Dubai Telegraph - En Afrique du Sud, le retour de la dangereuse ritournelle xénophobe

EUR -
AED 3.853118
AFN 71.487088
ALL 98.351691
AMD 409.273718
ANG 1.891004
AOA 955.659295
ARS 1055.8819
AUD 1.612967
AWG 1.8909
AZN 1.791713
BAM 1.958186
BBD 2.118481
BDT 125.382746
BGN 1.954864
BHD 0.395437
BIF 3099.635186
BMD 1.049043
BND 1.413949
BOB 7.277143
BRL 6.075321
BSD 1.049278
BTN 88.459852
BWP 14.334009
BYN 3.433683
BYR 20561.242475
BZD 2.115017
CAD 1.466756
CDF 3011.802607
CHF 0.930365
CLF 0.037034
CLP 1021.883333
CNY 7.602447
CNH 7.600206
COP 4602.760013
CRC 534.751454
CUC 1.049043
CUP 27.799639
CVE 110.399493
CZK 25.312332
DJF 186.844746
DKK 7.458245
DOP 63.237038
DZD 140.21928
EGP 52.041967
ERN 15.735645
ETB 130.835383
FJD 2.383215
FKP 0.828027
GBP 0.834471
GEL 2.874889
GGP 0.828027
GHS 16.525762
GIP 0.828027
GMD 74.48204
GNF 9042.015322
GTQ 8.10187
GYD 219.525805
HKD 8.16221
HNL 26.514301
HRK 7.483095
HTG 137.717773
HUF 409.871701
IDR 16631.527459
ILS 3.830549
IMP 0.828027
INR 88.403953
IQD 1374.474436
IRR 44138.483745
ISK 144.998255
JEP 0.828027
JMD 166.522864
JOD 0.744093
JPY 161.466076
KES 135.850881
KGS 91.045812
KHR 4211.290929
KMF 495.663583
KPW 944.138287
KRW 1468.476567
KWD 0.32278
KYD 0.874399
KZT 523.928269
LAK 23043.511793
LBP 93961.950734
LKR 305.321955
LRD 188.863681
LSL 18.970511
LTL 3.097551
LVL 0.634556
LYD 5.135256
MAD 10.541642
MDL 19.181099
MGA 4903.066576
MKD 61.374869
MMK 3407.250689
MNT 3564.648001
MOP 8.408664
MRU 41.727834
MUR 49.0118
MVR 16.217958
MWK 1819.451211
MXN 21.316857
MYR 4.670377
MZN 67.044183
NAD 18.970511
NGN 1770.238816
NIO 38.607033
NOK 11.638329
NPR 141.536123
NZD 1.79454
OMR 0.403883
PAB 1.049298
PEN 3.973941
PGK 4.22715
PHP 61.811735
PKR 291.423123
PLN 4.321649
PYG 8174.959041
QAR 3.827663
RON 4.973193
RSD 116.911696
RUB 109.267171
RWF 1432.686323
SAR 3.939045
SBD 8.79471
SCR 15.772293
SDG 630.946122
SEK 11.515901
SGD 1.411939
SHP 0.828027
SLE 23.844842
SLL 21997.91181
SOS 599.641938
SRD 37.234757
STD 21713.071748
SVC 9.181185
SYP 2635.751818
SZL 18.965104
THB 36.344126
TJS 11.185153
TMT 3.67165
TND 3.328154
TOP 2.456962
TRY 36.289233
TTD 7.126818
TWD 34.022525
TZS 2779.964489
UAH 43.543546
UGX 3887.736186
USD 1.049043
UYU 44.724485
UZS 13460.397961
VES 48.842442
VND 26666.672639
VUV 124.544491
WST 2.928499
XAF 656.769623
XAG 0.03462
XAU 0.000398
XCD 2.835091
XDR 0.802578
XOF 656.757086
XPF 119.331742
YER 262.182031
ZAR 18.932178
ZMK 9442.575435
ZMW 28.933351
ZWL 337.791413
  • AEX

    -0.4400

    879.4

    -0.05%

  • BEL20

    20.3000

    4248.44

    +0.48%

  • PX1

    2.1800

    7257.47

    +0.03%

  • ISEQ

    22.1100

    9635.63

    +0.23%

  • OSEBX

    3.0800

    1471.7

    +0.21%

  • PSI20

    30.1200

    6438.88

    +0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    17.9300

    3007.02

    +0.6%

  • N150

    16.8100

    3312.05

    +0.51%

En Afrique du Sud, le retour de la dangereuse ritournelle xénophobe
En Afrique du Sud, le retour de la dangereuse ritournelle xénophobe

En Afrique du Sud, le retour de la dangereuse ritournelle xénophobe

Ils ont débarqué à plusieurs centaines, en colère, depuis trop longtemps sans argent, sans travail. Attribuant les maux du pays rongé par un chômage endémique aux "étrangers", ces Sud-Africains ordinaires déterminés à faire justice eux-mêmes sont venus armés dans ce centre pour réfugiés de Soweto.

Taille du texte:

Le message était clair: "Etrangers, rentrez chez vous". Sithulisiwe Chinora, une Zimbabwéenne de 22 ans, raconte à l'AFP la peur, son corps pris par un terrible tremblement, son bébé accroché dans le dos. "J'ai pensé que c'était le jour où j'allais mourir", dit-elle.

L'Afrique du Sud est régulièrement en proie à des flambées xénophobes. Soixante-deux personnes ont été tuées dans des émeutes en 2008. De violents heurts ont aussi éclaté en 2015, 2016 et encore en 2019.

Depuis janvier, un mouvement baptisé "Opération Dudula", qui signifie "refouler" en zoulou, rassemble quelques centaines de militants anti-immigration à chaque manifestation et monte tout doucement en puissance.

Dans le centre communautaire méthodiste de Soweto, qui abrite une centaine de familles de migrants, la rumeur d'un raid courait depuis quelques jours. Et un dimanche de février, les résidents ont vu arriver une foule munie d'armes et de "sjambok", redoutables fouets traditionnels zoulous en peau d'animal, hurlant "les étrangers volent les emplois des Sud-Africains".

Les grilles n'ont pas été fermées à temps et le risque d'un jet de cocktail Molotov a semé la panique parmi ceux réfugiés dans les chambres. Certains se sont mis à pleurer de façon incontrôlée, d'autres ont été pris de diarrhées.

Le père Paul Verryn, qui a créé ce centre et connu dans le pays pour avoir ouvert une église de Johannesburg à des milliers de sans-papiers zimbabwéens après les premières attaques contre les étrangers, l'affirme sans détour: "Ce sont des militants xénophobes qui visent clairement les étrangers pour les mettre dehors".

- "Sud-Africains en Afrique du Sud" -

Le mouvement qui organise de nouvelles manifestations samedi, se dit pacifiste et avec pour seul souci de vouloir "rétablir le droit et l'ordre". Son leader, un militant d'une trentaine d'années originaire de Soweto, Nhlanhla Lux Dlamini, explique aux médias "faire le travail là où les forces de l'ordre échouent".

Vêtu d'un treillis militaire et gilet pare-balles lors de ses apparitions publiques, il a conduit le week-end dernier une délégation devant un supermarché pour réclamer que les employés étrangers soient remerciés.

"Il n'y a rien de xénophobe là-dedans, c'est la loi: tout travail ne requérant pas de compétence particulière appartient aux Sud-Africains en Afrique du Sud", a-t-il martelé devant les journalistes.

Environ 3,95 millions d'étrangers vivent dans le pays, selon les statistiques officielles, sur une population de près de 60 millions. Première puissance industrielle du continent, le pays qui lutte pourtant avec 35% de chômage attire de nombreux migrants africains.

"Même s'ils expulsaient tous les immigrés, ça ne changerait pas le niveau de criminalité, ni celui du chômage", raisonne Jay Naidoo, premier secrétaire général de la principale centrale syndicale (Cosatu), évoquant l'instrumentalisation politique du discours xénophobe.

Jusqu'à présent, les rassemblements n'ont pas entrainé de violences malgré des tensions avec la police, qui affirme rester sereine vu le nombre relativement limité de manifestants.

Surtout, les militants prennent soin de ne pas franchir la ligne rouge. "Le droit de manifester est inscrit dans la constitution, et pour l'instant, rien ne relève du pénal", explique une source policière à l'AFP.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en garde cette semaine devant le Parlement contre des "rassemblements essayant de fomenter des sentiments et attitudes négatives" à l'égard des étrangers, assurant que les services de sécurité sont à l'œuvre.

Et le gouvernement a annoncé au début du mois plancher sur une loi instaurant des quotas d'employés étrangers dans les entreprises sud-africaines.

A.El-Sewedy--DT