757.05801
NIO 38.374893
NOK 11.640541
NPR 140.845347
NZD 1.797933
OMR 0.401896
PAB 1.044177
PEN 3.964829
PGK 4.144439
PHP 61.595113
PKR 290.158659
PLN 4.309318
PYG 8135.060637
QAR 3.800511
RON 4.977005
RSD 116.964264
RUB 108.588838
RWF 1431.218519
SAR 3.920319
SBD 8.759131
SCR 14.201375
SDG 627.91969
SEK 11.562251
SGD 1.409792
SHP 0.823986
SLE 23.684764
SLL 21890.549611
SOS 596.60465
SRD 37.052985
STD 21607.099729
SVC 9.136376
SYP 2622.887865
SZL 18.832093
THB 36.264319
TJS 11.130563
TMT 3.66417
TND 3.310798
TOP 2.444973
TRY 36.131874
TTD 7.092035
TWD 33.783959
TZS 2766.396264
UAH 43.331029
UGX 3868.761844
USD 1.043923
UYU 44.506204
UZS 13393.532701
VES 48.623811
VND 26536.524258
VUV 123.936644
WST 2.914206
XAF 653.564217
XAG 0.034693
XAU 0.0004
XCD 2.821254
XDR 0.798661
XOF 655.068644
XPF 119.331742
YER 260.902418
ZAR 18.930709
ZMK 9396.565061
ZMW 28.79214
ZWL 336.1428
  • AEX

    -0.4400

    879.4

    -0.05%

  • BEL20

    20.3000

    4248.44

    +0.48%

  • PX1

    2.1800

    7257.47

    +0.03%

  • ISEQ

    22.1100

    9635.63

    +0.23%

  • OSEBX

    3.0800

    1471.7

    +0.21%

  • PSI20

    30.1200

    6438.88

    +0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    17.9300

    3007.02

    +0.6%

  • N150

    16.8100

    3312.05

    +0.51%

Les villes ukrainiennes sous le feu de la Russie, Kiev rejette tout "ultimatum"
Les villes ukrainiennes sous le feu de la Russie, Kiev rejette tout "ultimatum"

Les villes ukrainiennes sous le feu de la Russie, Kiev rejette tout "ultimatum"

La Russie pilonnait mercredi une série de villes ukrainiennes, notamment Kharkiv avec l'envoi de troupes aéroportées et de nouveaux bombardements, Kiev rejetant par avance tout "ultimatum" avant d'éventuels nouveaux pourparlers.

Taille du texte:

Au septième jour de l'invasion lancée par Vladimir Poutine, des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv, deuxième ville du pays, a annoncé à l'aube l'armée ukrainienne, sans donner une idée de leur nombre.

Après plusieurs bombardements au centre-ville mardi qui ont fait au moins 21 morts selon le gouverneur régional, des frappes ont touché mercredi les sièges régionaux des forces de sécurité et de police ainsi que l'université et la mairie de cette métropole située à 50 km de la frontière russe. Les services d'urgence ont fait état d'au moins quatre morts et neuf blessés.

"Il ne reste plus de zone à Kharkiv où un obus d'artillerie n'a pas encore frappé", a affirmé Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur.

"Cette tour, c'est notre symbole de vérité, d'informations libres, de vraies nouvelles, c'est notre vérité qu'ils veulent attaquer", a indiqué un avocat devenu combattant volontaire, Volodymyr Roudenko.

La tour domine le quartier du parc-mémorial de Babi Yar, où furent abattus en 1941, sous l'occupation nazie, plus de 33.000 Juifs.

Si aucun monument en hommage aux victimes de ce massacre n'a été touché, le président Volodymyr Zelensky, premier président ukrainien juif, a accusé Moscou de chercher à "effacer" l'Ukraine et appelé les juifs "à ne pas rester silencieux".

"Ils ont l'ordre d'effacer notre histoire, d'effacer notre pays, de nous effacer tous", a-t-il lancé mercredi.

Le maire de la capitale, l'ex-boxeur Vitaly Klitschko, a fait état de combats dans la banlieue de la ville et appelé tous les habitants à la résistance : "Kiev tient et va tenir".

Des photos de la société américaine d'imagerie satellitaire Maxar diffusées dans la nuit de lundi à mardi montraient un long convoi russe progressant vers la capitale. Un responsable du Pentagone a cependant indiqué que sa progression vers la capitale semblait "au point mort", évoquant des problèmes d'approvisionnement en nourriture et carburant.

- La Russie dit avoir pris Kherson -

Dans le Sud, l'armée russe a affirmé contrôler totalement la ville de Kherson. Peu auparavant, son maire, Igor Kolykhaïev, assurait néanmoins que la cité restait sous contrôle ukrainien.

A Marioupol, plus à l'est, plus d'une centaine de personnes ont été blessées mardi dans des tirs russes, selon la mairie.

Le contrôle de ce port est d'une importance clé pour l'armée russe, afin d'assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de Crimée et celles venues des territoires séparatistes du Donbass plus a nord. Les deux groupes ont fait leur jonction mardi, selon Moscou.

Dans ce contexte d'offensive généralisée, le porte-parole du Kremlin a annoncé qu'une délégation russe attendrait mercredi soir dans un lieu indéterminé "les négociateurs ukrainiens".

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba a cependant indiqué qu'aucune date n'avait été convenue, et accusé la Russie d'émettre des "ultimatums".

Des premières négociations lundi étaient restées sans résultat tangible. Kiev réclamait l'arrêt immédiat de l'invasion, alors que Moscou semblait attendre une reddition.

Dans l'immédiat, l'armée ukrainienne a invité mercredi les mères de soldats russes capturés sur son territoire, qu'elle affirme détenir par dizaines, à venir les chercher.

- Poutine "isolé comme jamais"

Les frappes sur Kiev et Kharkiv ont suscité une vive émotion dans le monde, où manifestations anti-guerre et gestes de solidarité avec l'Ukraine se sont multipliés.

Le président américain Joe Biden a estimé dans la nuit que Vladimir Poutine était maintenant "plus isolé que jamais du reste du monde".

Il a déclaré que le "dictateur" du Kremlin avait eu tort de "penser que l'Occident et l'Otan ne répondraient pas", à cette invasion. "Nous sommes unis", a-t-il martelé dans son premier discours sur l'état de l'Union à Washington.

Mais Vladimir Poutine semble déterminé à poursuivre son offensive, malgré la pression internationale et des sanctions économiques inédites.

Parmi ces mesures, l'UE a confirmé mercredi que sept banques russes, dont la deuxième banque du pays VTB, seraient, à compter du 12 mars, exclues du système de messagerie Swift, rouage-clé de la finance internationale.

La mesure épargne cependant la première banque russe Sberbank - dont la filiale européenne a déposé le bilan mercredi - et Gazprombank, bras financier de Gazprom.

Berlin a aussi annoncé mercredi le déblocage de 1,5 milliard d'euros pour acheter du gaz naturel liquéfié hors de Russie.

Les émetteurs américains de cartes de paiements Visa, Mastercard et American Express ont aussi annoncé des mesures pour empêcher des banques russes d'utiliser leur réseau, et des géants de l'économie américaine, d'ExxonMobil à Apple en passant par Boeing, Ford indiquaient prendre leurs distances avec la Russie.

Pour les autorités russes, il s'agit d'éviter l'hémorragie financière et la panique: le rouble a perdu plus d'un tiers de sa valeur en devises en quelques jours. Les avions russes ne peuvent plus atterrir que dans une poignée de pays. Emplois, salaires, prêts bancaires semblent potentiellement menacés.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a reconnu mercredi que l'économie russe accusait "un sérieux coup", mais qu'elle "resterait debout".

- Gaz et pétrole flambent -

Conséquence de ces tensions: Les prix du pétrole, du gaz et de matières premières dont la Russie est grosse exportatrice flambaient mercredi.

Le baril de pétrole WTI a notamment atteint les 111,5 dollars pour la première fois depuis 2013, tandis que le cours européen de référence du gaz naturel, le TTF néerlandais, a atteint le sommet historique de 194,715 euros le mégawattheure (MWh).

Idem pour blé et maïs, à un niveau record en Europe.

Outre les sanctions économiques, la Russie a été exclue d'une multitude d'événements sportifs et culturels, du Mondial de football 2022 à la Coupe Davis de tennis, en passant par le Festival de Cannes.

A travers le monde, les manifestations et actions de solidarité avec l'Ukraine se multiplient.

En Russie, l'opposant Alexeï Navalny a, depuis sa prison, appelé ses concitoyens à manifester tous les jours, qualifiant Poutine de "petit tsar complètement fou".

La fermeture mardi de deux médias indépendants de renom, la radio Echo de Moscou et la télévision en ligne Dojd, fait cependant craindre que les dernières voix dissidentes, et sources d'information alternatives sur la guerre en Ukraine, soient étouffées.

- 836.000 personnes en fuite -

Après bientôt une semaine de conflit, les Ukrainiens sont toujours plus nombreux à fuir.

Depuis le début de l'invasion le 24 février, plus de 836.000 personnes sont parties à l'étranger, a indiqué mercredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Ils fuient en majorité par l'ouest, notamment via Lviv, vers la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie, tous pays membres de l'UE et de l'Otan.

Des milliers, venus notamment du grand port d'Odessa, sur la mer Noire, affluent aussi à la frontière moldave, a constaté l'AFP.

La Banque mondiale a annoncé une aide d'urgence de trois milliards de dollars pour l'Ukraine. Au moins 350 millions pourraient être débloqués cette semaine.

burs-cat/alf/lpt

F.A.Dsouza--DT