Dubai Telegraph - Premiers pourparlers russo-ukrainiens, au cinquième jour de l'invasion russe

EUR -
AED 4.321353
AFN 77.835141
ALL 96.56804
AMD 449.139216
ANG 2.106728
AOA 1079.014233
ARS 1695.184074
AUD 1.768936
AWG 2.118021
AZN 1.992233
BAM 1.958194
BBD 2.369196
BDT 143.755719
BGN 1.958299
BHD 0.443582
BIF 3474.847465
BMD 1.176678
BND 1.516554
BOB 8.157972
BRL 6.356064
BSD 1.176338
BTN 106.687409
BWP 15.535858
BYN 3.440105
BYR 23062.89483
BZD 2.365792
CAD 1.618962
CDF 2635.759666
CHF 0.934724
CLF 0.027393
CLP 1074.672004
CNY 8.300875
CNH 8.284524
COP 4477.661031
CRC 588.419252
CUC 1.176678
CUP 31.181975
CVE 110.399947
CZK 24.318409
DJF 209.476052
DKK 7.470713
DOP 74.721335
DZD 152.586923
EGP 55.83409
ERN 17.650175
ETB 183.084693
FJD 2.654467
FKP 0.880448
GBP 0.878426
GEL 3.179851
GGP 0.880448
GHS 13.527535
GIP 0.880448
GMD 85.897809
GNF 10229.50399
GTQ 9.011015
GYD 246.102914
HKD 9.156263
HNL 30.984874
HRK 7.540624
HTG 154.128398
HUF 384.849077
IDR 19612.9917
ILS 3.781332
IMP 0.880448
INR 106.72737
IQD 1540.983615
IRR 49564.636213
ISK 148.202602
JEP 0.880448
JMD 187.989789
JOD 0.834311
JPY 182.339837
KES 151.791809
KGS 102.900799
KHR 4706.75328
KMF 493.637249
KPW 1059.010108
KRW 1726.258215
KWD 0.36091
KYD 0.98029
KZT 606.721624
LAK 25490.157785
LBP 105339.96185
LKR 363.724597
LRD 207.623788
LSL 19.736525
LTL 3.474425
LVL 0.711761
LYD 6.376795
MAD 10.797398
MDL 19.856102
MGA 5243.409259
MKD 61.642135
MMK 2470.160628
MNT 4172.342754
MOP 9.429807
MRU 46.793197
MUR 54.068087
MVR 18.122306
MWK 2039.793333
MXN 21.158859
MYR 4.815557
MZN 75.201136
NAD 19.736525
NGN 1708.995639
NIO 43.292919
NOK 11.917762
NPR 170.699654
NZD 2.02867
OMR 0.452448
PAB 1.176338
PEN 3.961242
PGK 4.999111
PHP 69.218155
PKR 329.665165
PLN 4.221428
PYG 7900.657335
QAR 4.28724
RON 5.092547
RSD 117.376006
RUB 93.251745
RWF 1712.708077
SAR 4.414871
SBD 9.621406
SCR 16.951255
SDG 707.773329
SEK 10.908861
SGD 1.515962
SHP 0.882813
SLE 28.387382
SLL 24674.360085
SOS 671.120341
SRD 45.431799
STD 24354.865265
STN 24.529984
SVC 10.292581
SYP 13010.15766
SZL 19.740129
THB 37.006108
TJS 10.816413
TMT 4.130141
TND 3.440205
TOP 2.833159
TRY 50.240982
TTD 7.983759
TWD 36.839797
TZS 2921.109631
UAH 49.721477
UGX 4190.121777
USD 1.176678
UYU 46.096346
UZS 14231.395685
VES 314.690552
VND 30970.173058
VUV 142.528259
WST 3.26585
XAF 656.759788
XAG 0.0185
XAU 0.000272
XCD 3.180032
XCG 2.119991
XDR 0.818254
XOF 656.759788
XPF 119.331742
YER 280.636821
ZAR 19.744603
ZMK 10591.521493
ZMW 27.261323
ZWL 378.889935
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

Premiers pourparlers russo-ukrainiens, au cinquième jour de l'invasion russe

Premiers pourparlers russo-ukrainiens, au cinquième jour de l'invasion russe

Des délégations russe et ukrainienne ont entamé lundi au Bélarus de premiers pourparlers au cinquième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a poussé plus d'un demi-million d'Ukrainiens à fuir leur pays.

Taille du texte:

Ces premières négociations, qui ont débuté vers 11H00 GMT, interviennent alors que les forces de Vladimir Poutine rencontrent une vive résistance de l'armée ukrainienne, et que les sanctions d'une ampleur inédite adoptées par les Occidentaux font vaciller l'économie russe.

Selon la présidence ukrainienne, Kiev comptait demander lors des discussions --organisées dans une résidence du président bélarusse Alexandre Loukachenko, à la frontière ukraino-bélarusse-- "un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien".

Il a également demandé à l'Union européenne (UE) une intégration "sans délai" de l'Ukraine. "Je suis sûr que c'est juste. Je suis sûr que c'est possible", a-t-il lancé.

Le président du Conseil européen Charles Michel a cependant souligné qu'il y avait "différentes opinions" sur l'adhésion de l'Ukraine parmi les Vingt-Sept, semblant écarter toute décision rapide.

Le chef de la délégation russe, le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski, a de son côté indiqué vouloir "trouver un accord" avec Kiev qui soit "dans l'intérêt des deux parties".

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé d'énoncer les exigences russes, soulignant que les négociations devaient se faire "dans le silence".

L'agence de presse d'Etat bélarusse Belta a diffusé des images de la salle des négociations, avec une longue table couverte d'une nappe blanche, une dizaine de chaises de chaque côté, et les drapeaux des trois pays dans le fond.

"Vous pouvez vous sentir en sécurité totale, c'est notre responsabilité sacrée", a déclaré aux délégations en les accueillant le chef de la diplomatie bélarusse, Vladimir Makeï.

Le gouvernement du Bélarus, où sont stationnés d'importantes forces russes, a fait ratifier dimanche par référendum des amendements à sa Constitution ouvrant la porte à une nucléarisation du pays.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a jugé cette évolution "très dangereuse", car "cela signifie que la Russie va mettre des armes nucléaires au Bélarus".

- Pas de victoire majeure -

Sur le terrain en Ukraine, Kiev a indiqué lundi que l'armée russe avait tenté dans la nuit de prendre d'assaut la capitale mais que les attaques avaient été repoussées.

La ville était hérissée de barricades de fortune, tandis que des panneaux électroniques publics prévenaient les Russes qu'ils seraient accueillis "par des balles".

"Les Russes savent très bien que notre terre leur brûle sous les pieds", a affirmé à l'AFP Pavlo Krasnopruov, prêt au combat, acteur dans la vie civile.

L'armée russe a fait savoir que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev et accusé le pouvoir ukrainien de les utiliser comme "boucliers humains", laissant planer le spectre d'un assaut de grande envergure.

Les Ukrainiens affirment eux que les forces russes ont subi de lourdes pertes au nord-ouest de l'Ukraine, et ont été arrêtées au sud-est de Kiev, mais poursuivent leur offensive sur d'autres localités, notamment Marioupol, important port du sud-est.

En l'absence jusqu'ici de victoire majeure de l'armée russe, Vladimir Poutine a franchi un nouveau cap dans la menace d'élargir le conflit, déjà le plus grave en Europe depuis 1945: il a déclaré dimanche avoir mis ses forces nucléaires en "état spécial d'alerte" face aux "déclarations belliqueuses de l'Otan" et aux sanctions "illégitimes" imposées à la Russie.

- Sanctions économiques -

Durant le weekend, les Européens ont durci leurs sanctions économiques contre la Russie. Ils ont exclu plusieurs banques russes du système interbancaire international Swift, et interdit toute transaction avec la Banque centrale de Russie, mesure également annoncée par les Etats-Unis lundi.

La Banque centrale devrait ainsi voir tous ses actifs gelés dans l'UE et aux Etats-Unis.

Les sanctions commencent à peser: la Banque centrale européenne a constaté la "faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la première banque russe, la Sberbank.

Pour défendre l'économie et le rouble, qui atteignait des plus bas historiques face à l'euro et au dollar lundi, la Banque centrale russe a annoncé relever de 10,5 points, à 20%, son taux directeur.

M. Poutine se concentrait lundi matin sur ces problèmes économiques, selon son porte-parole. "Les sanctions sont lourdes, elles posent problème (...) mais la Russie a toutes les capacités nécessaires pour compenser les dégâts," a affirmé Dmitri Peskov.

Mais plusieurs Moscovites interrogés par l'AFP s'inquiètent pour leurs économies.

Natalia Prochina, 75 ans, a dit s'apprêter à retirer toute son épargne de la grande banque VTB "pour ne pas perdre de nouveau toute sa fortune", comme cela lui était déjà arrivé pendant la crise financière russe de 1998.

Et l'oligarque Oleg Deripaska, fondateur du géant de l'aluminium Rusal, a appelé à "changer de politique économique et mettre fin à tout ce capitalisme d'Etat," dans une rare critique du Kremlin.

Les Européens ont aussi fermé leur espace aérien aux compagnies russes. La Russie a répliqué en fermant ses portes aux compagnies aériennes de 36 pays.

L'ensemble des marchés mondiaux ont replongé lundi, craignant que le conflit n'alimente la flambée des prix de l'énergie et la reprise de l'inflation.

- Soutien militaire européen -

Si les pays européens sont pour la plupart membres de l'Alliance atlantique --qui a annoncé qu'elle n'enverrait pas de troupes en Ukraine-- ils ont annoncé dimanche des mesures inédites de soutien militaire à Kiev: déblocage de 450 millions d'euros pour financer des livraisons d'armes et envoi d'avions de combat.

Le président américain Joe Biden s'entretiendra à nouveau avec ses alliés à 16H15 GMT, pour "coordonner" une "réponse unie" face à l'attaque russe, a annoncé la Maison Blanche.

Le président français Emmanuel Macron, président en exercice de l'UE, participera à cette visioconférence puis aura un dîner avec le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

- 500.000 réfugiés -

Le flot de réfugiés fuyant l'Ukraine ne cesse de grossir.

Depuis jeudi, plus de 500.000 réfugiés ont fui vers les pays voisins, a indiqué lundi le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés. L'UE a dit s'attendre à plus de sept millions de personnes déplacées.

Une majorité se rend en Pologne. Mais la Roumanie, la Slovaquie, et la Hongrie --pays tous membres de l'Otan-- sont aussi concernés.

Connu pour ses positions anti-migrants, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a assoupli les restrictions aux demandes d'asile, et les Hongrois ont accouru à la frontière ukrainienne pour proposer bols de goulash, offres d'hébergement et réconfort.

De longues files de voiture patientent aux points de passage frontaliers avec la Pologne.

Depuis Moscou également, les départs d'Occidentaux devraient s'accélérer. Les Etats-Unis ont autorisé lundi le départ volontaire du personnel non essentiel de son ambassade, et l'Italie et la Belgique recommandaient à leurs ressortissants en Russie de quitter le pays.

Le bilan de cinq jours de conflit reste incertain. L'Ukraine a fait état lundi de 352 civils tués et 2.040 blessés depuis jeudi. Elle affirme que plusieurs milliers de soldats russes ont péri.

Les Russes, eux, n'ont donné aucun chiffre.

L'ONU a indiqué lundi avoir enregistré 102 civils tués et 304 blessés, mais a averti que les chiffres réels étaient "considérablement" plus élevés.

Les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies devaient se réunir lundi en "session extraordinaire d'urgence" pour débattre du conflit.

La France devait soumettre une résolution sur l'aide humanitaire à l'Ukraine au Conseil de sécurité. La Russie y détient un droit de veto qui exclut toute condamnation formelle de l'offensive.

burx-cat/all/at

H.El-Qemzy--DT