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Le géant de la rencontre Tinder et l'ONG de défense des droits civiques A Voté ont annoncé mercredi le lancement d'une campagne pour inciter les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales et faire "matcher la GenZ avec le vote!".
"Si tu dates en bas de chez toi... Alors vote en bas de chez toi!", met en avant la publicité de l'association apartisane, sous la forme de "Swipe Video Card", sorte de mini-vidéo en 4 volets.
À partir de jeudi et jusqu'au 8 avril, l'ensemble des utilisateurs de l'application en France âgés de 18 à 25 ans verront apparaître l'annonce en faisant défiler ("swipant") les profils.
Ils seront renvoyés vers le site de A Voté, qui centralise toutes les démarches à suivre pour voter à l'élection présidentielle de 2022.
En France, la mal-inscription sur les listes électorales, causée en grande majorité par les déménagements, concernait 7,6 millions de personnes en 2017, dont 51% des 25-29 ans, selon les travaux de la sociologue Céline Braconnier.
Représentant près de 50% des membres de Tinder, les jeunes sont particulièrement touchés par l'abstention, puisqu'être mal-inscrit "c'est trois fois plus de chances de s'abstenir", prévient l'ONG dans un communiqué.
Pour cette raison, l'application la plus utilisée dans le monde pour faire de nouvelles rencontres a souhaité donner à l'association l'opportunité d'"aider la jeune génération à reconnaître qu'ensemble, ils ont une voix", explique Ben Puygrenier, porte-parole de Tinder en France.
"Il faut ramener la démocratie au plus près des jeunes, là ou se forgent les opinions et où se font les discussions", expliquent les co-présidents de l'ONG, Flore Blondel-Goupil et Dorian Dreuil.
Tinder a soutenu d'autres initiatives par le passé (sur le consentement par exemple) et dans d'autres pays, pour les élections aux États-Unis en 2020 ou en Allemagne en 2021.
Différentes initiatives ayant recours au numérique pour lutter contre la mal-inscription ont vu le jour après l'abstention record observée lors des élections régionales et départementales de 2021.
Récemment, des militants des Jeunes avec Macron (JAM) ont utilisé leurs comptes sur des sites de rencontres pour inciter leurs "matches" à voter, mais Tinder a menacé de bannir ces profils créés selon eux dans le seul cadre d'une campagne politique.
A.El-Sewedy--DT