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Face à la hausse des prix de l'énergie, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré mercredi sur BFMTV/RMC ne fermer "aucune porte" à de nouvelles mesures, tout en soulignant le coût de celles déjà mises en œuvre.
"L'indemnité inflation, le chèque énergie, ce que nous avons fait sur EDF, ce que nous faisons pour plafonner les prix du gaz: la facture de l'ensemble de ces mesures, c’est 15 milliards d’euros déjà engagés par l'Etat pour protéger les Français", a affirmé le ministre.
Interrogé sur l'opportunité de faire baisser à 5,5% le taux de TVA sur l'essence, contre 20% actuellement, Bruno Le Maire s'est montré prudent.
"Dix centimes d’euros de moins le litre, sur un plein de 50 litres, c’est cinq euros en moins" pour le consommateur mais "5 milliards" de pertes de recettes fiscales pour l'Etat, a-t-il assuré.
"Il faut bien mesurer les coûts que ça représente, le manque à gagner pour l’Etat, pour les services publics", a-ajouté le ministre, qui s'était déjà montré hostile à plusieurs reprises à une telle mesure.
Poussés par un prix du pétrole en hausse, les carburants volent de record en record depuis le début de l'année, avec le gazole qui a dépassé pour la première fois 1,60 euro le litre.
"Je vais continuer à suivre les prix des carburants, voir si des mesures complémentaires sont nécessaires. Nous ajustons les dispositifs en permanence", a souligné Bruno Le Maire.
Outre l'indemnité inflation de 100 euros versée à 38 millions de personnes et le versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les six millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie, le blocage des prix du gaz, l'Etat a mis la semaine dernière EDF à contribution pour limiter à 4% la hausse des prix de l'électricité.
Le gouvernement a pour cela enjoint au groupe - dont l'Etat possède 84% - d'augmenter de 20% le volume d'électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents cette année, en demandant à ce que ce tarif avantageux soit répercuté aux clients finaux.
D.Al-Nuaimi--DT